Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Notre invité, Jérôme Guedj, député de l'Essonne et porte-parole du Parti socialiste. Jérôme Guedj, bonjour.
- Bonjour. Merci d'être avec nous ce matin. Beaucoup d'actualités. Nous allons parler évidemment de l'Algérie.
- Nous allons parler de la rencontre téléphonique entre Poutine et Trump, et puis des retraites, et puis des propos de François Bayrou dimanche, et puis de politique intérieure, évidemment, avec le Parti socialiste, LFI, le comportement de Jean-Luc Mélenchon, etc., etc.
- Commençons avec Alger, qui rejette la liste des Algériens que la France veut expulser, et Alger, qui dénonce cette démarche.
- Quelle doit être la riposte, selon vous, Jérôme Guedj ? Est-ce qu'il doit y avoir une riposte ? Riposte graduée, dit le ministre de l'Intérieur.
- Sur ce terme, vous vous rappelez.
- Vous vous rappelez que le terme de « riposte graduée », c'était celui qui était utilisé dans la guerre froide entre les États-Unis et l'Union soviétique, l'idée selon laquelle la dissuasion nucléaire se traduisait par une riposte graduée.
- Forcément, l'utilisation de termes aussi belliqueux dans ce qui doit d'abord procéder de la diplomatie, tout ça est un échec de relations diplomatiques.
- Il y a un problème incontestablement avec l'Algérie aujourd'hui.
- Mais que la France se jette avec autant de délectation et peut-être d'impréparation dans cette idée de riposte graduée, avec le risque, quoi ? Si jamais il n'y a pas la réponse et des points de conciliation, on va jusqu'où dans la relation avec l'Algérie ? Moi, je suis pour affirmer des positions extrêmement fortes.
- Le respect de la souveraineté des États, le respect d'un certain nombre de valeurs que nous portons.
- C'est l'occasion à cet instant de rappeler la nécessité de la libération de Boilem Sansal, parce qu'il n'y a pas de justification au maintien en détention de cet écrivain franco-algérien.
- Mais l'espèce de fuite en avant et de surenchère, dont on ne peut pas s'empêcher de penser qu'elle est aussi un jeu de positionnement de tambouille de politique interne.
- C'est une posture ? C'est, selon vous, une posture ? Il y a du fond, je ne le conteste pas, mais il y a une forme de fuite en avant, d'instrumentalisation, et qui n'est pas à la hauteur de ce que doit être la relation d'État à État.
- Oui, mais Jérôme Gage, lorsque vous essayez de discuter avec un pouvoir en place, Oui, mais Jérôme Gage, lorsque vous essayez de discuter avec un pouvoir en place, qui ne veut pas discuter, qui ne veut pas accepter ces ressortissants, alors qu'ils doivent être expulsés de notre pays, vous faites quoi ? Vous, je ne sais pas, vous gelez les visas, vous prenez des décisions ? Je pense que la possibilité d'avoir des mesures de contrepartie ou de rétorsion, le gel ou la suspension larvée progressive de la délivrance de visas, notamment des militaires algériens, c'est le genre de choses qui doivent se faire à bas bruit, pas dans une espèce de surenchère sur la place publique, parce que ça rend compliqué ce que doit être la démocratie.
- Et la part dont la diplomatie est un des éléments de la démocratie.
- Et je trouve que là, avec les coups de projecteur qui sont mis, chacun s'enferme dans des postures, les Algériens évidemment, mais d'une certaine manière aussi la France.
- Donc j'aurais préféré quelque chose de plus subtil, ce n'est peut-être pas adapté à la situation.
- Et je ne vois pas l'issue, parce qu'en face de nous, on va avoir des intransigeances qui vont appeler d'autres formes d'intransigeances.
- Et au milieu de tout ça, il y a quand même une relation franco-algérienne qui est compliquée, qui est chaotique, qui est marquée par l'histoire, mais qui ne peut pas être balayée d'un revers de la main, comme on le fait aujourd'hui.
- Il y a Jean-François Akili, le rappelez dans votre échange tout à l'heure, il y a des Algériens vivant sur le territoire national, il y a des franco-algériens vivant sur le territoire national, et on englobe l'ensemble de ces ressortissants qui vivent sur notre territoire pour une crise diplomatique avec le pays, je pense qu'il faut qu'on fasse attention.
- Bien, Jérôme Gage, Israël a rompu la trêve et a bombardé la...
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