Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique. Jean-Jacques Bourdin.
- 8h33. Avec nous Nathalie Loiseau, qui est députée européenne, secrétaire nationale à l'International d'Horizon, le parti d'Edouard Philippe.
- Nathalie Loiseau, bonjour. Bonjour.
- J'ai envie de vous poser une première question directe. Où est passée l'UE ? Parce que quand je regarde la guerre ukraine-russie, quand je regarde les droits de douane, quand je regarde la Géorgie, quand je regarde le Proche-Orient, je ne vois pas l'UE.
- Vous pouvez rajouter l'Iran. Et vous pouvez toujours la chercher. Et moi, je n'en peux plus. Je n'en peux plus de cette atonie de l'UE.
- Jamais on n'a eu autant besoin d'une Europe forte. Jamais on l'a autant entendue dans des discours.
- C'est le moment de l'Europe-puissance. Il faut s'affirmer.
- Nous avons perdu l'allié américain qui ne s'intéresse plus à nous qu'en nous voyant à genoux.
- Très bien. Le constat, il est fait. 10 fois, 100 fois. Quand est-ce qu'on agit ? Je n'entends que des discours. Je ne vois pas d'action.
- Mais pourquoi est-ce que vous ne voyez pas d'action ? Mais que se passe-t-il ? Où est l'Europe ? Parce qu'elle est divisée ? Parce que... Pourquoi ? Alors l'Europe, c'est ceux qui la composent. Oui.
- Et vous avez ceux, Mme Mélanie, qui pensent qu'ils s'en sortiront mieux tout seuls.
- Face au droit de douane, face à Donald Trump. Et elle part toute seule à Washington, le petit chaperon rouge qui va se faire croquer.
- Elle fait exactement ce que Donald Trump attend. Elle essaye d'y aller en divisant les Européens, en disant « Je suis plus maligne que les autres ».
- Elle y va pour l'Italie. Elle y va pour les Italiens.
- Mais oui, mais les Italiens, c'est très peu de choses face aux États-Unis. Notre force, c'est d'être 450 millions d'Européens.
- Celui qui dit « Je m'en tirerai mieux tout seul », on verra le résultat.
- Mais dites-moi, c'est pas la seule. Regardez les réactions irlandaises. Regardez les Espagnols. Hier, il y avait le ministre espagnol qui était à Washington.
- Ministre du Commerce, je crois, extérieur espagnol à Washington.
- Surtout Pedro Sánchez qui dit qu'il va...
- Regardez M. Orban. Regardez. Attendez. L'Europe, où est l'Europe ? Nathalie Loiseau.
- Ils n'ont toujours...
- Moi qui suis européen, j'ai honte du comportement de l'Europe. Pas vous ? J'ai honte du comportement de certains Européens.
- Commençons par l'Ukraine. Regardez ce qui s'est passé à Soumy, en Ukraine. Ce bombardement sur des civils, ce bombardement commis par la Russie, de manière tout à fait volontaire, avec des bombes à sous-munitions. C'est fait pour tuer. Ça a tué plus de 30 civils, la plupart des enfants.
- Qu'est-ce qu'on entend ? Alors on déplore, on condamne, on larmoie. Mais qu'est-ce qu'on attend pour envoyer à l'Ukraine les munitions dont elle a besoin ? On peut. L'Europe peut et ne le fait pas.
- L'Europe doit, d'abord. Elle doit aider militairement l'Ukraine. Moi, je soutiens les efforts d'Emmanuel Macron, de Keir Starmer, qui disent « Le jour où il y aurait un cessez-le-feu, on pourrait apporter des garanties de sécurité ».
- Très bien. Il faut le faire. Faisons-le. Mais d'ici là et même ensuite, il faut continuer à aider militairement l'Ukraine.
- Et ça fait des semaines qu'il n'y a pas un euro supplémentaire d'aide militaire européenne à l'Ukraine. Pas un euro ! Mais pourquoi ? Qui freine ? Tout le monde. Et donc personne. Alors certains pays font plus. L'Allemagne a dit qu'elle ferait plus. Le chancelier Merz, qui n'est pas encore au pouvoir, a dit qu'enfin, il enverrait des missiles Taurus à l'Ukraine.
- Des années de retard de son prédécesseur.
- Mais quand la chef de la diplomatie européenne, Mme Kalas, qui est estonienne, qui sait quand même ce que c'est que la menace russe, parce qu'elle la vit, je dirais, dans sa chair, à quelques kilomètres de la Russie, quand elle demande 2 millions de munitions supplémentaires pour l'Ukraine, c'est pas le bout du monde. Tout le monde peut comprendre à quel point c'est nécessaire maintenant.
- On sait que l'armée ukrainienne est obligée d'économiser.
- Et que donc la Russie grignote dans des conditions épouvantables le territoire ukrainien. Eh bien on lui fait le reproche de dire « Mais de quoi...
Transcription générée par IA