Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Notre invité ce matin, Elisabeth Borne, ministre d'État, ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Bonjour.
- Bonjour. Merci d'être avec nous. Alors évidemment, je vais vous parler recrutement des enseignants, je vais vous parler de fermeture de classe, je vais vous parler de lecture, beaucoup, beaucoup de sujets, d'université aussi, à travers le cas de Fabrice Balanche.
- Mais je voudrais commencer sur ce que vous avez dit, ça fait du bruit, sur LCP lundi. Vous parliez d'orientation.
- Effectivement, c'est important pour tous les enfants et pour tous les parents, l'orientation.
- Alors vous avez dit qu'un élève doit se préparer très jeune et réfléchir à la façon dont on se projette et dans un métier, demain, réfléchir à son orientation professionnelle, presque depuis la maternelle.
- Ça a choqué. Depuis la maternelle ? Alors je voudrais rassurer vos auditeurs. On ne doit pas orienter les élèves dès la maternelle.
- Donc manifestement, mes propos n'étaient pas clairs. Donc ce que j'ai voulu dire, c'est que l'orientation, c'est un sujet global.
- Et on doit veiller à ne pas prédéterminer, conditionner les choix.
- Et on sait qu'il y a beaucoup de biais dans l'orientation qui sont très forts et qui apparaissent très tôt.
- Par exemple, au niveau de l'entrée en CP, le coût pour les maths est le même chez les filles et chez les garçons.
- Et au bout d'un trimestre, les filles décrochent et l'écart se creuse tout au long de la scolarité.
- Donc ce que je veux dire, c'est qu'on doit préparer, veiller à ce que les élèves...
- puissent d'abord découvrir leurs capacités, qu'ils puissent prendre confiance en eux, qu'on leur donne l'envie d'apprendre et que ça permette, le moment venu, d'avoir les choix les plus éclairés et avec le moins de biais.
- Bien. Mais leur donner l'envie d'apprendre, ça me paraît essentiel, effectivement, à l'école. C'est le but.
- Absolument. Mais c'est notre responsabilité.
- Donc l'orientation, ça, ça viendra plus tard.
- Oui. En tout cas, veillons à ne pas fermer des portes. À ne pas fermer des portes.
- Ça a choqué. Vous comprenez que ça a choqué, votre propos ? Je pense que les propos étaient...
- Ça a été repris un peu partout.
- Manifestement pas clairs.
- Voilà. Vos propos n'étaient pas clairs. Très bien. Vous avez rétabli... Je fais quand même un petit rapport avec l'étude rendue par McKinsey.
- On parle beaucoup de McKinsey sur l'évolution du métier de l'enseignant. Évidemment, dans le primaire, les élèves doivent être sensibilisés aux opportunités de la société numérique, ainsi qu'à ses risques. Vous êtes d'accord avec ce type ? Vous savez...
- L'utilisation des réseaux sociaux aux jeunes a un impact qui n'est pas du tout positif sur la scolarité des élèves.
- Oui.
- Peut-être que vous avez vu effectivement l'étude sur la lecture.
- Oui. Je vais y revenir.
- Je pense que d'apprendre aux jeunes... D'abord, moi, je souhaite que...
- Un apprentissage au numérique des écolementaires ? Non. Qu'ils soient pas les alertés sur les risques du numérique, sur le fait que toutes les informations ne sont pas vraies sur les réseaux sociaux.
- Et apprendre de la distance par rapport au numérique.
- Est-ce qu'un élève... Je sais pas, moi, un élève de 8e, de 9e, de 10e... Moi, je parle à l'ancienne, de cours élémentaires, de CE2, peut être sensibilisé au numérique, déjà ? Le souhait, c'est qu'il passe le moins de temps possible sur les écrans et le plus de temps possible à lire des livres.
- Bon. Je vais y revenir sur la lecture. Parcoursup, franchement, bientôt remplacé.
- Clairement.
- Parcoursup évolue. Et on essaie de l'améliorer d'année en année en étant conscients qu'au moment où on fait ses choix, c'est un moment de stress pour les familles, pour les jeunes.
- Et donc il faut améliorer le dispositif, donner plus d'informations.
- Déstressons les parents ! Déstressons les enfants ! C'est bien ce qu'on s'efforce de faire. Je pense qu'on donne de l'information sur les chances que vous avez de pouvoir accéder à une formation en fonction de la filière que vous avez de vos notes.
- Parcoursup, franchement...
- On a de toute façon besoin d'un outil, parce qu'il y a des centaines de milliers de jeunes. Il...
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