Avec Eric Ciotti, président des Républicains et député des Alpes Maritimes
Eric Ciotti, président des Républicains et député des Alpes Maritimes, est l'invité politique de Jean-Jacques Bourdin
Les invités
Les grands acteurs de la vie politique s'expriment au micro de Jean-Jacques Bourdin. Retrouvez " L'invité politique" chaque matin à 08h30 sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :
"Enfin je veux dire c'est terrifiant, c'est terrifiant et c'est vrai que j'avoue, j'ai détourné le regard un moment, c'était insupportable."
Jean-Jacques Bourdin : Il est 8h33, merci d'être avec nous sur l'antenne de Sud Radio, vous avez l'habitude de ce rendez-vous, vous aimez ce rendez-vous, vous êtes de plus en plus nombreux à le suivre et je vous en remercie. Vous savez qu'à partir de 9 heures vous pourrez appeler, pour nous raconter ce que vous vivez, pour nous dire votre regard sur l'actualité 0826-300. 300, ce n'est pas compliqué. Notre invité ce matin, Eric Ciotti, qui est président des Républicains et député des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, bonjour,
Eric Ciotti : Bonjour.
Jean-Jacques Bourdin : Merci d'être avec nous ce matin, vous avez vu hier le film des massacres commis par le Hamas le 7 octobre en Israël. 43 minutes, j'ai une question toute simple ce matin, est-ce que vous avez pu dormir en paix ?
Eric Ciotti : J'ai en permanence le souvenir, l'image saisissante, glaçante, terrifiante de ces deux enfants qui fuient dans une cour intérieure avec leur père, qui sont rattrapés par les terroristes du Hamas. Leur père est mort, ils sont traînés dans leur salle à manger et là un d'entre eux réclame comme peut-être une délivrance d'être tué et pleure son père, les deux pleurent leur père, un manifestement a été touché par une grenade où ils étaient réfugiés dans un local. Il y a d'autres images de multitude de cadavres, d'enfants, de bébés carbonisés, de décapitation, c'est terrifiant, c'est indicible. J'ai fait le lien parce que je suis allé sur place et j'ai retrouvé, on était sur le site de la rêve partie, on était sur le site du kibboutz de Béhéry, on a vu des maisons calcinées, on a vu des des traces terrifiantes de balles, de sang, mais là, sur ces mêmes lieux, il y a encore des personnes vivantes qu'on voit assassinées comme des animaux. D'ailleurs, il y a aussi dans ces images un chien qui est tué gratuitement. Enfin je veux dire c'est terrifiant, c'est terrifiant et c'est vrai que j'avoue, j'ai détourné le regard un moment, c'était insupportable.
"Est-ce que ce film devrait être diffusé pour le grand public ?"
Jean-Jacques Bourdin : Est-ce que ce film devrait être diffusé pour le grand public ?
Eric Ciotti :Je ne pense pas que ces images puissent être imposées parce qu'elles laissent forcément un traumatisme. D'ailleurs, certains de mes collègues députés ont dit qu'ils n'ont pas pu rester. Mais on devrait pouvoir les voir, oui, avec des filtres, avec des sécurités, parce que je pense que tout le monde ne peut pas les voir tellement elles sont traumatisantes.
Jean-Jacques Bourdin : Est-ce que ça veut dire qu'il faudrait diffuser les images des atrocités commises dans toutes les guerres ?
"Nos interlocuteurs avaient le sentiment de revivre la Shoah."
Eric Ciotti :En tout cas, je crois pas qu'on soit, et c'est tout le débat historique, je crois pas qu'on soit dans une guerre classique, on est, et c'est ce qui m'avait frappé quand je suis allé en Israël, nos interlocuteurs avaient le sentiment de revivre la Shoah. On a traqué des personnes parce qu'elles étaient juives. Sur le site du concert qui accueillait une jeunesse internationale, il y avait 4 000 jeunes venus du monde entier, je crois d'une quarantaine de pays, le Hamas cherchait les juifs. C'est ça la différence, je crois qu'on n'est pas dans un, tout conflit est terrible avec ces horreurs, avec ces drames, mais là, c'est la volonté d'éradiquer, d'exterminer les juifs, de détruire, de rayer sur la carte de la planète les juifs. C'est ça qui fait la différence, et c'est ça qui doit être montré, parce qu'on est au bout de l'insupportable, et cette volonté, elle a été mise en œuvre par les nazis, et aujourd'hui, elle est à nouveau en moteur, et aucun conflit territorial, aucune justification, aucune circonstance atténuante ne peut expliquer qu'on vienne dans son lit assassiner un bébé.
Jean-Jacques Bourdin : Éric Ciotti, aujourd'hui, Israël est en guerre, oui, est en guerre contre le Hamas, Israël est en opération dans la bande de Gaza, à Gaza même, Israël est en opération dans l'hôpital principal de Gaza, Al-Shifa, il y a des appels au cessez-le-feu, il y a des appels à la protection des médecins, à la protection des malades, à la protection des civils, venus même des Etats-Unis. Est-ce que vous appelez à une trêve, à un cessez-le-feu, Éric Ciotti ?
Eric Ciotti : Je n'aurais pas la prétention de dire cela, (...)