Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin. Merci d'être avec nous. Éric Lombard, bonjour.
- Bonjour, Jean-Jacques Bourdin. Merci d'être sur Sud Radio ce matin. Vous êtes ministre de l'Économie et des Finances.
- D'abord, avant de parler de croissance, de grands chiffres macroéconomiques, je voudrais, Éric Lombard, que vous précisiez deux choses.
- Parce qu'hier, à l'Assemblée nationale, les questions ont été posées. Moi, je vous les repose ce matin, clairement.
- Alors première question. Est-ce que vous nous confirmez que nous ne paierons pas de contributions, même modestes, aux services publics de notre commune ? On a une situation qui est la suivante et qui est très simple. Le pays est surendetté. Je commence par ça, parce que c'est important de le partager avec les Français. 3 300 milliards de dettes. Cette année, nous allons verser à nos prêteurs, à nos créanciers, plus de 65 milliards d'euros. Et donc la priorité, c'est de réduire cette dette. Et pour ça, il faut réduire le déficit.
- Mais pour réduire le déficit, le chemin qui nous paraît le plus approprié, c'est d'abord de gérer la dépense publique, qui est importante dans notre pays, qui finance des choses indispensables, la sécurité sociale, les collectivités locales. Je vais y revenir.
- Mais c'est le moyen privilégié. Et nous ne souhaitons pas augmenter les impôts.
- Nous ne souhaitons pas instaurer de nouvelles impôts, même au profit des collectivités locales, parce que dans notre situation économique, ça risque de peser sur la croissance, qui déjà a un peu de mal dans un environnement mondial on va en parler qui est très chahuté.
- Et donc non, nous ne mettrons pas en place de nouvelles impôts, même au profit des collectivités locales, qui jouent un rôle si important dans notre pays.
- Donc pas de contribution modeste aux services publics. C'est clair. Pas de contribution, c'est clair.
- L'abattement fiscal, autre question qui est revenue et qui revient sans...
- Dans les médias et chez les politiques. L'abattement fiscal de 10% d'aux bénéficiaires et retraités sera-t-il supprimé, oui ou non ? Alors Jean-Jacques Bourdin, je vais vous arrêter, parce qu'il y a dans le paysage des dizaines d'idées...
- Oui. Mais celle-là est majeure, quand même.
- Celle-là, elle est majeure depuis 15 jours. Mais il y en a eu encore une de la période avant. La méthode...
- Non mais ce sont des ministres, Éric Lombard, qui font ces propositions. C'est pas moi.
- Alors si je peux me permettre, la ministre, qui est ma collègue Amélie de Montchemin, n'a pas fait cette proposition.
- Elle a juste fait une constatation qui, après, a été traduite en mesure fiscale.
- Oui. François Montchemin avait fait la précédente.
- Voilà. Ce qui se passe, c'est que nous sommes dans une situation politique particulière.
- Et nous allons bâtir le budget de 2026. Parce que là, on parle du budget de 2026.
- Je rappelle qu'on est fin avril 2025. Donc on a quand même un petit peu de temps.
- Mais on va le faire d'une façon très originale. On va le faire dans le dialogue avec toutes les parties prenantes, à commencer par les élus, naturellement.
- Mais aussi avec les partenaires sociaux, avec les associations qui représentent les collectivités locales.
- Et les idées vont émerger de ce dialogue. Et le Premier ministre décidera, dès les idées qu'il reprend, qu'il proposera au Parlement, au mois de juillet.
- Et donc d'ici au mois de juillet, c'est une assaise à laquelle les ministres se contraignent, et qui n'est pas facile avec des journalistes qui posent des questions précises.
- Et donc nous n'allons pas... Parce que rien n'est décidé sur...
- Je comprends très bien l'exemple. Mais ça veut dire que l'idée est retenue pour l'instant.
- L'idée n'est ni retenue, ni quoi que ce soit.
- Elle n'est pas écartée.
- Aucune idée n'est écartée. Je reprends la phrase du Premier ministre. Il n'y a pas de tabou.
- Mais cette idée, elle a été exprimée. Encore une fois, la ministre n'a pas pris cette idée...
- Oui, mais elle n'est pas écartée. C'est tout ce que je veux savoir. Je ne veux pas savoir si Sarah Effectif est décidée.
- Elle n'est pas écartée.
- C'est le dialogue qui permettra de décider ce que nous prenons et ce que nous ne...
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