Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Notre invité ce matin, Laurent Marcangeli, qui est ministre de la Fonction publique et de la Simplification. Bonjour.
- Bonjour. Merci d'être avec nous. Alors avant de parler simplification et lutte contre la bureaucratie, et Dieu sait si nos patrons de PME qui nous écoutent, qui sont très nombreux à nous écouter, sont attentifs à ces questions-là, je voudrais commencer avec la SNCF. Préavis de grève déposé par le syndicat Sud Rail du 17 avril au 2 juin.
- Il couvre les vacances scolaires et les jours fériés du mois de mai. Faut-il, comme en Italie, interdire les grèves et les transports pendant les vacances et les jours fériés ? On va y arriver ou pas ? Moi, je suis toujours particulièrement subjugué par les dates choisies.
- Et là, encore une fois, j'ai l'impression vraiment que la recherche s'est emmerdée au maximum les Françaises et les Français.
- Oui.
- Et ça, en tant que ministre, en tant que responsable politique, je suis véritablement, encore une fois, mais choqué de voir que c'est ces dates qui sont choisies.
- On va pénaliser au final... Qu'est-ce qu'on va pénaliser ? On va pénaliser la famille qui veut prendre ses vacances et qui veut partir pendant quelques jours.
- Et je trouve pas que ce soit très juste. Donc l'interdiction... Alors que fait-on ? Sanctuariser certains jours dans l'année ? L'interdiction de la grève. Vous savez très bien qu'il y a un problème d'ordre constitutionnel, M. Bourdin.
- Oui. Le droit de grève, il est reconnu comme un principe fondamental reconnu par les lois de la République.
- Donc c'est pas facile de dire « il n'y a qu'à faut qu'on ». Mais en revanche, je pense qu'il faut mettre le paquet sur ce qu'on appelle le « service minimum ».
- Vous savez très bien. C'est ce qui avait été notamment décidé sous Nicolas Sarkozy en 2007, avec une efficacité qui peut être considérée comme relative, mais qui a quand même fait ses preuves. Et puis ensuite, je crois qu'il faut aussi en appeler à un moment à l'esprit de responsabilité dans ce pays, sur ce sujet comme sur d'autres.
- C'est-à-dire ? Esprit de responsabilité ? C'est-à-dire de se dire que quand on est un délégué syndical, on n'en est pas moins un père de famille qui, parfois, a envie de partir en vacances avec sa femme et ses enfants.
- Oui, mais Laurent Marcangeli, il va falloir aussi prendre des mesures, peut-être. Est-ce que vous êtes favorable à la sanctuarisation de certains jours dans l'année ? Oui, à titre personnel, bien sûr. Bien sûr que je suis. Mais encore une fois, la faisabilité de la chose, vous savez très bien, on se heurte à chaque fois à des principes constitutionnels, notamment concernant le droit de grève. Oui, non. Mais il y a peut-être des façons de contourner la Constitution pour impliquer, pour imposer un genre de... Je sais pas, d'interdiction, de la grève pendant certaines périodes. Et les Français comprendraient, peut-être.
- Sur le contournement de la Constitution, vous savez... Pas le contournement.
- Je pense que c'est un peu compliqué. Le dire, c'est le dire. Le faire, c'est autre chose.
- Trouver un texte qui permettrait de trouver une solution.
- Pour que les choses soient bien claires pour celles et ceux qui nous écoutent, je considère que décider de faire un préavis de grève pour les départs en vacances...
- C'est du chantage. C'est un peu scandaleux. C'est carrément scandaleux. Mais encore une fois, je veux dire, nous sommes...
- Est-ce que c'est du chantage ? De la part de certains syndicats.
- C'est une tactique qui consiste à obtenir ce qu'on a par une forme de menace, oui.
- Oui. Bien. La simplification. Parlons-en. Où est-ce qu'on en est ? Alors, commission spéciale, en séance le 8 avril, c'est ça ? Tout à fait. Le 8 avril, en séance. Bien. Moins de bureaucratie. Il faut moins de bureaucratie. Vous êtes d'accord ? La France est obèse de sa bureaucratie. Pas de son administration. J'apporte toujours la distinction. L'administration, il la faut.
- Il la faut pour tous les services publics. Mais en revanche, nous avons, au cours des dernières années, créé ce que j'appelle de la mauvaise graisse.
-...
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