Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin. Notre invité ce matin, Marc Ferracci, ministre de l'Industrie. Marc Ferracci, bonjour.
- Bonjour. Merci d'être avec nous. Le glaçant réchauffement entre les États-Unis et la Russie titre ce matin le journal Les Echos.
- « Nous nous sommes entendus », a dit Sergei Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères. « Nous nous sommes entendus sur le dos de l'Ukraine et de l'Europe », Marc Ferracci.
- Ce qui est certain, c'est que la discussion entre les États-Unis et la Russie, elle ne pourra pas aboutir à quoi que ce soit concernant la situation de l'Ukraine, concernant l'intégrité territoriale de l'Ukraine sans associer les Ukrainiens et les Européens. Ça, c'est un élément très clair qui a été posé notamment par le président de la République quand il a accueilli à l'Élysée l'ensemble des dirigeants européens et la Commission européenne. Pourquoi ? Parce que d'abord, l'Ukraine est un État souverain.
- Et l'exclure des discussions, c'est évidemment absurde. Et ensuite, parce que les Européens sont partie prenante de la résolution du problème.
- Les Européens, parce que l'Ukraine est à nos portes, parce que depuis maintenant presque 3 ans, la guerre est à nos portes, ont besoin d'être associés aux discussions.
- Et notamment, ont besoin d'être associés à ce que l'on appelle les garanties de sécurité qu'ont données les Ukrainiens.
- Oui, mais... Pardon, Marc Ferracci.
- Merci. Je vous interromps. Mais Trump et Poutine n'en ont rien à faire de tout cela. Trump et Poutine vont se partager.
- Ne risquent-ils pas de se partager le gâteau, si je puis dire ? Aux Russes, les territoires annexés, un pouvoir à Kiev qui est très compatible avec ce que veut Poutine.
- T.R. Zelensky s'en va. Et aux Américains, les ressources minières de l'Ukraine. Et vous, Européens, passez votre chemin. Vous n'avez rien à voir là-dedans.
- Mais c'est précisément la raison pour laquelle... Oui.
- ...pour laquelle il fallait agir, il fallait réagir, il fallait se réunir et il fallait le faire extrêmement vite. Vous savez, tout ça...
- Oui, mais que peut-on faire après le stade suivant ? Mais d'abord, mettre autour de la table tout le monde. Vous savez, quand vous avez un État souverain dont tout le territoire aujourd'hui est menacé par la Russie, c'est le cas de l'Ukraine, parce qu'il n'y a pas que les territoires occupés qui sont menacés par la Russie. Il faut se souvenir qu'au début de la guerre, Poutine avait l'ambition d'aller prendre Kiev.
- Mais il a toujours...
- ...l'ambition de chasser Zelensky.
- Très probablement, évidemment. Donc ça, ça suppose de réagir en Européens. Et j'insiste parce que tout ce qui est en train de se passer aujourd'hui valide la vision qu'avait posée le président de la République en 2017.
- Vous vous souvenez quand il parlait d'autonomie stratégique, de défense européenne ? Tout cela, aujourd'hui, se concrétise. Nous avons besoin de renforcer la défense européenne.
- Nous avons besoin et vous voyez que le débat existe aujourd'hui de réfléchir à la manière dont nous soutenons...
Transcription générée par IA