Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- 8h34. Vous êtes sur Sud Radio. Merci. Nous recevons Gérald Darmanin, ministre de la Justice. Bonjour.
- Garde des Sceaux, merci d'être avec nous. Alors une question ou deux sur la situation internationale.
- Il y aura rencontre. C'est confirmé, on le disait tôt ce matin sur l'antenne de Sud Radio, aujourd'hui à Moscou, entre l'envoyé spécial de Donald Trump et Vladimir Poutine. Rencontre en tête-à-tête, délégation américaine et délégation russe.
- Hier soir, en France, les députés ont adopté une résolution sur le renforcement du soutien à l'Ukraine.
- Le texte appelle à la saisie des avoirs russes. Est-ce que vous êtes favorable à cette saisie ? Alors cette saisie existe déjà sur le territoire national. La question, c'est est-ce que cette saisie peut être utilisée et confisquée au profit des Ukrainiens ? C'est un autre sujet.
- Oui. Alors il y a une difficulté avec le droit international. C'est pas ma partie.
- Mais si j'ai bien compris, il y avait une difficulté avec le droit international de pouvoir utiliser ces avoirs pour le donner aux Ukrainiens. Cependant, sur le plan politique et moral, on comprend très bien pourquoi il faut le faire, bien sûr, comme l'Assemblée nationale. Il faut le faire. Oui, je pense que les Ukrainiens ont besoin des moyens supplémentaires pour aider leur population et pour aider militairement à pouvoir ensuite négocier la paix, parce qu'il faudra bien aller vers une paix.
- Et c'est normal que les Russes et les avoirs russes contribuent à cela. L'État français...
- Donc il faut saisir. L'État français. Les Français payent en partie la guerre en Ukraine, comme beaucoup d'autres Européens.
- La saisie est déjà faite. La question, c'est est-ce qu'on confisque au profit des Ukrainiens ? La réponse est oui.
- Bien. La menace russe. On parle beaucoup de la menace russe. Elle est aussi islamiste, parce que beaucoup l'ont oubliée.
- Beaucoup ne savent pas qu'en Russie, il y a par exemple l'Ingouchi. Il y a par exemple la Tchétchénie, qui sont des fédérations, des membres de la fédération de Russie, mais qui sont musulmanes, des ptères musulmanes. Il y a des OQTF qui devraient être expulsés vers la Russie et que les Russes n'acceptent pas ? Oui, beaucoup, beaucoup. Aujourd'hui, on dit que... Alors quand je dis « on dit », c'est la DGSI, c'est le parquet national.
- La menace principale islamiste qui nous touche et qui touche l'Europe, c'est ce qu'on appelle l'État islamique au Khorasan. C'est quoi, l'État islamique au Khorasan ? C'est une partie de l'État islamique qui se développe dans les ex-républiques soviétiques. Et notamment, vous avez raison, entre l'Afghanistan, l'Ingouchi, la Tchétchénie.
- C'est eux qui sont responsables de l'attentat dit de Moscou, qui nous a beaucoup touchés. Vous l'avez vu au début d'année dernière. C'est eux qui ont été responsables de plusieurs attentats, notamment quand j'étais ministre de l'Intérieur. On a déjoué un attentat de l'État islamique au Khorasan par des Tchétchènes à Strasbourg, sur le marché national de Strasbourg.
- Heureusement, nos services sont intervenus avant. Mais ce sont des citoyens russes, Tchétchènes donc, qui ont tué Samuel Paty. C'est un citoyen ingouche, donc russe, qui a tué Dominique Bernard.
- Donc la menace de l'État islamique, la menace islamiste, elle est aujourd'hui la plus dangereuse, même s'il peut y en avoir d'autres, évidemment, vient de ces communautés de citoyens russes.
- Alors pendant longtemps, on n'a pas expulsé...
- On n'a pas expulsé les citoyens russes en Russie, parce qu'on se refusait de le faire, parce que les islamistes sont aussi des opposants politiques parfois à Vladimir Poutine.
- C'est le cas des Tchétchènes. Chacun le sait. Et moi, je... Ça dépend lesquels, hein, Tchétchènes.
- Ça dépend lesquels. En tout cas, les islamistes radicaux qui sont venus chez nous et qui ont demandé l'asile, c'est souvent le cas. Et moi, je remercie le président de la République, parce que lorsque je suis devenu ministre de l'Intérieur, j'avais vu cette menace. Et j'avais demandé au président de la République l'autorisation de pouvoir les expulser quand même en Russie.
- Il avait donné cette autorisation. Et je suis allé en Russie, d'ailleurs, avec le DGSI à l'époque, avec Laurent Nunes, qui était le patron du renseignement français.
- Et...
Transcription générée par IA