Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h34. Merci d'être avec nous. Sophie Prima, porte-parole du gouvernement, est notre invitée ce matin.
- Bonjour, Jean-Jacques Bourdin.
- Sophie Prima, bonjour. Nous allons évidemment regarder l'actualité internationale avec vous. Cessez le feu de 30 jours, conclu, accord trouvé entre Américains et Ukrainiens.
- Il manque maintenant l'accord de la Russie. Est-ce que vous avez des informations ? Ah non, aucune. Je n'ai pas de lien direct avec M. Poutine, mais on peut souligner quand même que cet accord qui a été trouvé entre les Ukrainiens, donc avec l'accord des Ukrainiens, vous savez à quel point les Européens et la France avaient cela en tête, pas évidemment de cesser le feu sans l'accord des Ukrainiens.
- Bon, on peut saluer cet accord, ce premier accord. Maintenant, la marche la plus haute reste à faire, c'est-à-dire...
- Effectivement, convaincre M. Poutine qu'il faut faire un cessez-le-feu et que pendant ce cessez-le-feu, il faut négocier des conditions de paix qui soient durables.
- Voilà. Un cessez-le-feu de 30 jours, le temps de négocier une paix acceptable par tout le monde. C'est l'objectif.
- Par tout le monde. M. Zelensky, d'ailleurs, dans ses négociations avec les États-Unis, a bien précisé que les Européens devaient aussi être dans les négociations, puisque l'acceptation d'une paix qu'on appelle durable, c'est-à-dire sans perspective pour les Russes, peut commencer une invasion qui soit belliqueuse, soit également dans la terre.
- Il a fait état de cela, le président ukrainien, aux Américains. Il l'a dit aux Américains. Il faut que les Européens soient présents.
- Ça fait partie de l'accord. Ça fait partie de l'accord.
- Alors Emmanuel Macron dit « L'Ukraine ne sera pas démilitarisée ». On est bien d'accord.
- L'Ukraine ne peut pas être démilitarisée, pardon, excusez-moi, pour une raison simple. C'est qu'une paix durable, c'est avec les Européens, mais c'est aussi avec une armée ukrainienne qui soit en capacité d'assurer sa propre souveraineté.
- Si Trump et Poutine le décident... Imaginons que Trump et Poutine décident de démilitariser l'Ukraine, que ce soit l'accord trouvé. Que faisons-nous ? Eh bien c'est pour ça que je vous dis qu'il ne peut pas y avoir d'accord possible sans l'avis de l'Ukraine.
- Et donc l'Ukraine n'est pas sur cette position-là. La paix, elle doit être trouvée avec les Ukrainiens. C'est eux qui doivent décider les conditions, le quand, le comment. Et cette option-là ne sera pas prise par l'Ukraine. Et l'Europe est tout à fait partie prenante aux côtés du président Zelensky.
- Alors parallèlement, hier, plus de 30 chefs d'État-major de pays étaient réunis à Paris, prêts à garantir la sécurité de l'Ukraine.
- Beaucoup de pays ne faisant pas partie de l'UE, d'ailleurs. La Grande-Bretagne, par exemple, l'Australie, la Turquie étaient là, représentés.
- Et c'est quoi ? L'objectif, c'est quoi ? C'est construire...
- Finalement un front anti-Trump, anti-Poutine, ou bien c'est réunir des pays qui seront dans un temps futur capables d'envoyer des soldats en Ukraine pour garantir la paix trouvée entre Ukrainiens et Russes. C'est cela, l'objectif ? Oui. C'est une réunion qui a pour objectif d'abord d'apporter notre soutien à l'Ukraine et de savoir tout de suite quels sont les besoins de l'Ukraine pour se défendre, pour continuer à être fort, pour avoir une armée. Quels sont les besoins immédiats de l'Ukraine ? Et ensuite de faire une stratégie qui soit une stratégie plus large dans la souveraineté de cet État, mais aussi la souveraineté européenne au sens très élargi, parce que vous voyez qu'en effet, il y a beaucoup d'États qui seront là en termes d'armement, en termes de défense, en termes de stratégie. C'est donc une nouvelle ère qui commence.
- Donc on prépare l'envoi de troupes en Ukraine pour garantir la paix. On verra les conditions de la paix.
- Troupes européennes et autres, d'ailleurs. On verra les conditions de la paix.
- Turcs, peut-être. Je ne sais pas, moi.
- C'est pas impossible que lorsque la paix sera retrouvée, aux conditions de l'Ukraine et bien sûr de la Russie, c'est l'armée ukrainienne avec une force internationale. Pourquoi pas ? Le gouvernement français est favorable ? Écoutez, le président s'est déjà exprimé là-dessus. Il ne s'agit pas d'envoyer des soldats français à la guerre.
- Il s'agit d'envoyer éventuellement une...
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