Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Notre invité de ce matin, Antoine Léaumont, qui est député LFI de l'Essonne. Antoine Léaumont, bonjour.
- Bonjour. Merci d'être avec nous. Alors l'enquête avance. Je vais commencer avec les prisons.
- Tire à l'arme automatique contre une prison à Toulon. Incendie de véhicules appartenant à des surveillants pénitentiaires.
- Et même un hall d'immeubles, début d'incendie. Bon, des voitures taguées. L'enquête avance.
- L'enquête qui a été confiée d'ailleurs à la division antiterroriste. L'enquête avance. Apparemment, apparemment, je reste prudent.
- Apparemment, ça vient du narcotrafic, des narcotrafiquants. Est-ce que ces gens-là, ceux que je vais qualifier de caïds de la drogue d'une manière un peu spectaculaire, sont en train de défier l'État ? Déjà, il faudrait savoir si c'est bien eux qui sont à l'origine de ces attaques de prison. Moi, je commence par dire mon soutien au personnel pénitentiaire qui sont à l'intérieur des prisons et qui sont visés par ces attaques d'une certaine manière. Bon. Ensuite, savoir qui c'est, il est assez évident que cela pourrait être des personnes liées au narcotrafic et notamment parce qu'il y a un certain nombre de méthodes qui peuvent être associées à des méthodes de pression, des méthodes d'intimidation qui peuvent être celles des narcotrafiquants. Ensuite, la question, c'est comment on lutte effectivement contre le narcotrafic. Et moi, je trouve que sur ce sujet, qu'il s'agisse de M. Darmanin ou de M. Retailleau, il y a une forme d'inefficacité dans la lutte contre le narcotrafic. Pourquoi ? Les mesures n'ont pas encore été prises de Darmanin.
- D'accord. Mais ça fait quand même des années qu'ils sont censés lutter l'un et l'autre contre le narcotrafic. Je trouve qu'ils sont inefficaces. Pourquoi ? Parce qu'il y a une tendance qui a eu lieu à concentrer sur ce qu'on appelle le bas du spectre, c'est-à-dire sur les gens qui font le petit deal, qui font le trafic sur les petits points de deal.
- Frapper le narcotrafic, c'est frapper ce qu'on appelle le haut du spectre, c'est-à-dire ce que vous aviez appelé les caïds de la drogue. Et effectivement, c'est là qu'il faut taper.
- Sauf que sur ce sujet-là, eh bien, gouvernement après gouvernement, ministre de l'Intérieur après ministre de l'Intérieur, il y a eu une forme de délaissement, en particulier du travail de police judiciaire.
- Il y a eu une baisse du nombre de policiers dans la police judiciaire. La police n'a toujours pas de logiciel fonctionnel. Ça, c'est quand même... Ça devrait faire la une de l'actualité quand on parle de sécurité. 8 ans de travail sur un logiciel de la police nationale.
- 1 million d'euros envoyés chez Capgemini. Toujours pas de logiciel de la police nationale, alors que la gendarmerie en a un.
- Ça, c'est des moyens de base de la lutte contre le narcotrafic et, d'une manière générale, de lutte contre la criminalité organisée.
- Et le statut de repenti, les prisons spéciales, ça, c'est une façon de lutter contre les caïds de la drogue, entre guillemets, avec ce qu'ont fait les Italiens, avec une certaine réussite. Vous en convenez ? Le statut de repenti, il faut expliquer ce que c'est. C'était une des seules mesures dans le texte sur le narcotrafic avec laquelle j'étais en accord.
- Parce que c'est une mesure qui permet d'obtenir des informations pour faire tomber des grands narcotrafiquants. Mais attention, ça veut dire qu'on fait des réductions de peine à des gens qui sont des criminels.
- C'est ça, ce que ça veut dire, le statut de repenti. Moi, j'étais d'accord avec ça, parce que je considère que ce qu'il faut, c'est de l'efficacité dans la lutte pour ceux qu'on n'a pas encore attrapés.
- C'est ça que je considère être efficace dans la lutte. Donc ça, j'étais d'accord. Mais par contre, les super prisons de Gérald Darmanin, ça, je suis pas d'accord.
- Et je vous explique pourquoi. Déjà, il y a une question de droit humain qui est posée. Et je sais que c'est pas l'argument qui intéresse les gens quand on parle des droits humains des prisonniers.
- Mais je signale quand même que si on veut ne pas se comporter comme des narcotrafiquants, précisément, notre devoir de républicain, c'est d'être au-dessus d'eux en...
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