Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h35 et vous êtes sur Sud Radio. Notre invité ce matin, Julien Audoul, qui est député de Lyon, porte-parole du Rassemblement national.
- Julien Audoul, bonjour. Bonjour.
- Merci d'être avec nous. Vous avez été condamné hier à 8 mois de prison avec sursis. Vous êtes devenu inéligible un an, mais sans exécution provisoire.
- En ce qui vous concerne, Julien Audoul, vous étiez assistant parlementaire d'une députée européenne, FN, au moment des faits.
- Bon. Julien Audoul, d'abord, est-ce que vous faites appel ? Oui, bien sûr, je fais appel. Et par conséquent, je suis toujours et je reste présumé innocent.
- Innocent. Vous êtes condamné et présumé innocent. Voilà. Vous êtes condamné provisoirement.
- En première instance. Et quand on fait appel, effectivement, on est toujours présumé innocent.
- Bon.
- C'est pour ça, d'ailleurs... Excuse-moi, Jean-Jacques Bourdin, parce que c'est très important.
- Oui, c'est pour ça que je vous interroge.
- C'est pour ça que dans notre institution judiciaire, il y a deux volets. La première instance est l'appel, parce qu'on considère qu'un juge peut se tromper.
- Un juge n'est pas, je veux dire, au-dessus, évidemment, de tout et peut être faillible. Et donc il y a un deuxième niveau qui est l'appel.
- Qui confirme ou infirme.
- Effectivement. Et c'est important que ces deux niveaux soient respectés.
- Est-ce qu'hier, les juges ont appliqué la loi ? Les juges, hier, ont appliqué surtout une volonté partisane et politique d'empêcher Marine Le Pen, favorite de l'élection présidentielle de 2027, de se présenter et de représenter des millions de Français. C'est ça qu'on peut reprocher.
- Je pose la question, parce que là, vous prenez une voie différente. Est-ce que les juges ont appliqué la loi ? La loi votée par des parlementaires. Vous êtes parlementaires. Ce sont des parlementaires qui ont voté une loi.
- Les juges ont-ils hier appliqué cette loi ? Les juges avaient la possibilité, avec la loi et l'esprit de la loi, de ne pas utiliser l'exécution provisoire, qui est une violation manifeste de la présomption d'innocence, puisque Marine Le Pen, qui va faire appel, avec cette exécution provisoire, est empêchée de se présenter à l'élection présidentielle.
- Et c'est ça qui est très grave dans cette histoire.
- Alors... Non, mais je voudrais... Je vais y revenir. Ne vous inquiétez pas sur l'exécution provisoire, parce que s'il y a débat, il porte sur l'exécution provisoire, Julien Audeul.
- Pas seulement. Pas seulement. Non.
- Non, mais pas seulement, pour être honnête, Jean-Luc Baudin.
- Sur le fond de l'affaire... Non, mais attendez. Laissez-moi terminer. Sur le fond de l'affaire, je vous repose la question.
- Oui ou non, est-ce que les juges ont appliqué la loi ? Non, mais les juges n'ont pas appliqué d'autres lois ou ne sont pas sortis de la loi. Pour autant...
- Ils ont appliqué la loi. On est bien d'accord.
- Non, mais attendez, attendez. Ce que les Français peuvent voir, ils constatent à la fois concernant le RN, mais pas seulement, puisque nous sommes dans un système de défiance et de dérive où notre démocratie, la liberté d'opinion, la liberté politique, la liberté médiatique sont aujourd'hui en grand danger. Quand on ferme une chaîne de la TNT, la première de la TNT, quand on inflige des peines à un ancien président de la République, voilà, des peines sans commune mesure...
- D'accord.
- ...avec...
- Pour l'instant, on n'inflige rien du tout, puisqu'il y a un réquisitoire.
- Quand, encore une fois, on empêche des millions de Français de pouvoir être représentés à l'élection présidentielle, je considère qu'on n'est plus vraiment en démocratie. Et ça doit interpeller tout le monde, pas seulement les électeurs du RN, mais tous les Français qui sont attachés à la démocratie et donc à la capacité de décider.
- Parce que c'est ce qu'on souhaite retirer aux Français, c'est la possibilité de défendre leurs idées, leurs opinions, leurs espérances, qui sont aujourd'hui portées par Marine Le Pen, qui, je le rappelle, représente dans les dernières études d'opinion 37% des voix au premier tour de la prochaine présidentielle.
- Est-ce que les élus sont au-dessus des lois ? Parce que dans votre discours, je me mets à la place des hommes et des femmes qui nous écoutent et...
Transcription générée par IA