Par Cécile de Ménibus et Philippe David avec Bruno Cautrès
Y a-t-il un espace politique pour Gérald Darmanin ?
“Il faut que nous soyons révolutionnaires”. Tout un programme… formule signée Gérald Darmanin hier en lançant son mouvement politique, baptisé “Populaires !”. Une nouvelle petite écurie dans l'ancienne galaxie macroniste, après “Horizons” d'Édouard Philippe, et alors que Gabriel Attal s'apprête à prendre les rênes de Renaissance. On en parle avec le politologue Bruno Cautrès.
Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- C'est l'émancipation pour Gérald Darmanin et il retrouve sa liberté de ton, l'ancien ministre de l'Intérieur.
- Le bilan est sévère, la promesse de relancer l'ascenseur social de 2017 n'a pas été tenue, juge Gérald Darmanin.
- Alors il veut la lancer lui, cette droite sociale.
- Prendre le temps de réfléchir ensemble, d'écrire, de penser, de voyager, c'est prendre le temps de construire l'avenir.
- C'est que nous vivons de toute évidence un moment qui est un moment particulier sans doute de notre vie politique, mais que je qualifierais à bien des égards comme un moment dangereux.
- Il y a une insincérité dans ce monde politique très élitiste dont fait partie Darmanin qui découvre sur le tard ce qu'est la France populaire.
- Darmanin a enlevé sa cravate parce qu'il trouvait que ça faisait plus peuple, il croit se rapprocher comme ça des gens.
- Mes chers amis, l'avenir commence et c'est le premier jour du reste de notre vie.
- Il faut que nous soyons révolutionnaires.
- Tout un programme.
- Formule signée par Gérald Darmanin hier, l'ancien ministre de l'Intérieur tenait sa première réunion de réflexion de son nouveau mouvement politique bâtissé populaire.
- Reste à se frayer donc ce chemin entre Renaissance avec Gabriel Attal, Horizon avec Edouard Philippe, mais aussi notamment avec des anciens amis LR.
- Alors parlons vrai, est-ce que la présidentielle est déjà lancée puisqu'il faut avoir son écurie et qu'après Gabriel Attal sur EPR, c'est maintenant Darmanin qui lance son écurie ? On pense aussi, mais plus en avant, à Edouard Philippe.
- Est-ce qu'il peut l'emporter ? Est-ce qu'il peut l'emporter dans la lutte fratricide inéluctable avec Edouard Philippe et Gabriel Attal ? Et à cette question, y a-t-il un espace politique pour Darmanin ? Vous dites non à 96%.
- Vous voulez réagir ? Les vraies voix attendent la confrontation avec vous au 0826 300 300.
- Et notre invité Bruno Cotteres, politologue, chercheur au CNRS et au CEVIPOF, le centre de recherche politique de Sciences Po.
- Merci beaucoup Bruno Cotteres.
- Philippe Bilger, encore un petit nouveau dans la bataille.
- D'une part, une grave entorse de ma part.
- Je ne vais pas être d'accord avec ce que j'ai entendu de la part de nos chers animateurs.
- Je considère que ça n'est pas grave qu'il ait, comment dirais-je, promu son mouvement dans le 7e arrondissement.
- Deuxième élément, je trouve que le terme qu'il a choisi, populaire, est remarquablement bien choisi.
- Et ensuite, vous avez eu raison d'insister sur le fait qu'il désire faire une révolution.
- A mon avis, je ne crois pas que...
- Cela sera suffisant pour le camper comme un possible vainqueur en 2027.
- Mais je suis persuadé, puisque c'est votre question, qu'au sein du macronisme, populaire, va représenter une voix que ni Gabriel Attal, ni Édouard Philippe, à l'heure actuelle, incarnent.
- Et au fond, et je termine là-dessus, le souci d'un Gérald Darmanin qui n'a pas découvert le peuple aujourd'hui, il faut être sérieux, je crois que c'était Yvan Rioufol...
Transcription générée par IA