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Protection fonctionnelle : enseignant est-il devenu un métier à risques ?


5264 enseignants ont réclamé une protection suite à des menaces ou agressions l'année dernière. Une hausse de 29% sur un an ! Quasiment la moitié de ces demandes de protection fonctionnelle sont provoquées par l'attitude des parents, celle des élèves ne concerne qu'un peu moins d’un quart des cas. On en parle tout de suite !

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- A Tourcoing dans le Nord, une élève a frappé sa professeure après avoir refusé d'enlever son voile.
- Une professeure de maths a été violemment agressée par un de ses élèves de seconde en plein cours.
- Entre l'élève à gauche et la professeure à droite, le ton monte très vite.
- Ça s'est passé au lycée Montaigne à Paris. Prestigieux établissement, la prof avait juste fait une remarque à l'élève.
- Depuis plusieurs années, on sent bien une forme, si vous voulez, de menace par rapport à l'essence même de notre métier.
- Il lui a scellé trois coups de poing au visage et deux dans le dos.
- Menacer un professeur, c'est menacer la République.
- Et en 2023, plus de 5000 enseignants ont demandé donc une protection fonctionnelle aux raisons des menaces et d'agressions, soit une augmentation de 29% par rapport à l'année précédente, pour près de la moitié.
- Elles sont le résultat des comportements agressifs des parents, tandis que l'attitude des élèves est à l'origine d'un peu plus d'un quart des cas.
- Alors parlons vrai, est-ce que les sanctions contre les agresseurs d'enseignants sont à la hauteur ? A-t-on retenu les leçons de tout, outre évidemment les agressions d'enseignants, des assassinats de Samuel Paty et de Dominique Bernard ? Et à cette question, enseignant est-il devenu un métier à risque ? Vous dites oui à 87%, vous voulez réagir, vous êtes enseignant, venez témoigner au 0826 300 300.
- Un chiffre édifiant, Philippe Bilger, 96 000 professeurs ont donc déclaré avoir été victimes de menaces dans les années 2020-2021, et aujourd'hui c'est en augmentation.
- Oui, alors quand j'étais magistrat, j'ai toujours refusé des gardes du corps.
- Alors que j'ai eu quelques affaires sensibles, parce que j'ai toujours considéré que c'était désagréable d'être entouré par des gens, même, qui venaient vous protéger.
- Mais les professeurs, je commence à le comprendre.
- Parce que tout de même, lorsqu'on est dans un univers comme celui d'aujourd'hui, depuis quelques années, où des règles élémentaires qui existaient lorsque j'étais à l'école ou au lycée n'existent plus, où je constate que par exemple, il est fréquent que des élèves, des collégiens, des lycéens frappent leurs professeurs, il est évident qu'à partir de là, je comprends que les enseignants désirent être protégés.
- Oui.
- Parce que c'est un monde qu'on ne reconnaît plus.
- Et je ne sais pas comment on pourra revenir en arrière, mais il faudrait un autre État et un autre pouvoir.
- Lisa Kaminerci, qui est enseignante ? Oui, alors ça ne se limite pas aux collèges et aux lycées.
- Il y a des élèves d'école primaire qui agressent leurs enseignants maintenant.
- J'ai un exemple très proche, une amie qui a récuéré dans sa classe de CM2 un élève qui avait menacé dans un autre établissement la maîtresse de CM2 en criant à la hague barre.
- Cet élève a été déplacé.
- Au 19e ou au 18e arrondissement, dans une classe tenue à mi-temps par 7 dames et une maîtresse...

Transcription générée par IA

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