Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin. Laurent Wauquiez, notre invité ce matin. Bonjour.
- Bonjour. Laurent Wauquiez, député LR de la Haute-Loire et président du groupe droite républicaine à l'Assemblée nationale.
- Je voudrais commencer avec la situation internationale. Encore une fois ce matin, les bourses asiatiques dévissent 3, moins 3, moins 4, moins 5, jusqu'à moins 10%. « Il faut prendre un traitement pour se soigner », dit Donald Trump. Que lui répondez-vous ? C'est que nous, surtout, il faut qu'on fasse un traitement pour se protéger. Parce que vous avez raison de commencer par ça.
- C'est le chaos. Et ça dit quelque chose sur nous. Les États-Unis, qu'est-ce qu'ils disent ? Maintenant, c'est la loi du plus fort.
- Et nous, en France, nous, en Europe, on s'est trop endormis. On a trop pris l'habitude d'acheter à l'extérieur plutôt que de produire chez nous.
- Dans ma région, je me suis battu depuis maintenant 8 ans pour faire du Made in France. On a relocalisé de la fabrication de paires de chaussures.
- On s'est battu pour amener de la fabrication de paracétamol. On s'est battu pour à nouveau faire de la fabrication de vélos français.
- Et là, dans cette guerre commerciale qui vient, il va falloir se protéger. Parce que...
- Est-ce que vous êtes inquiet ? Ce matin, est-ce que vous êtes inquiet ? Mon travail à moi, c'est pas d'être inquiet. Mon travail à moi, c'est de me dire que ça, pour nous, ça doit être un électrochoc.
- Et je sais pas si vous vous souvenez, mais il y a 8 ans, j'avais écrit un livre sur l'Europe. Et j'avais dit « Attention à la naïveté commerciale ».
- Il faut mettre en place une préférence européenne. Et de la même manière, je vous le dis à ce micro aujourd'hui, face à Donald Trump, il faut opposer une préférence européenne.
- Mais la préférence européenne n'est pas facile à mettre en place. Vous le savez bien, puisqu'il y a même au sein de l'UE des divergences sur la politique à conduire.
- Pour l'instant, l'Europe n'a pas vraiment répondu aux décisions de Trump.
- Que doit-elle faire ? Que lui demandez-vous, ce matin ? Il y a des choses qui sont déjà très claires, parce que là, au moins, tous les pays européens vont comprendre, parce qu'ils vont tous payer des droits douaniers à cause de Trump.
- Et donc au lieu d'acheter des F-35, avec des fonds européens, on achète du Rafale. Au lieu de se retrouver à avoir des pneus qui viennent...
- Ou du CEDOA. Oui. Au lieu d'avoir des pneus qui viennent de Chine, on achète des pneus Michelin. Et je vais même aller au-delà. Je pense que nous, on a une réflexion à avoir sur la taxation des GAFAM.
- Parce qu'on a quand même ce système qui est assez extraordinaire en France, où on va surtaxer nos commerces, nos hôteliers, nos restaurateurs, et on permet ensuite aux grands GAFA américains de récupérer tout cet argent sur notre économie en le remontant sans quasiment même payer d'impôts.
- Alors il y a des débuts de taxes qui ont été mises. Bah allons-y, répliquons. Et donc quelque part, est-ce que...
- Donc taxons ! Bah répliquons. Il faut répliquer. Parce que si on réplique pas, qu'est-ce qu'on aura ? La défaite et le déshonneur. Et donc face à Donald Trump, il faut une préférence européenne. Il faut un sursaut. Il faut refabriquer chez nous.
- Et si c'est ça, quelque part, j'ai envie de dire que ce sera un choc salutaire, parce qu'on s'est trop endormis.
- Laurent Wauquiez, avant de revenir sur les rassemblements ou autres meetings politiques du week-end, l'actualité politique du week-end, il y a une autre actualité politique dont on ne parle pas. C'est la victoire de Marie-Christine Dalloz dans le Jura élu.
- Oui.
- Elle était candidate de l'Union. De l'Union centre et LR. Elle était LR. Et elle a battu largement. Non, vous n'êtes pas d'accord.
- Non. Elle n'est pas candidate de l'Union. Non. Elle était candidate des Républicains.
- Des Républicains. Mais elle n'avait pas contre elle, au premier tour, de candidat de centriste ou autre.
- Vous connaissez l'histoire, quand même. Oui. Oui, je connais l'histoire. Oui.
- Non, mais c'est bien...
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