Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h35. Merci d'être avec nous sur Sud Radio. Notre invité ce matin, Mickaël Delafosse, qui est maire de Montpellier.
- Mickaël Delafosse, bonjour. Bonjour.
- Je rappelle que vous êtes socialiste. Je rappelle aussi que vous vous exprimez très peu dans les médias nationaux.
- Et je suis très heureux de vous recevoir aujourd'hui parce que vous êtes une voix un peu dissonante au sein de la gauche.
- Alors, avant de parler politique, avant de parler de narcotrafic, parce que vous êtes très engagé dans la lutte contre le trafic de stupéfiants, je voudrais que nous revenions sur l'expulsion vers l'Algérie de l'influenceur Doualem. Il s'appelle en vérité Boualem Namam.
- L'expulsion a été suspendue par le juge des référés du tribunal administratif de Paris.
- Procédure d'urgence non justifiée, a dit le juge. Vous regrettez cette décision du juge ? J'ai fait un article 40 du code de procédure pénale contre cet influenceur qui, sur TikTok, réseau social très fréquenté malheureusement par les jeunes, où celui-ci appelait à la torture, à la haine de l'autre, ce qui est un délit du point de vue pénal.
- L'autorité judiciaire a été saisie. Il a été interpellé. Et le ministre de l'Intérieur a fait le choix de l'expulser vers l'Algérie, qui ne l'a pas accueilli. Moi, j'ai soutenu cette procédure pour une raison simple. C'est que la France, c'est un pays d'hospitalité.
- Elle sait accueillir. Mais il faut en respecter les règles, en partager les valeurs, comme le font des centaines de milliers de personnes qui travaillent, qui élèvent leurs enfants. Et donc aujourd'hui, le tribunal administratif a cassé cette procédure.
- Oui.
- Il y aura un appel. Moi, je le regrette.
- Vous souhaitez qu'il y ait appel ? Je pense que ce serait bien qu'il y ait appel. Je pense que sur ces questions-là, il faut dire les choses.
- Vous soutenez Bruno Retailleau sans état d'âme.
- J'ai soutenu le ministre de l'Intérieur sur ce point quand il a pris la décision d'expulser. La France, c'est un pays d'hospitalité.
- Oui.
- Mais il faut en respecter.
- Mais c'est un camouflet pour Bruno Retailleau. Et pour vous, c'est un camouflet de la part de la justice administrative.
- Non mais la justice...
- La justice administrative a délibéré. Peut-être que les lois doivent évoluer. Mais je pense que le pire aurait été de ne rien faire et de laisser prospérer sur les réseaux sociaux cette incitation à la haine. Je crois qu'il est important que les élus de la République et moi comme maire, comme d'autres maires, nous ne laissions pas proférer des discours d'incitation à la haine.
- Il se trouve que j'en ai fait un autre, article 40, contre quelqu'un qui nie l'existence ou qui minimise l'existence de la Shoah. Il se trouve que, pas de chance, il était à Montpellier. Eh bien il va être convoqué devant la justice et il devra rendre des comptes.
- Comment s'appelle-t-il ? J'ai pas à donner son nom. Voilà.
- Mais vous avez fait un...
Transcription générée par IA