Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- C'est le vote du budget de la nation qui est en cause.
- Je tombe, le gouvernement s'arrête, et qu'est-ce qu'il se passe ? Il y aura une tempête, probablement assez grave, et des turbulences graves.
- C'est pas le gouvernement qu'on censure.
- Derrière, c'est le pays qu'on met en danger, c'est le pays qu'on abîme.
- Le sujet, c'est pas l'intérêt des Français pour eux.
- Le sujet, c'est l'intérêt politique personnel et l'agenda personnel et politique.
- Les députés, finalement, des deux extrêmes, c'est-à-dire du Nouveau Front populaire et le Rassemblement national, menacent de censurer sur un texte issu d'un compromis parlementaire.
- Il faut bien que chacun comprenne l'irresponsabilité qu'il y a derrière.
- A toutes celles et tous ceux qui aiment la France, la République, je leur dis, réveillons-nous.
- Réveillons-nous et empêchons ce qui paraît aujourd'hui inéluctable.
- Et donc la France va plonger dans l'incertitude avec la possible chute du gouvernement Barnier.
- Demain, ce sera une première depuis 1962.
- Notre pays devra peut-être démarrer.
- 2025, sans budget, sans gouvernement, mais aussi sans majorité alternative visible à l'Assemblée nationale et sans dissolution possible.
- Alors parlons vrai.
- Est-ce que pour vous, la France est en train de vivre une des pires crises politiques de la Ve République ? Ou est-ce que la classe politique vous semble prendre ses responsabilités ou fait-elle preuve d'irresponsabilité ? Et à cette question, à qui incombe la crise politique actuelle ? Vous dites à 95% à Emmanuel Macron, à 4% au Nouveau Front populaire, à 1% à Marine Le Pen et à moins de 0,5% à Michel Barnier.
- Vous voulez réagir ? Le 0,826, 300, 300.
- Nous sommes très heureux d'accueillir Olivier Roucan avec nous, politologue, constitutionnaliste et enseigneur, chercheur associé au CERZAC, le Centre d'études et de recherche en sciences administratives et politiques de Paris 2.
- Merci en tout cas d'être avec nous aujourd'hui, Philippe Bilger.
- S'il y a une évidence, c'est que la France vit en effet une crise politique et c'est un faible mot.
- Mais je profite de la présence d'Olivier Roucan pour ajouter ma voix modeste, à ce pourcentage impressionnant des auditeurs de Sud Radio.
- Je pense qu'ils ont raison lorsqu'ils imputent la responsabilité quasiment exclusive de la catastrophe actuelle au président de la République.
- Et je voudrais juste questionner Olivier Roucan, qui répondra bien sûr tout à l'heure, sur le point suivant.
- J'entends dire par quelqu'un comme Franck Louvrier qu'en réalité, ça n'est pas la...
- dissolution qui est la cause de tout, puisque de toute manière, le pouvoir aurait dissous un jour ou l'autre, et notamment dans la période budgétaire.
- Mais il me semble que si le pouvoir avait dissous, non pas de manière ludique, comme il l'a fait, mais de manière lucide et politique, au moment de la période budgétaire, nous n'aurions pas une Assemblée nationale aussi éclatée dans des forces totalement antagonistes, et j'aimerais beaucoup avoir votre idée là-dessus.
- On va en parler dans un instant.
- Moi, je n'imputerai pas exclusivement...
Transcription générée par IA