Par Cécile de Ménibus et Philippe David avec Nicolas Corato
François Hollande se prépare-t-il pour la présidentielle ?
Le changement de Premier secrétaire, c’est maintenant !... en tout cas, François Hollande le souhaiterait. L’ancien président réclame le départ d’Olivier Faure et un congrès du PS pour le remplacer dès l’année prochaine. François Hollande préconise une nouvelle figure plus à même de rassembler vers les sociaux-démocrates et vers Place Publique, le parti de Raphaël Glucksmann. On en parle avec Nicolas Corato, spécialiste en communication politique et président fondateur du think tank Place de la République.
Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Il faut donc que le Parti Socialiste ait un congrès assez rapidement et qu'ensuite ce congrès ouvre la voie à un rassemblement plus large.
- J'ai été votre président pendant 5 ans. Je suis socialiste.
- Je veux rassembler la gauche et les Français.
- C'est qu'il faut constituer cette force.
- Sinon, il n'y a pas d'avenir pour toute personnalité qui voudra précisément incarner le centre-gauche, incarner la gauche réformiste.
- Un ancien président peut très bien refaire de la politique et c'est arrivé à être candidat à l'élection présidentielle.
- Le changement, c'est maintenant. Le changement, j'y suis prêt.
- François Hollande réclame un changement à la tête du PS.
- Il souhaite remplacer Olivier Faure par une nouvelle figure.
- De qui parle-t-on ? Lors d'un congrès prévu l'an prochain capable de mieux rassembler les sociodémocrates et places publiques.
- Alors parlons vrai. Est-ce que Hollande doit remettre la main sur le PS directement ou via un homme, je mets des guillemets, de paille pour augmenter ses chances ? La réponse pour 2027. Peut-il rassembler à gauche face à LFI ? Et à cette question, Hollande se prépare-t-il pour la présidentielle ? Vous dites oui à 57%. Vous espérez le retour de François Hollande ? Ou pas du tout ? Vous dites 5 ans, ça suffit ? Venez nous le dire au 0826 300 300, audatant vos appels et les vrais voix aussi.
- Et Nicolas Corato est avec nous, spécialiste de communication politique et président fondateur de ce think-tank, Place de la République.
- Merci Nicolas Corato d'avoir accepté notre invitation.
- Alors que dit...
- Que pense le procureur de cette prise de position de notre ex-président ? Eh bien le procureur va essayer de dire en très peu de temps ce qu'il pense.
- D'abord, je n'ai jamais appartenu à la majorité des gens qui tournaient en dérision François Hollande alors que le commun des citoyens ne le valait pas.
- Deuxième élément, j'ai trouvé regrettable, son adhésion au nouveau Front Populaire qui jurait avec ses engagements précédents.
- Troisième élément, il me semble dorénavant s'insérer dans une stratégie où il devient de plus en plus cohérent par rapport à ses finalités.
- Le premier secrétaire du Parti Socialiste et pourquoi pas demain l'élection présidentielle même si probablement, si on le questionnait maintenant, s'il avait la sagesse de venir au vrai voie, il dirait non, je n'y pense pas réellement.
- Mais il y a quelque chose de cohérent, me semble-t-il, dans sa stratégie.
- Christophe Madrol.
- Philippe, bravo pour l'explication.
- Je vais vous livrer un secret sur cette radio.
- Vous voulez bien vous faire croire vous, c'est ça ? Un soir, François Hollande, qui me recevait à l'Élysée à l'époque où il était président, m'a dit tant que Jean-Luc Mélenchon domine cette gauche, la gauche ne reprendra jamais le pouvoir en France.
- Et il a raison.
- C'est pour ça que la question de redéfinir l'espace politique de la social-démocratie permet à des gens comme François Hollande, à Raphaël Glucksmann, à Stéphane...
Transcription générée par IA