Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- 7 janvier 2015, 11h30 à Paris.
- Deux hommes cagoulés et armés arrivent à pénétrer dans l'immeuble.
- Ils seront identifiés plus tard comme Saïd et Chérif Kouachi.
- Ils arrivent au deuxième étage et entrent dans la salle de rédaction.
- Ils ouvrent le feu.
- En quelques minutes, dix morts.
- J'ai trouvé le mort de l'homme ! J'ai trouvé le mort de l'homme ! Hommage à cette salle de rédaction au deuxième étage.
- Avec tous ces corps enchevêtrés les uns sur les autres, avec des projections corporelles partout.
- Donc une vision particulièrement difficile.
- Cabu, Wolinsky, Charb, Tignous et Honoré.
- C'est un jour particulier quand même, le 7 janvier, pour nous.
- Moi je dessine comme ce que m'a transmis Cabu, donc j'ai l'impression qu'il est toujours un peu là.
- Le plus important, c'est qu'on est là avec le journal Vive.
- Ça a été quelque chose de vital.
- Dix ans après les attaques terroristes contre Charlie Hebdo, la France commémore ces événements tragiques.
- Aujourd'hui, pour l'occasion, le journal publie un numéro spécial titré « Increvable », accompagné d'un sondage IFOP sur l'attachement des Français à la liberté d'expression, valeur emblématique du cœur, au cœur de cette tragédie.
- Alors parlons vrai, est-ce que vous pensez que cette liberté d'expression, c'est encore une exclusivité française au pays de Rabelais, au pays de Voltaire ? Mais doit-on pouvoir tout caricaturer ? Venez nous donner votre avis au 0826 300 300.
- Pour le moment, vous dites oui.
- Oui à 89%.
- Et François Croce est avec nous, directeur d'études à l'IFOP, qui publie ce sondage avec Charlie Hebdo.
- Sondage sur rapport de la liberté d'expression, la satire et les dessins de presse.
- Merci d'avoir accepté notre invitation.
- Et comme on le fait généralement avec les sondages IFOP, est-ce que vous pouvez d'abord, bonsoir et bonne année, pardon, meilleur vœu, et puis nous dire effectivement ce que dit finalement ce sondage ? Alors, ce sondage, si on le résumait, on pourrait dire que c'est un peu la victoire posthume des martyrs du 7 janvier, qui sont les martyrs de la liberté de la presse et pour qui ce combat pour le droit à la satire, au blasphème, était vraiment consubstantiel de leur engagement politique et journalistique.
- Et car finalement, contrairement à une petite musique qu'on entend et qui voudrait que, soit disant, la société française est forcément structurellement engagée, alignée sur ce qui se passe, par exemple, dans les pays anglo-saxons comme les Etats-Unis, finalement, dans notre enquête, ça montre que les Français sont plus que jamais, dix ans après, toujours vivement attachés au droit à la caricature.
- Ils sont encore plus favorables au droit au blasphème par rapport à une enquête qu'on avait faite à l'époque de la Fermina.
- Et puis aussi, ils sont plutôt opposés à la décision qu'ont pris certains grands médias anglo-saxons, comme le New York Times, il y a quelques années, de cesser, en fait, les caricatures et les dessins de presse dans leurs...
Transcription générée par IA