Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Notre invité ce matin, Alexis Corbière, député de Seine-Saint-Denis. Alexis Corbière, bonjour.
- Bonjour, Jean-Jacques Bourdin.
- Merci d'être avec nous. Je vais commencer avec l'annonce d'Emmanuel Macron concernant l'État palestinien.
- « La France reconnaîtra un État palestinien en juin ». « Sans le Hamas », a dit Emmanuel Macron.
- « Mais le Hamas », a tout de suite répondu, « étape importante ». Étape importante, comme le dit le Hamas, Alexis Corbière ? Le Hamas, c'est une organisation, évidemment, que je ne soutiens pas et qui participe à sa manière au malheur du peuple palestinien.
- Mais l'horreur de ce qui se passe actuellement, en particulier à Gaza, doit rester en permanence dans notre esprit.
- Ce massacre d'une partie de la population qui est absurde, qui ne fait que rajouter de la violence à une situation déjà terrible, qui ne rend pas du tout... qui n'est pas utile.
- À la libération des otages, qui reste aussi un de nos objectifs, il faut aller vers la paix.
- Et évidemment, la reconnaissance de l'État palestinien est une étape importante.
- Nous la réclamons, la gauche la réclame depuis longtemps.
- Plusieurs pays l'ont fait. 140 pays, il me semble-t-il. Je ne sais plus combien.
- On corrigera si je me trompe. Mais vraiment, ce ne serait pas exceptionnel.
- Et cela permettrait qu'on puisse travailler à des solutions diplomatiques.
- Je suis favorable à une solution à deux États.
- Oui, mais à condition, Emmanuel Macron ajoute, à condition que tous les pays arabes reconnaissent l'existence d'Israël. Vous êtes d'accord ? Non, mais pourquoi mettre des conditions ? La France n'a pas conditionné sa diplomatie en fonction de ce que font d'autres pays.
- Nous sommes un pays qui est important, qui est important du point de vue...
- Donc on doit reconnaître un État palestinien sans qu'il y ait, de l'autre côté, reconnaissance de l'existence d'Israël.
- Mais s'il y a reconnaissance, tant mieux.
- Si on peut aider diplomatiquement à ce qu'il y ait une reconnaissance, dans quel but ? De créer les conditions que cette région du monde cesse d'être un brasier permanent qui peut s'enflammer, qui s'enflamme.
- Oui.
- Actuellement, où il y a des massacres... Tout de même, près de 50 000 personnes qui ont perdu la vie.
- Près de 20 000 enfants, dit-on, on n'a jamais vu ça.
- Et moi, ce qui m'inquiète, c'est la trappe sanglante dans laquelle la région est en train de tomber.
- Et des générations, des dizaines de générations qui suivront, qui vont être habitées d'une haine.
- Moi, je suis pour la paix. La paix entre le peuple palestinien, la paix entre le peuple israélien.
- Il n'y aura pas de paix sans justice, c'est-à-dire sans la possibilité d'un développement de chaque pays.
- Israël a droit à la sécurité, les Palestiniens ont le droit d'avoir un État.
- Et M. Netanyahou est un homme violent, dans un grand nombre d'extrêmes-droites, qui est dans une fuite en avant, y compris pour des raisons internes, à ce qui se passe en Israël.
- Je rappelle qu'il y a, je crois, tous les vendredis, des manifestations puissantes des Israéliens contre M. Netanyahou, notamment en raison de sa politique violente qui ne permet pas la libération des otages, mais pas seulement.
- Il y a un scandale, il y a un Qatargate actuellement contre M. Netanyahou qui semble avoir touché de l'argent de la part du Qatar et d'être un homme corrompu.
- Donc, il y a une situation où on a l'impression que la guerre, encore plus de guerre, est aussi une fuite en avant interne qui est sanglante.
- Et cela ne peut pas durer.
- Je rappelle aussi que la Cour de justice internationale a prononcé des choses très dures contre M. Netanyahou, qui devraient rendre des comptes.
- Donc, il y a là quelque chose où la France...
- Mais il a survolé d'ailleurs l'espace aérien français.
- Oui, ce que je trouve... Je veux dire, on va en parler sur la suite.
- S'il n'y a plus de règles internationales, s'il n'y a plus de droits internationaux, c'est le retour des puissances et des puissances agressives.
- Si chaque fois on va expliquer...
- C'est le monde dans lequel...
- C'est le monde dans lequel nous...
Transcription générée par IA