Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin. Notre invité, Manuel Valls, ministre des Outre-mer, n°3 du gouvernement ancien, Premier ministre. Bonjour.
- Bonjour, Jean-Jacques Bourdin. Merci d'être avec nous, Manuel Valls. Budget général, budget de la Sécurité sociale. On parlera évidemment des Outre-mer tout à l'heure.
- Budget général, budget de la Sécurité sociale. Double 49.3. Adoption sans vote. Motion de censure aussitôt déposée par LFI sur chacun des deux textes.
- Examen demain. Le PS ne s'y associe pas. Le RN hésite. Le gouvernement Bayrou ne tombera pas sans budget.
- « La France était en danger », dit François Bayrou. « Avec un budget, n'est-elle pas toujours en danger ? » Le projet de loi de finances qui va donc probablement être adopté, soyons prudents, jusqu'au bout, réduit progressivement ce déficit.
- Mais nous sommes sur une trajectoire qui sera évidemment longue, difficile et qui nécessite des efforts.
- Mais moi, je constate que, je l'espère, l'esprit de responsabilité s'impose, parce que la France a besoin d'un budget.
- Regardez le seul fait que la commission mixte paritaire, l'Assemblée, le Sénat ensemble...
- Et adopter le budget a réduit la différence de taux d'intérêt entre l'Allemagne et la France.
- Donc ça veut bien dire que sur les marchés internationaux, on a besoin que la France ait un budget.
- Et surtout, les Français, et les Français ultramarins, pardon de le rappeler, ont besoin d'une loi de finances qui les soutienne.
- Un budget ne résout pas les problèmes économiques rencontrés par la France.
- Non, mais l'absence du budget créerait les conditions, à mon avis, non seulement d'une crise politique, mais d'une crise financière.
- Donc, il vaut mieux un budget sur la base d'un accord et d'un esprit de responsabilité, en l'occurrence des socialistes dont je me félicite.
- Des socialistes. Amère défaite pour Jean-Luc Mélenchon ? Vous savez, moi, je suis au gouvernement, il m'est difficile désormais de commenter l'attitude des uns et des autres.
- Je vais vous dire les choses autrement.
- Il est normal que les forces politiques, en raison de leur positionnement, c'est le cas du Parti Socialiste, ne puissent pas voter un budget qui n'est pas le leur.
- Ils ont cependant participé à une négociation.
- Ils ont obtenu l'ouverture du débat sur les retraites, le fait qu'on ne supprime pas 4000 postes dans l'éducation nationale pour ne prendre que ces exemples.
- Mais ils ne votent pas la motion de censure au nom de l'esprit de responsabilité et du fait qu'après ce que nous connaissons depuis la dissolution, le pays a besoin de stabilité pour toutes les raisons que nous avons dites.
- Oui, c'est une situation, Jean-Jacques Bourdin, vous l'avez souvent commenté.
- Vous l'avez commenté tous les matins, sans aucun doute sur cette antenne.
- Nous n'avons pas connu ce type de situation d'instabilité politique depuis les débuts de la Ve République.
- Donc, il faut donner de la stabilité au pays, c'est nécessaire, je crois, pour le moral général des Français, pour des catégories qui attendent des soutiens et des aides.
- Je pense aux agriculteurs, je pense...
Transcription générée par IA