Avec Aurélien Rousseau, Ministre de la Santé et de la Prévention
Aurélien Rousseau, Ministre de la Santé et de la Prévention, est l'invité politique de Jean-Jacques Bourdin
Les invités
Les grands acteurs de la vie politique s'expriment au micro de Jean-Jacques Bourdin. Retrouvez " L'invité politique" chaque matin à 08h30 sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :
"Le président de la République s'est engagé, il y aura un projet de loi qui sera examiné..."
Jean-Jacques Bourdin : Il est 8h33, c'est votre rendez-vous le matin entre 8h30 et 9h, notre invité politique qui répond à mes questions, ensuite à partir de 9h, vous intervenez évidemment sur tous les sujets d'actualité, 0800 26 300 300, vous avez maintenant l'habitude. Ce matin, nous recevons Aurélien Rousseau, ministre de la Santé et de la Prévention, bonjour.
Aurélien Rousseau : Bonjour.
Jean-Jacques Bourdin : Merci d'être avec nous. Fin de vie, réunion aujourd'hui à l'Élysée, autour d'Emmanuel Macron et d'Elisabeth Borne. En décembre, présentation d'un projet de loi au Parlement en janvier j'imagine, Aurélien Rousseau ?
Aurélien Rousseau : Le président de la République s'est engagé, il y aura un projet de loi qui sera examiné, moi je suis frappé par la sensibilité et l'intimité de ce sujet. Il y a encore de très beaux articles aujourd'hui qui sont tous poignants et qui font à chaque fois qu'on revient sur le texte sur lequel on travaille pour vérifier que les mots soient les bons. Agnès Firmin-Le Bodo, la ministre déléguée qui a travaillé sur ça depuis plus d'un an a fait un boulot remarquable, mais à chaque fois, moi par exemple, je prends juste un exemple, le mot famille, est-ce que la famille, c'est les parents, la femme, les enfants, etc., quand je lis les articles et témoignages, je m'interroge, donc moi je pense que sur ce sujet, il faut qu'on y aille quand on est absolument sûr de tout ce qu'on a écrit.
Jean-Jacques Bourdin : Est-ce que sera ouvert le droit à l'aide active à mourir ?
Aurélien Rousseau : Je pense qu'aujourd'hui encore, c'est un sujet sur lequel…
"Mais ce n'est pas tranché ?"
Jean-Jacques Bourdin : Ce n'est pas tranché ?
Aurélien Rousseau : Le président, comment dirais-je, c'est quelqu'un qui regarde, qui lit, qui challenge, donc il challenge beaucoup et avec Agnès Firmin-Le Bodo, on essaye de répondre.
Jean-Jacques Bourdin : Mais ce n'est pas tranché ?
Aurélien Rousseau : Non, je crois qu'aujourd'hui, on ne peut pas dire que c'est tranché et…
Jean-Jacques Bourdin : Donc on ne peut pas dire que sera ouvert un droit à l'aide active à mourir ?
Aurélien Rousseau : On a examiné cette possibilité, on a écrit une manière de l'écrire parce que c'était, par exemple, vu dans la convention fin de vie, et aujourd'hui, je pense que oui, les derniers arbitrages, le monde ne va pas bien pour ce sujet, mais les dernières décisions ne sont pas prises. Et puis, par ailleurs, derrière, il y a le transmission de ce texte au Conseil d'État, on attend aussi beaucoup de l'examen du Conseil d'État, puis évidemment un débat au Parlement.
Jean-Jacques Bourdin : Et accès au soin palliatif pour tous, ce sera contenu dans le texte ?
Aurélien Rousseau : Ça, il n'y a pas de doute et c'est vrai que je suis particulièrement sensible et Agnès aussi, au fait que le plan en soins palliatifs, il soit robuste, ça ne soit pas juste une annonce. Il faut que ce soit extrêmement solide, extrêmement précis, sur tous les territoires, qu'il n'y ait pas d'hétérogénéité.
Jean-Jacques Bourdin : Voilà, ce qui existe aujourd'hui, accès au soin palliatif pour tous, et peut-être donc droit à l'accès au suicide assisté.
Aurélien Rousseau : C'est des sujets qui sont sur la table, tout le monde les met sur la table, donc ils sont évidemment sur la table.
"Et je... Voilà, après..."
Jean-Jacques Bourdin : Un référendum sur cette question ?
Aurélien Rousseau : Aujourd'hui, l'article 11 de la Constitution ne permet pas le référendum sur ce type de choses, mais le Président a dit que par ailleurs, il y aurait une discussion, il voulait engager la discussion sur cet article 11.
Jean-Jacques Bourdin : Vous êtes favorable pour un référendum sur cette question ?
Aurélien Rousseau : Je...
Jean-Jacques Bourdin : Franchement, à titre personnel ?
Aurélien Rousseau : Moi, je crois beaucoup que le Parlement, c'est un lieu, il faut qu'on y retrouve la sérénité des débats. Il y a eu de grands textes, la loi Claeys-Leonetti, c'était un grand texte. Et je... Voilà, après...
Jean-Jacques Bourdin : Vous n'êtes pas très favorable au référendum sur ces questions-là ?
Aurélien Rousseau : Je n'ai pas d'avis définitif, là comme ça, je pense que le Parlement est le lieu où ce type de débat est le plus légitime.
"L'épidémie, elle est là, elle existe, mais elle est faible."
Jean-Jacques Bourdin : Est-ce que le nombre de cas de Covid explose ?
Aurélien Rousseau : Non, le nombre de cas de Covid n'explose pas. Moi, je suis aussi très attentif, parce qu'on a tous des plans de capteurs. Alors, un médecin qui, un après-midi, a 5 cas positifs, donc on regarde... Non, le nombre de cas de Covid n'explose pas.
Jean-Jacques Bourdin : Où en est l'épidémie aujourd'hui ?
Aurélien Rousseau : L'épidémie, elle est là, elle existe, mais elle est faible. On a un faible impact sur les urgences, on a un très faible impact sur SOS Médecins, et on a surtout une campagne de vaccination. Vous vous rappelez que j'avais décidé de la lancer 15 jours plus tôt, justement parce que l'épidémie était partie, où on a aujourd'hui 3,2 millions de personnes qui sont vaccinées, c'est-à-dire 1 million de plus que l'année dernière à la même date. Donc ça, il faut qu'on continue là-dessus. L'épidémie, elle est là, donc nous, on est toujours en veille active.
Jean-Jacques Bourdin : Elle est toujours là avec un nouveau variant, le pyrola, c'est cela ?
Aurélien Rousseau : Oui, pour l'instant, ce variant ne s'impose pas par rapport aux autres, et c'est l'essentiel. Les variants, entre eux, ils se battent pour savoir qui va prendre le dessus. Pour l'instant, c'est bien le variant sur lequel le vaccin est calé, qui est très majoritairement présent en France. (...)