Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, l'invité politique, Patrick Roger. L'invité politique ce matin, Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France. Bonjour.
- Bonjour, Patrick Roger. La suspension de l'aide américaine à l'Ukraine, les déchirements dans la classe politique, l'Algérie, quelques-unes des questions que nous allons aborder. Et puis vous, de savoir ce que vous devenez en politique, Nicolas Dupont-Aignan.
- Vous allez... Parce que vous n'êtes plus député aujourd'hui. Eh non, je ne suis plus député.
- Alors qu'est-ce que vous faites ? Eh bien je suis président de Debout la France et je prépare la suite.
- Vous préparez la suite ? Vous verrez. La présidentielle ? On verra.
- Non, ben vous allez me dire ça dans un instant. Vous n'êtes pas venu ici sans me dire les choses. Évidemment, vous le savez, c'est parlons vrai le second.
- Commençons donc, Nicolas Dupont-Aignan, par ce coup de pression de Trump sur Zelensky avec cette suspension de l'aide militaire qui intervient après le clash de la semaine dernière dans le bureau de la Maison Oval. Quelle interprétation vous y voyez, vous, Nicolas Dupont-Aignan ? D'abord, j'en tire une leçon. C'est que la défense d'un pays est par soi-même. Et c'est le plus bel hommage posthume au général de Gaulle qui a donné à la France la force de dissuasion nucléaire. Et voilà pourquoi il ne faut pas la partager. C'est notre assurance-vie.
- C'est-à-dire qu'un pays libre, c'est un pays qui assure sa défense librement et seul. Et quand je vois que le président de la République veut la brader, ça m'indigne.
- Ah bah non ! Mais on en parlera après. Sur Trump. Sur Trump.
- La forme est détestable. Mais sur le fond, j'estime qu'il a raison. Pourquoi ? Parce que cette guerre est une boucherie.
- Parce que cette guerre peut être arrêtée. Elle aurait pu être arrêtée dès le premier jour. Elle aurait pu être évitée si on avait eu des dirigeants raisonnables.
- Or... Oui, mais Poutine a envahi l'Ukraine. Il voulait aller... Non, mais Poutine n'aurait pas envahi... En 8 jours, il voulait aller jusqu'à Kiev et prendre l'Ukraine.
- Mais... » Le problème de fond de ce débat, dont personne ne parle, c'est une erreur d'analyse de départ.
- L'Ukraine, si je peux avoir dix secondes, l'Ukraine a été russe pendant quatre siècles.
- L'Est de l'Ukraine et la Kiev, c'est le berceau de la Russie.
- En 1991, indépendance ukrainienne.
- A l'époque, Jacques Chirac, dès qu'il a été président de la République, a proposé la neutralité de l'Ukraine pour considérer que si on voulait stabiliser l'Europe, il ne fallait pas que la Russie se sente menacée par des missiles américains en Ukraine, qu'il fallait que l'OTAN s'arrête à l'Union Européenne, la Pologne, etc., qu'on avait suffisamment avancé après la chute du Berlin, et que la paix en Europe dépendrait de cette capacité à avoir une Ukraine neutre, non militarisée.
- Qu'est-ce qui s'est passé après ? Après la révolution de Maïden en 2014, les Américains ont voulu avancer.
- C'est les néo-conservateurs américains, pour déstabiliser la Russie.
- Ils ont mis des bases, 12 bases de la CIA, ils ont avancé, ils ont surarmé l'Ukraine, et ils ont attaqué aussi le Donbass, les populations russes.
- Face à ça, il y a eu des accords de Minsk.
- Les accords de Minsk n'ont été respectés ni par les Russes, ni par les Ukrainiens.
- François Hollande l'a avoué, en disant on s'en fichait.
- Donc ce que je veux dire, et c'est très important pour nos compatriotes, c'est que la vérité, ce n'est pas d'un côté qu'il y a eu le Russe l'agresseur, si l'Ukrainien de l'autre.
- La vérité, c'est que c'est une guerre civile tragique au cœur de l'Europe, qu'on aurait pu éviter.
- Ce n'est pas qu'une guerre civile.
- Si, parce que ce sont des populations slaves qui ont vécu ensemble pendant 400 ans.
- C'est la tragédie d'une guerre civile.
- C'est terrible.
- Attendez, si je peux finir.
- Oui, oui, bien sûr.
- Si on avait su désamorcer cette guerre, Poutine n'aurait pas attaqué, parce que Poutine demande des garanties de neutralité de l'Ukraine depuis le départ.
- Et les Américains et les Européens de l'OTAN, ce que j'appelle les excités, ont voulu pousser à la guerre en permanence.
- Poutine a commis la faute et de...
Transcription générée par IA