Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin. Merci d'être avec nous. Catherine Vautrin est notre invitée ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles.
- Catherine Vautrin, bonjour. Bonjour, Jean-Jacques Bourdin. Merci d'être avec nous. Alors le pape François, un homme de paix profondément engagé en faveur des plus démunis, du dialogue entre les peuples. C'est ce que vous avez tweeté hier. Si, je vous dis, il était là où on ne l'attendait pas. Vous êtes ministre des Solidarités.
- C'était l'homme des Solidarités, le pape François. Tout à fait. C'était quelqu'un qui, dès lors qu'il a été choisi par le conclave, il y a une douzaine d'années, il a immédiatement dit que son pontificat serait placé sur l'attention aux plus démunis.
- Ça a été effectué. On a pu vérifier que c'est effectivement ce qui s'est passé. Le dialogue entre les peuples également, c'était un élément important.
- C'était le premier pape venant d'Amérique du Sud, ce qui changeait après une longue tradition de pape européen.
- Et je crois qu'on a pu voir qu'effectivement, il avait l'art de s'exprimer sur des sujets sur lesquels on ne l'attendait pas forcément.
- Bien. Mais sur certains sujets, il avait des positions très fermes. Le pape François était à Marseille en septembre 2023.
- Que disait-il à propos de l'euthanasie ? Je le cite.
- « On ne joue pas avec la vie, ni au début, ni à la fin ».
- Il refusait, comme dans d'autres religions, que la mort soit provoquée.
- « Il ne s'agit pas d'une affaire de foi », disait-il.
- Il défendait les soins palliatifs, s'opposant à ce qu'il appelait l'euthanasie humaniste.
- Je vois ce sur quoi vous voulez venir, à savoir le texte sur la fin de vie.
- Eh oui.
- Je crois qu'il faut qu'on se dise deux choses.
- D'abord, la France, dans un premier temps, a travaillé sur le sujet qui est celui des soins palliatifs.
- Vous savez que nous aurons à examiner ces textes à partir du 12 mai à l'Assemblée nationale.
- Et il y a maintenant une semaine, la Commission des affaires sociales de l'Assemblée a voté le texte, la première partie, le texte sur les soins palliatifs.
- Je rappelle que j'avais pris un engagement l'année dernière qui était de mettre 100 millions supplémentaires chaque année.
- Je l'ai tenu. 100 millions de plus en 2025.
- Et notre objectif, c'est que nous...
- C'est que nous ayons dans chaque département des unités de soins palliatifs.
- Mais chaque...
- Quand aurons-nous dans chaque département une unité de soins palliatifs ? Jean-Jacques Bourdin, nous aurons l'ensemble, je pense, début 26.
- Pourquoi ? Parce que très concrètement, ça n'est pas qu'une question de service.
- C'est une question de formation de femmes et d'hommes pour occuper évidemment ces fonctions de soins palliatifs.
- Donc cette année, par exemple, j'étais dans l'Orne il y a un mois où j'ai ouvert à Flair un nouveau service parce que nous avons les équipes.
- Donc c'est un sujet de formation.
- Et c'est sur ce point que nous travaillons.
- Maintenant, deuxième élément évoqué.
- Deuxième texte. Vous ne souhaitiez qu'un texte. On le sait.
- Le Premier ministre a choisi. Vous vous pliez à ce choix.
- J'ai porté l'année dernière au nom du gouvernement un texte de loi.
- Minimum de constance dans ce que je fais.
- Et je continue. Le Premier ministre, qui, avec le président de la République, m'a nommé et me dit « Je souhaite deux textes », je m'exécute.
- À partir de là, nous avons donc un deuxième texte.
- Ce deuxième texte est un texte qui a des conditions.
- Extrêmement précis. C'est une proposition de loi et non plus un projet de loi.
- En d'autres termes, c'est une initiative parlementaire.
- Ça ne vient plus du gouvernement, mais c'est la reprise des travaux de l'année dernière.
- Moi, ce que je voudrais dire, c'est que nous avons aujourd'hui dans notre pays, comme d'ailleurs dans d'autres, des situations dans lesquelles, effectivement, les textes existants ne permettent pas de répondre à l'attente de nos concitoyens.
- Vous avez certaines pathologies. Je pense notamment à des pathologies, comme à SLA, qui sont des pathologies.
- Maladie de Charcot, pour avoir un terme plus clair pour nos auditeurs.
- Ce sont des maladies dans lesquelles, aujourd'hui, nous n'avons pas...
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