Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Placé en centre de rétention administrative, Taha Oafir m'est rené à Oujda, près de la frontière avec l'Algérie.
- Le Maroc doit attester de sa nationalité avant son expulsion.
- Problème, le royaume ne répond pas. L'OQTF n'est donc pas exécuté.
- Il est donc placé en centre de rétention, ça n'est pas un endroit où je peux vous dire que vous voudriez y passer ne serait-ce qu'une journée.
- Il se trouve que l'état du droit actuel fait qu'on peut y passer 90 jours.
- Pourquoi n'était-il pas en prison ? On ne laisse pas sortir ce genre de prédateurs, on les laisse en prison, point barre.
- Ça n'est ni de la responsabilité de la justice, ni de la responsabilité de la justice administrative, ni de la responsabilité des magistrats.
- Après le meurtre de Philippine, les députés LR veulent rallonger la durée de rétention des étrangers sous OQTF afin de faciliter leur expulsion. 135 jours de rétention, voire 210 au lieu de 90 jours prévus actuellement.
- Et parlons vrai, est-ce que la bonne méthode, ce ne serait pas surtout de mettre la pression, sur les pays, pour qu'ils délivrent les laissés-passer consulaires ? Est-ce que vous pensez qu'une majorité au Palais-Bourbon peut voter cette réforme ? Et à cette question, faut-il allonger le délai de rétention des personnes en situation irrégulière et sous OQTF ? Vous dites oui à 86%, vous voulez réagir ? Manu attend vos appels au 0826 300 300.
- Et notre invité, Fabien Di Filippo, député LR de Moselle.
- Monsieur le député, merci d'avoir accepté notre invitation. Bonjour.
- Bonjour. Philippe Bilger, que dit le magistrat ? À la suite du crime dont a été victime Philippine, on ne peut que répondre positivement à la question posée par Sud Radio.
- Mais je voudrais tout de même formuler deux observations.
- D'abord, que je suis surpris par l'atténuation systématique des transpositions européennes dans notre droit largement pénal.
- Et je ne comprends pas pourquoi la France...
- La France, à chaque fois qu'elle a ce devoir, prend la version la plus atténuée, la plus faible, au regard de ce qu'elle pourrait faire.
- Et deuxième élément, il ne faut jamais l'oublier, même si on met en place le dispositif le plus cohérent, le plus efficace du monde apparemment, il y aura toujours, malheureusement, et on le constate à chaque tragédie, une absence de coordination et d'information entre des services...
- Des services fondamentaux.
- Et c'est là-dessus, ces deux observations, mais je pourrais en avoir d'autres, mais bien sûr, j'attends avec impatience les propos de M. le député.
- M. le député, excusez Philippe Bilger, qui a déjà passé la parole.
- Ah ben non, parce que moi, deux députés, un député, un ancien député, pardon.
- Virginie Calmel.
- Alors, trois petites observations.
- La première, ras-le-bol.
- Voilà, je crois qu'on n'en peut plus.
- On ne va pas continuer à compter nos morts ou à s'habituer à l'horreur.
- Euh...
- Ça devient...
- Et je pense que les Français le ressentent profondément.
- C'est...
Transcription générée par IA