Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin. » « Ce matin, notre invité est Shem Sédine Hafiz, qui est recteur de la Grande Mosquée de Paris. Bonjour. » « Bonjour. » « Merci d'être avec nous. Fin du Ramadan, dans la nuit de samedi à dimanche, c'est vous qui fixez la fin du Ramadan ? Enfin, du moins, la conclusion du jeûne ? » « Oui, on se réunit. Nous avons déjà des rapports de l'Observatoire de Paris et de Bruxelles, à qui je pose la question en leur demandant est-ce qu'il y a la possibilité de voir le croissant lunaire, etc.
- Donc, on me donne ce rapport que je soumets à la Commission. Et à partir de là, nous regardons quelles sont les possibilités de déclarer...
- Parce qu'aujourd'hui, l'enjeu, c'est est-ce que c'est dimanche ? Parce que si nous faisons l'Aïd, donc... » « Oui. » « La fin du jeûne, nous aurons fait cette année 29 jours. Si c'est lundi, ça sera 30 jours. » « Ce sera lundi ou dimanche ? » « Très probablement dimanche. » « Dimanche soir ? » « Dimanche matin. » « Dimanche matin. » « Donc, le dernier jour de jeûne, absolument. Voilà. » « Au lever du soleil. » « Voilà, c'est ça. » « Au lever du soleil, dimanche matin, c'est la fin du Ramadan. » « Absolument. Et nous faisons ce qu'on appelle la prière de l'Aïd. Et nous attendons de nombreux fidèles parce qu'aujourd'hui, effectivement, la mosquée, il y a depuis la fin du Covid un vrai engouement. Je crois que c'est valable pour toutes les religions, pour, je dirais, la spiritualité, pour... » « Il y a un engouement ? Il y a un retour à la mosquée ? » « Oui, oui, oui. » « Mais c'est vrai dans toute la France ? » « Dans toute la France et pour toutes les religions. Parce que, alors, c'est plus visible pour l'islam, parce que nous avons énormément de jeunes.
- Mais moi, je peux vous dire qu'après le Covid, nous avons été obligés d'instaurer pour le vendredi deux offices de la prière du vendredi parce que d'abord, moi, je refusais de laisser les fidèles prier à l'extérieur de la mosquée. Donc, on s'est organisé avec les services de police pour que nous puissions permettre aux fidèles d'entrer, de faire le premier office. Le premier office, il tourne entre 12 000 et 14 000 fidèles. » « Ah oui, c'est énorme, oui. » « Et le deuxième, entre 3 000 et 4 000. Donc, ça vous fait chaque vendredi à peu près 18 000 fidèles. » « Bien. Shem Sedin, Afiz, regardons l'actualité ensemble.
- Boalem, qui vous concerne, évidemment.
- Boalem Sansal, condamné à 50 prisons plus une amende de 500 000 dinars algériens, ça représente à peu près 3 500 euros.
- Il est accusé d'atteinte à l'intégrité du territoire algérien pour avoir dit que le territoire marocain a été amputé au profit de l'Algérie sous la colonisation française.
- Est-ce que ce matin, sur l'antenne de Sud Radio, vous appelez le président algérien à gracier Boalem Sansal ? « Alors, aujourd'hui, je le fais avec plaisir devant vous, mais je l'ai déjà fait.
- Je l'ai fait à plusieurs reprises. Comme vous l'avez si gentiment rappelé, je suis avocat et je sais ce que c'est la prison.
- Je sais ce que ça peut être pour un homme, quelle que soit la prison.
- En même temps, il est âgé. En même temps, il est malade. Son épouse est malade.
- Et donc, vraiment, à titre humanitaire, c'est quelque chose qui tombe dans le sens.
- Alors, vous appelez le président algérien à la grâce ? « Bien sûr. Bien sûr. Et depuis le début, c'est-à-dire que lorsqu'il a été interpellé...
- Moi, je me suis déjà intéressé à lui à ce moment-là et j'ai fait des petites vérifications.
- Et on m'avait dit qu'il avait eu accès, dès le début de sa garde à vue, à pouvoir parler avec quelqu'un de l'extérieur.
- Je crois même qu'il a parlé avec deux personnes, je ne sais pas qui.
- Mais pas avec son avocat juif, dans tous les cas. Son avocat français juif.
- Je ne...
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