Retranscription des premières minutes du podcast :
- L'invité politique ce matin de Sud Radio est Naïma Mouchou, vice-présidente de l'Assemblée Nationale, députée du Val-d'Oise et porte-parole d'Horizon et donc d'Edouard Philippe.
- Bonjour Naïma Mouchou.
- Edouard Philippe, on va en reparler dans un instant parce que c'est lui le mieux placé derrière Marine Le Pen et Jordan Bardella dans notre sondage du jour, un ifop fiducial pour Sud Radio et le Figaro.
- Nous allons revenir aussi sur la guerre en Ukraine, l'initiative des Européens, nos finances publiques, les polémiques également autour de Rima Hassan et Sarah Nafo.
- Commençons donc par l'Europe, l'Ukraine.
- Après le clash de vendredi entre Trump et Zelensky, il y a deux sommets européens, l'un qui a eu lieu hier, l'autre jeudi prochain sur le réarmement.
- Est-ce qu'il y a une crainte réelle aussi d'abandon de Trump dans l'OTAN ? Qui doivent nous pousser à nous réarmer ? Je crois que oui et je crois que ces sommets sont une bonne nouvelle, marquent le réveil des Européens.
- La séquence de la visite de Zelensky à Washington a quand même montré qu'il y avait une forme de mépris stratégique et dangereux de l'Amérique vis-à-vis de l'Europe.
- Et il ne faut pas croire que ce conflit ukrainien soit éloigné de nous.
- En réalité, l'Ukraine aujourd'hui, c'est le front avancé de la démocratie contre le retour, je dirais, des impérialismes.
- On voit bien que la Russie au premier plan, mais la Chine aussi.
- Peut-être même d'autres, des organisations terroristes islamistes qui ont des volontés hégémoniques, qui ont envie d'affaiblir l'Europe.
- Et Donald Trump, vous voyez, traite l'Ukraine comme une espèce de ligne comptable dans un grand livre de comptes.
- Donald Trump, c'est d'abord un mercantile, un homme d'affaires avant d'être un homme politique.
- Et on ne peut pas accepter qu'il traite l'Ukraine, la sécurité de l'Europe, comme on négocie un contrat.
- Là, il a limite.
- C'est aussi parce que les Etats-Unis ont dépensé beaucoup d'argent, tout de même.
- Oui, au même titre que l'Europe, et l'Europe encore davantage.
- Mais c'est normal.
- Et c'est bien normal si nous voulons assurer la sécurité du monde.
- Donc, il peut demander des comptes en échange aussi à Zelensky, quoi, non ? Ce n'est pas le problème.
- Mais il ne peut pas être seul à la table des négociations.
- Il ne peut pas le faire avec la brutalité avec laquelle il l'a fait.
- Il y a des conditions.
- Et il ne peut pas non plus renier ce qui sont des alliances historiques avec les Européens.
- Et la manière dont tout ça s'est déroulé n'est pas à l'avantage des Etats-Unis.
- Oui, c'est ça.
- Est-ce qu'il y a eu une volonté d'humiliation de Trump, comme l'a tweeté Édouard Philippe ? Je crois que c'est son habitude.
- Malheureusement, je crois que cet homme est fait de ce style-là, de brutalité et de violence avec les autres.
- Il ne considère pas qu'il a des alliés ou des partenaires.
- Il voit les gens en adversaires ou en contractuels.
- Vous voyez, c'est toute la différence avec ce qui a été pendant des décennies, des siècles même, la diplomatie américaine.
- Et c'est ça qui est dangereux pour nous aujourd'hui, pour l'Europe, pour sa sécurité.
- Oui.
- Bon, donc vous dites qu'il y a eu vraiment cette volonté.
- Emmanuel Macron évoque l'idée d'un cessez-le-feu d'un mois.
- C'est partiel.
- Est-ce que c'est une idée vraiment sérieuse ? Parce que les Ukrainiens, il peut y avoir un scepticisme en se disant « Bon, si on arrête, qu'est-ce qui va se passer ? » Bien sûr. Est-ce que l'idée est parfaite ? La question se pose aujourd'hui, mais c'est quand même une idée.
- Le cessez-le-feu qui permettrait effectivement aux Ukrainiens et au peuple ukrainien en particulier de souffler.
- Donc c'est intéressant de voir que l'Europe a la capacité de se réunir, de se réunir dans l'urgence.
- C'est important de savoir que les dirigeants européens ont ce pouvoir aussi de mettre les choses sur la table.
- Il n'y a pas que les États-Unis qui comptent.
- Oui, mais alors pour qu'ils se réunissent dans l'urgence et qu'ils agissent, il a fallu qu'ils aient la crainte des, ce que j'évoquais tout à l'heure, des Américains, qu'on soit un peu lâchés, bien sûr.
- Et qu'on prenne nos...
Transcription générée par IA