Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- La France a peur, je crois qu'on peut le dire aussi nettement.
- Le moment est très grave, c'est le vote du budget de la nation qui est en cause.
- C'est un moment où il y a beaucoup de difficultés.
- On traverse un moment extrêmement grave, décisif pour le pays.
- Je pense que la France est à la croisée des chemins.
- Une dette incroyable, 3 228 milliards d'euros, un déficit record, pas de majorité à l'Assemblée nationale, c'est la première fois depuis 1958.
- 15 jours pour faire le budget, 15 jours seulement.
- On a le choix aujourd'hui entre relever la tête, accepter un budget de redressement ou s'enfoncer dans un déficit dont on sait aujourd'hui où il nous mènera, vers un affaiblissement durable.
- Bon courage, tenez bon.
- Excellent jingle de notre Maxime National, le réalisateur des vraies voix, qu'on applaudit et qu'on adore.
- Michel Barnier estime que la chute de son gouvernement provoquerait des turbulences graves, une tempête sur les marchés financiers entre autres.
- Le Premier ministre estime qu'il va devoir recourir au 49-3 pour tenter de faire adopter son budget.
- Et ce matin, Maude Bréjon, la porte-parole du gouvernement, renchérissait en accusant les oppositions de prendre le risque, je cite, d'envoyer la France dans le mur.
- Alors parlons vrai, est-ce qu'accuser ceux qui ne voteraient pas le budget d'être des pyromanes, ce n'est pas s'auto-absoudre de la situation financière de la France ? La Macronie est-elle fondée à donner des leçons de bonne gestion de l'argent public ? Et à cette question, moment très grave.
- Risque d'envoyer la France dans le mur.
- La dramatisation concernant le budget est-elle justifiée ? Vous dites non à 80%.
- Vous voulez réagir ? Le 0826-300-300.
- Avec nous, vous venez de l'entendre, Benjamin Morel, politologue et auteur du livre « Le Parlement, Temple de la République » de 1789 à nos jours, publié aux éditions Passé Composé.
- Philippe Bilger.
- Je comprends tout à fait que du point de vue du Premier ministre, il soit nécessaire de dramatiser, de laisser croire que s'il y avait évidemment un non-budget, un non-vote du budget, ça créerait une catastrophe pour notre destin national.
- Mais en même temps, comment dire ? J'ai l'impression que beaucoup de citoyens commencent à être lassés par cette situation un peu ambiguë, hybride, complexe.
- On a envie de netter.
- Et moi le premier, alors j'ai sans doute tort, mais je crois qu'il y a une forme de lassitude démocratique aujourd'hui devant une situation politique dont on sent qu'elle n'est pas arrivée au bout.
- Et au fond, c'est comme si on en avait assez de ces jeux parlementaires et qu'on rêvait enfin d'une conclusion présidentielle.
- On en a, j'allais dire, on en a vraiment assez.
- Et je crois que paradoxalement, les Français seraient heureux d'une forme de censure.
- Oui, ils le sont.
- Moi, je pense que toutes les enquêtes vont le montrer.
- Ça ne fait que galoper.
- Ils sont déjà majoritaires.
- Et vous allez...
Transcription générée par IA