Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Merci d'être avec nous chaque matin plus nombreux pour écouter ce rendez-vous politique.
- Et ce matin, notre invité est Philippe Baptiste, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous ce matin. Alors je vais commencer avec Boalem Sansal, écrivain français, franco-algérien, 10 ans de prison ferme requis par le procureur, un procès de 30 minutes avec un avocat commis d'office non juif, une mascarade de justice, disent tous les commentateurs. La France n'a-t-elle pas maintenant le devoir moral d'obtenir sa libération ? En tout cas, les autorités se sont déjà exprimées sur le sujet. Évidemment, c'est une situation qui est dramatique.
- C'est un intellectuel, c'est un écrivain, un écrivain connu, renommé, franco-algérien.
- Qui fait le pont, justement, entre ces deux pays, donc qui ont tant à partager. Et donc évidemment, c'est dramatique de voir ça aujourd'hui.
- Est-ce que la France... Il va peut-être mourir en prison. S'il est condamné à 10 ans de prison, il risque de mourir en prison.
- Vous comprenez ce que je veux dire. Je veux dire que maintenant, il est en danger de mort.
- Non mais bien sûr, il y a une émotion qui est extrêmement forte aujourd'hui. Et le Quai d'Orsay s'est exprimé à plusieurs reprises sur le sujet.
- Donc... Et je pense qu'effectivement...
- Il faut qu'on se mobilise. Et il faut évidemment qu'il retrouve sa liberté.
- Oui. Emmanuel Macron a appelé... Mais vous ne savez pas. Vous n'avez aucune précision à me donner, j'imagine, Philippe Baptiste.
- On dit qu'Emmanuel Macron a appelé le président algérien Théboune et que les deux hommes se sont parlé plusieurs fois à propos de Boilem Sansal.
- J'ai pas de précision, effectivement, à donner sur ces appels. Vous ne savez pas s'il y a eu appel ou pas. Non. Non. Bon, d'accord.
- Bon. Et si on le nommait...
- Le ministre de la francophonie. J'ai vu cette idée fleurir.
- Alors je crois qu'on a un excellent ministre de la francophonie aujourd'hui et que... Voilà.
- Bon. D'accord. Bon. Dites-moi. L'Algérie interdit l'aide au développement de la France dans le pays. J'ai vu les décisions algériennes.
- Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que... Interdire l'aide au développement de la France pour l'Algérie et la France qui envisage... Envisage ! C'est dans la réponse graduée de supprimer des...
- Visa. Ça veut dire supprimer des visas pour les étudiants algériens. Par exemple, il y a combien d'étudiants algériens en France actuellement ? Alors les étudiants algériens, c'est aujourd'hui les premiers étudiants non communautaires qui arrivent aujourd'hui dans nos universités, nos classes préparatoires, nos grandes écoles.
- C'est à la fois évidemment ce mouvement d'avoir des étudiants internationaux qui viennent, pas seulement algériens. C'est aussi des étudiants qui sont des étudiants de Tunisie, du Maroc, mais aussi indiens, américains, etc., qui viennent.
- Dans les universités, c'est super important. C'est super important parce que c'est les cerveaux qui vont et qui viennent. Et c'est ça qui fait aussi une des richesses de notre enseignement supérieur.
- Et accessoirement, on en a besoin. On en a besoin. À les étudiants internationaux en France, on en a absolument besoin. Et je vais vous dire, on en a besoin pour une raison très simple.
- C'est qu'on en a besoin pour former nos ingénieurs, pour former nos chercheurs, nos techniciens, dont on a besoin dans l'industrie demain. Aujourd'hui, si on se contente simplement des étudiants franco-français qui sont...
- Oui.
- ...qui viennent d'ici, etc., ça ne marche pas. On ne peut pas construire notre industrie de demain. Donc ça, ce mouvement-là global, on en est vraiment très, très largement bénéficiaires.
- Jamais...
- Je ne suis pas en train de parler spécifiquement de l'algérien.
- Non, non, mais d'accord. Mais ça veut dire que jamais nous n'interdirons aux étudiants algériens de venir étudier en France.
- Alors c'est pas du tout ce que j'ai dit, comme vous le savez.
- Ah bon, d'accord.
- Non, non, mais c'est pas du tout ce que j'ai dit. Je vous ai parlé de point de vue général.
- Mais il ne faut pas. Alors vous dites « il ne faut pas ».
- Non, non. Ce que je dis simplement, je dis simplement le mouvement général... Enfin avoir des...
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