Israël a-t-il la puissance pour anéantir le Hezbollah ?

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Ce matin encore, des frappes israéliennes sur le sud de Beyrouth.
- L'incursion terrestre se poursuit.
- Un des objectifs de guerre, les tunnels du Hezbollah.
- Il y a beaucoup de tunnels que nous avons trouvés et détruits avec des forces spéciales qui sont rentrées dans les dix derniers mois par des opérations secrètes, spéciales, en territoire sud-libanais.
- Mais il est clair qu'il y a encore beaucoup à faire contre le Hezbollah.
- Avec cette attaque, la guerre de basse intensité des onze derniers mois s'est transformée en une confrontation de haute intensité.
- Le Hezbollah pense répéter cette victoire, ce qu'il a appelé sa victoire divine de 2006.
- Et donc Israël promet de continuer à porter des coups sévères au Hezbollah après les frappes de Tzahal sur la banlieue sud de Beyrouth.
- Le groupe islamiste affirme avoir visé des troupes israéliennes à la frontière sud du Liban.
- Et pendant ce temps-là, dans une rare prise de parole, le guide suprême iranien menace en affirmant, je cite, qu'Israël n'en a plus pour longtemps.
- Alors parlons vrai, est-ce que le Hezbollah est décapité et ne peut plus résister longtemps ? Ou que tant qu'il y aura l'Iran, il y aura le Hezbollah ? Et à cette question, Israël a-t-il la puissance pour anéantir le Hezbollah ? Vous dites oui à 66%, vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
- Et notre invité, le colonel Olivier Rafoïdvitch, qui est porte-parole de l'armée israélienne.
- Bonsoir.
- Merci d'avoir accepté.
- Bonsoir, merci de m'inviter dans votre émission ce soir.
- Philippe Bilger.
- Une analyse évidemment très modeste de la part de quelqu'un qui s'intéresse à ce conflit, bien sûr, mais qui attend avec beaucoup d'impatience les réponses de notre invité.
- Premier point, apparemment, ce qu'on craignait immédiatement, c'est-à-dire une riposte d'Israël et la réplique à nouveau de l'Iran, pour l'instant, ne se produit pas.
- Peut-être que ça se prépare, mais pour l'instant, ça n'est pas fait.
- Deuxième élément, je constate que, à l'heure actuelle, il y a une défense du Hezbollah au Liban et apparemment, a-t-on dit, pour la première fois, l'armée libanaise s'est manifestée.
- Et troisième élément, là, j'attache beaucoup d'importance, à cette interrogation, mon colonel, c'est, j'ai lu un excellent article de Georges Ben Soussan, ce matin, dans le Figaro, et je voudrais savoir ce que vous pensez de son point de vue, qui consiste à dire que réclamer d'Israël une intervention limitée n'a aucun sens, compte tenu du type de conflit auquel ce pays doit s'affronter.
- Colonel Raffovitch, pour répondre à Philippe Bilger.
- Merci.
- D'abord, je voudrais, si vous me permettez, rentrer quelques instants dans le contexte de ce conflit.
- Nous ne sommes pas en guerre avec le Liban, ni avec les Libanais.
- Nous sommes en guerre avec le Hezbollah qui a attaqué Israël le 8 octobre, le lendemain de l'attaque menée par le Hamas dans le sud d'Israël.
- Il s'est joint à cette attaque du Hamas et depuis le 8 octobre,...

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