Par Cécile de Ménibus et Philippe David avec Patrick Vignal
Amsterdam : pouvons-nous accepter que des parlementaires fassent du déni sur l'antisémitisme ?
Des supporters israéliens ont été pourchassés et agressés hier à Amsterdam, en marge d'un match de foot. Cinq hospitalisations. Les autorités israéliennes dénoncent "un pogrom antisémite" et affrètent un avion pour rapatrier leurs ressortissants. Pendant ce temps, le député LFI Raphaël Arnault provoque la consternation en rejetant la faute sur les supporters agressés. On en parle avec Patrick Vignal, ancien député Renaissance de l'Hérault.
Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Des affrontements en plein centre d'Amsterdam.
- Des ressortissants israéliens sont poursuivis par une horde.
- Free Palestine now ! Free Palestine ! L'un d'eux est jeté dans le canal.
- Le Premier ministre a ordonné l'envoi immédiat de deux avions de secours pour venir en aide à nos citoyens.
- Il considère l'effroyable incident avec la plus grande gravité.
- Même son de cloche de l'ancien Premier ministre Naftali Bennett.
- « C'est un pogrom en action. J'appelle les autorités néerlandaises, les autorités d'Amsterdam à agir immédiatement pour éviter d'autres blessures et des pertes de vie humaines. » Hier à Amsterdam, des supporters israéliens ont été violemment attaqués après un match de football causant cinq hospitalisations.
- Les autorités israéliennes parlent d'un pogrom antisémite et organisent un rapatriement d'urgence.
- Le député LFI, Raphaël Arnault, suscite, lui, l'indignation en imputant la responsabilité aux supporters.
- Alors, parlons vrai, est-on en sécurité quand on est juif aujourd'hui en Europe ? Est-ce qu'il faut durcir les sanctions par la loi, donc contre les actes antisémites ? Et à cette question, pouvons-nous accepter que des parlementaires fassent du déni sur l'antisémitisme ? Vous dites non à 84%.
- Vous voulez réagir, le 0826 300 300.
- Notre invité Patrick Vignal est avec nous, ancien député Renaissance de l'Hérault.
- Bonsoir Patrick Vignal.
- Bonsoir.
- Merci d'avoir accepté notre invitation, Philippe Bilger, Marais.
- Alors, ce qui s'est passé hier, enfin, que j'ai appris ce matin, ça m'a, franchement, je ne m'indigne pas facilement, mais là, ça m'a fait craindre le pire en Europe.
- Parce que tout de même, lorsqu'on apprend que des supporters israéliens sont pourchassés comme des bêtes, parce qu'ils sont israéliens par une bande d'agresseurs masqués, et que le gouvernement israélien est obligé de faire venir deux, on se demande, aujourd'hui, vers quelles dérives terrifiantes on va.
- Et, au fond, puisque vous posiez la question dans votre interrogation, on sait aujourd'hui, depuis longtemps, que l'antisémitisme n'est plus à droite, mais qu'il est à l'extrême gauche.
- Raphaël Arnault en est la preuve, et s'il en fallait une autre, j'ai été frappé de voir l'incapacité de François Hollande, dans un dialogue intéressant, avec un...
- un contradicteur, dans le Figaro Magani, il a été incapable d'admettre que l'antisémitisme était à gauche.
- Sébastien Minard ? Alors, je vais contrebalancer un peu ce que dit Philippe Bilger, c'est qu'il y a toujours, malheureusement, des fachos antisémites d'extrême droite.
- Voilà, il faut quand même rétablir...
- Et qui en ont-ils tué ? Il y en a encore, malheureusement, il y en a encore, il y en a encore trop.
- Mais force est de constater, et là vous avez raison, qu'il y a un déni d'antisémitisme à la gauche de la gauche.
- On a très clairement aujourd'hui une classe politique, ou une frange, ou une composante de l'extrême gauche, qui milite notamment à la France insoumise, qui est clairement antisémite.
- Voilà.
- Alors, certains par conviction profonde, et d'autres par opportunisme, par clientélisme, parce qu'on sait très bien, malheureusement, qu'une partie...
Transcription générée par IA