Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- 8h35. Sandrine Rousseau est avec nous. Bonjour. Bonjour.
- Merci d'être avec nous, députée écologiste de Paris. Je le rappelle.
- Volodymyr Zelensky est à Jeddah, en Arabie saoudite, pour parler entre Ukrainiens et Américains.
- Zelensky dit chercher la paix. Il propose une trêve, un cessez-le-feu dans les airs et sur mer.
- Aujourd'hui, à Paris, réunion des chefs d'État-major des pays européens.
- Et pas que des pays européens, puisque la Turquie, le Canada, l'Australie sont là.
- Chefs d'État-major prêts à contribuer à la paix. La France et d'autres pays d'Europe sont prêts à déployer des forces militaires en Ukraine, non pour combattre sur la ligne de front, mais pour garantir le respect de la paix une fois signée.
- Est-ce que vous approuvez ? Oui, j'approuve. Et je pense que l'Europe est un acteur absolument majeur.
- Déjà, je voudrais dire soutien au peuple ukrainien.
- Sans aucune réserve. Et il me semble important de le reposer, parce que des fois, on a l'impression que c'est l'Ukraine le problème, alors que l'Ukraine a été envahie. C'était quand même un pays souverain qui a été envahi.
- Et donc soutien absolument à la population ukrainienne. Et l'Europe doit jouer son rôle.
- Elle n'a que trop tardé à jouer son rôle. Elle a été efficace au début de la crise.
- Et puis après, on a l'impression qu'il y avait un flottement, etc.
- Mais je le dis, les armes ne sont pas les seules manières d'agir dans le moment.
- Et en fait, il faut voir l'ensemble des manières d'agir.
- Et nous avons une forme d'hypocrisie vis-à-vis de la Russie. Je le pose de manière très forte.
- Eh bien, si on regarde les échanges que nous avons avec la Russie, nous seulement, nous continuons les échanges avec la Russie.
- Nous avons importé plus de 700 000 tonnes d'engrais, par exemple.
- Nous avons importé de l'uranium. Nous avons importé du gaz russe.
- Et puis, certains pays européens jouent aussi un jeu trouble.
- La Lituanie, par exemple.
- Ils portent du whisky en Russie.
- Donc, en fait, là, il nous faut avoir une cohésion européenne pour véritablement arrêter les échanges avec la Russie.
- Taper là où ça fait mal, c'est-à-dire sur l'économie.
- Utiliser les avoirs russes.
- Est-ce qu'il faut saisir tous les avoirs russes de 100 milliards d'euros ? Oui, il faut saisir les avoirs russes et il faut les utiliser pour la défense européenne. Absolument.
- Alors, je vous dis ça parce qu'à gauche, tout le monde n'est pas sur cette ligne.
- Et les filles, par exemple, sont contre la saisie des avoirs russes.
- Oui.
- C'est une autre différence avec LFI là-dessus.
- Moi, je pense que les avoirs russes doivent être utilisés pour l'effort de guerre.
- Enfin, pour l'effort de défense européenne.
- De défense.
- De défense européenne.
- Ça veut dire qu'il faut renforcer la défense européenne.
- Il faut aider, continuer à aider militairement l'Ukraine.
- Pour vous, c'est clair ? Oui.
- Oui.
- Mais au niveau européen.
- Oui.
- Et ne pas utiliser...
- Alors, ça, je le dis aussi parce que j'ai entendu...
- Emmanuel Macron, j'ai senti chez lui, et peut-être me suis-je trompée, mais j'ai quand même senti que finalement, il allait peut-être utiliser cet effort qu'il appelle l'effort de guerre français pour taper dans certains comptes...
- Non, il n'appelle pas ça effort de guerre.
- Effort de défense.
- Il n'a pas prononcé le mot guerre.
- Que les choses soient claires.
- Il n'a pas qualifié...
- Non, mais je voudrais...
- Parce que les mots ont leur importance.
- Oui, oui, vous avez raison.
- Sandrine Rousseau, je voudrais rappeler qu'il n'a pas qualifié la Russie d'ennemi, mais d'adversaire.
- Ce qui n'est pas tout à fait pareil.
- Mais enfin, même si la Russie est un adversaire à ses yeux, et au vôtre, j'imagine...
- Mais il a parlé quand même d'économie de guerre.
- Oui.
- Ah oui, donc...
- Non, il a parlé d'économie...
- Oui.
- Oui, de guerre.
- Il a parlé de défense, de renforcer la défense.
- Il a parlé de renforcer la défense et d'économie de guerre.
- Bon, moi, enfin, peu importe.
- Peu importe.
- Renforcer la défense, vous êtes d'accord ou pas ? Alors, on a voté une loi de programmation militaire en 2023, donc il y a deux ans, qui prévoyait 413 milliards...
Transcription générée par IA