Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, l'invité politique. Patrick Roger.
- L'invité politique ce matin, Sébastien Chenu, le vice-président du Rassemblement national, député du Nord.
- Bonjour, Sébastien Chenu. Bonjour, monsieur.
- Merci d'être avec nous ce matin. Trump, l'Ukraine, le plan européen, le policier devant la justice, peut-être dans l'affaire Naël, donc, et le procès.
- Et quelques autres questions dans l'actualité que nous allons évoquer dans un instant, bien sûr.
- Commençons par le discours cette nuit de Donald Trump. Discours fleuve, 1h40 devant le congrès.
- « America's back », a-t-il martelé. Et il affirme que les États-Unis sont sur le point de connaître un retour en force comme le monde n'en a jamais connu et n'en connaîtra peut-être jamais plus.
- Avant de rentrer dans le détail, Ukraine, droits de l'homme, comment vous interprétez ce discours de Trump, Sébastien Chenu ? C'est la poursuite de sa campagne présidentielle et de sa thématique présidentielle.
- « Make America great again », on est dans la même logique, avec les mêmes effets d'estrade et parfois les mêmes excès de langage connu de Donald Trump, qui pousse toujours très loin le curseur pour obtenir quelques résultats qu'il s'est d'ailleurs lui-même valorisé très largement. Donc on est dans ce côté...
- Avec une méthode que l'on juge brutale. Vous la considérez aussi comme brutale, cette méthode ? Oui, mais vous savez, Donald Trump, c'est un homme...
- ...d'affaires. Donc il fait avant tout du business. Il a une vision, en tous les cas, qui est orientée comme telle. Il le fait avec cet aspect direct, brutal, pragmatique, et également avec la recherche...
- Pragmatique, vous dites, quand même.
- Oui, mais c'est un pragmatique. Il n'est pas très idéologue, en fait, d'un Trump, contrairement au vice-président Vance, qui, à mon avis, l'est davantage.
- Ah oui.
- Mais Trump, c'est quelqu'un qui veut des résultats, même si les résultats ne sont pas à la hauteur de ce qu'il a annoncé.
- Il veut du concret, rapidement. Il veut que les choses bougent, avancent. C'est son moteur, c'est sa façon de faire.
- Alors nous, ça nous change ici, puisque ici, on est habitué à voir des hommes politiques qui nous gouvernent depuis longtemps, qui ne recherchent pas de résultats...
- Bah ils recherchent des résultats, mais peut-être différemment, autrement.
- Non, ils ne recherchent pas de résultats. La réalité, c'est que ça fait 30 ans que nous sommes gouvernés par des gens qui se moquent des résultats.
- Ah bah donc vous dites que finalement, c'est la bonne méthode, alors, qu'utilise Donald Trump.
- Oui, avoir des résultats, a priori, quand on gouverne, ça doit être l'objectif.
- Non mais nous, on est surpris qu'un gouvernant, un président comme Trump, soit raccord avec ce qu'il a promis, et ensuite cherche à obtenir des résultats.
- Après, tout ça peut être très contestable. Sur la méthode, sur la forme, c'est vrai qu'ici, nous, on est gouvernés par des gens qui se moquent des résultats.
- Et en tous les cas, ceux qu'ils ont obtenus depuis des années ne sont quand même pas très brillants, et qui, de toute façon, se moquent aussi de savoir s'il y a une suite à ce qu'ils ont promis au moment des élections. Trump, c'est un peu le contraire.
- Alors Trump, justement, il dit avoir obtenu...
- ...un retour de Zelensky pour signer le plan de paix. Une lettre, notamment sur l'échange, les minerais, etc.
- Elle était rare après le clash de la semaine dernière. Donc c'est une méthode forte qui obtient des résultats.
- Bon, on n'a pas le retour de Zelensky.
- Moi, j'ai pas aimé cette méthode, pour tout vous dire. Ce côté, vous l'avez dit, brutal, mais qui, lorsqu'un pays comme l'Ukraine est affaibli, essaye de se défendre pour survivre, pour continuer à exister, eh bien est mis sous cette pression extrêmement forte au moment où ce pays a beaucoup de difficultés.
- Je trouve, au milieu de la crise, je trouve que c'est quand même largement contestable. C'est la méthode Trump. C'est ce en quoi elle ne me plaît pas, voyez-vous.
- Oui. Marine Le Pen, quand elle s'est exprimée cette semaine, elle a condamné cette décision brutale et cruelle.
- C'est la façon de faire de Donald Trump. Mais en même temps, on a senti quand même de la retenue dans...
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