Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- La commission mixte paritaire, ses députés et sénateurs qui doivent trouver un compromis sur le projet de budget, a donc enterriné hier la surtaxe sur les très grandes entreprises, malgré la colère des grands patrons.
- Surtaxe qui doit rapporter, on le rappelle, 8 milliards à l'État.
- Afin de défendre l'emploi dans l'industrie, plusieurs centaines de salariés d'Arkema, Vancorex, mais aussi Michelin, Auchan, les Fonderies de Bretagne, se sont mobilisés face au ministère des Finances à l'appel de la CGT.
- Quand on vient en France et qu'on voit qu'on s'apprête à augmenter les impôts de 40% sur les entreprises qui fabriquent en France, pour pousser à la délocalisation, c'est idéal.
- Alors je ne sais pas si c'est vraiment l'objectif du gouvernement, mais en tout cas il va l'atteindre.
- Ce chantage à l'emploi, on n'en peut plus.
- Pour rester sur le cas de Bernard Arnault, c'est seulement 20% de ses salariés qui sont en France aujourd'hui, donc le made in France est très relatif.
- Et donc les rats quittent le navire, ce que vient de déclarer Sophie Binet de la CGT.
- Bernard Arnault s'est donc insurgé contre l'idée de surtaxer les bénéfices des grandes entreprises.
- Une incitation à délocaliser, selon le patron de LVMH, du chantage à l'emploi.
- La CGT parle de ce chantage justement.
- Alors parlons vrai, les mots de Bernard Arnault sont-ils un avertissement à Emmanuel Macron ? Et à cette question, les entreprises doivent-elles payer les erreurs de gestion de l'État ? Vous dites toujours non à 96%, vous voulez réagir le 0826 300 300.
- Et notre invité pour en parler, Henri Sterdignac, est avec nous.
- Économiste, animateur du collectif des économistes atterrés et cofondateur de l'Observatoire français des conjonctures économiques.
- On vous souhaite la bienvenue, merci d'avoir accepté notre invitation.
- Philippe Bilger.
- Puis-je dire que je suis intimidé entre un économiste orthodoxe qui est face à moi et un économiste contestataire qu'on va entendre tout à l'heure.
- Il me semble tout de même, je comprends Bernard Arnault qui revenant des États-Unis a eu l'impression d'arriver en France, dans un régime qui est voué à la taxation des profits des grandes entreprises.
- Même si, me semble-t-il, le fait de l'ordonner pour un an, alors qu'initialement elle avait été prévue sur deux ans, n'est peut-être pas une catastrophe tout de même pour les grandes entreprises.
- Et on peut considérer qu'il n'est pas anormal de leur demander de participer à l'effort collectif.
- Éric.
- Oui, je connais bien la pensée d'Henri Sterdyniak.
- Je sais bien ce qu'il pense des entreprises en général.
- Mais d'abord, ce sont les entreprises, notamment les PME, mais aussi Bernard Arnault et ce genre de groupe qui font de la croissance et font de l'emploi dans ce pays.
- Bon, ça, on ne peut pas le nier.
- Alors, je rappelle quand même que la France, ce n'est pas l'Union soviétique.
- C'est-à-dire qu'on ne vit pas dans une économie fermée et que la hausse de l'impôt pourvu, enfin,...
Transcription générée par IA