Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin. Notre invité, Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes.
- Pierre Moscovici, bonjour. Bonjour. Je rappelle que la Cour des comptes a pour mission de contrôler les comptes publics.
- Absolument. C'est bien ça, hein, Pierre Moscovici. La gestion publique, de juger aussi, d'évaluer les politiques publiques et de certifier les comptes de l'État et de la Sécurité sociale. Parce qu'en réalité, quand on parle de comptes publics, c'est l'État, la Sécurité sociale, les collectivités locales, c'est l'ensemble des agents publics qu'on contrôle. Oui, de l'argent public.
- De l'argent public, oui. De notre argent, en quelque sorte. Bah oui. L'utilisation de notre argent.
- Absolument. Public. Public. La France a un budget pour 2025. Est-ce urgent ? Ah oui, c'était tout à fait urgent, parce que d'abord, ça crée une situation de grande incertitude.
- Incertitude sur les marchés, incertitude dans les agences de dotation, incertitude dans l'Europe.
- Et tout simplement, incertitude, c'est les agents économiques.
- Les entrepreneurs ne savaient pas quels impôts ils allaient acquitter. Les consommateurs non plus.
- Et donc il y avait une sorte de retenue il y a encore, d'ailleurs sur l'activité économique.
- Les investisseurs n'investissaient pas ou différaient certains investissements.
- Les consommateurs, au lieu de consommer, épargnaient, alors qu'on a besoin, si on veut avoir une croissance plus forte.
- Et puis, tout simplement, les services publics étaient aussi dans l'attente.
- Alors, contrairement à ce qui a été dit, ils n'étaient pas interrompus.
- Il avait été voté en fin d'année dernière ce qu'on appelle une loi spécifique.
- C'était une loi sociale qui permettait que les services votés se prolongent et qu'on prélève des impôts.
- Mais il n'y avait pas de constance sur les politiques publiques.
- Donc il était urgent pour rassurer, pour faire fonctionner l'État, les collectivités locales, la Sécurité sociale, d'avoir un budget, pas seulement un budget, un budget de l'État et de la Sécurité sociale, parce qu'il y a deux textes qui ont été votés.
- C'est vrai, c'est vrai.
- Un texte, des textes de redressement financier, dit le ministre de l'Économie. Vous êtes d'accord ? Redressement financier. Est-ce qu'on redresse, grâce à ces textes-là, Si vous me permettez...
- le budget, les finances de la France ? Alors, je vais revenir un tout petit peu en arrière, parce que, je veux le dire à nos auditeurs, la situation des finances publiques françaises est, et elle reste, très préoccupante.
- Nous avons aujourd'hui un déficit de 6,1% du PIB, 180 milliards d'euros.
- C'est plus du double de ce que nous devons théoriquement faire, 3% du PIB.
- C'est près du double de la moitié de l'Union européenne.
- Nous avons une dette publique qui représente près de 115% du PIB.
- C'est la troisième en Europe.
- L'Europe derrière la Grèce et l'Italie.
- Nous remboursons chaque année 60 milliards d'euros pour cette dette.
- C'est ce qu'on appelle la charge de la dette.
- C'est beaucoup trop.
- C'est désormais le deuxième budget de l'État devant la Défense nationale.
- Bientôt le premier derrière l'Éducation nationale.
- Et ces...
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