Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Françaises, Français, mes chers compatriotes.
- La France a peur. Nous sommes en guerre.
- L'avenir de l'Europe n'a pas à être tranché à Washington ou à Moscou.
- Et l'innocente des 30 dernières années est désormais révolue.
- Notre Europe possède la force économique, la puissance et les talents.
- La patrie a besoin de vous, de votre engagement.
- Nous sommes en guerre.
- Et la Russie dénonce un discours déconnecté de la réalité au lendemain de l'allocution présidentielle d'Emmanuel Macron.
- La menace russe est là et elle ne connaît pas de frontières, a filmé le chef de l'État hier soir.
- Alors parlons vrai. Macron joue-t-il avec les peurs ou est-il visionnaire ? Et à cette question, l'inquiétude d'Emmanuel Macron sur la menace russe est, vous dites, à 95% exagérée, à 5% réaliste.
- Vous voulez réagir ? Le 0822.
- Le 0822.
- Notre invité pour en parler, Jean de Glignastie, est avec nous.
- Ancien ambassadeur de France en Russie, directeur de recherche à l'IRIS et auteur de Géopolitique de la Russie aux Élysons et Rôles.
- Merci d'être avec nous, monsieur l'ambassadeur.
- J'ai trouvé le discours du président de la République hier soir constant, cohérent.
- C'est quelque chose qu'il a toujours pensé et il me semble avoir rappelé des évidences tout de même au regard des coupables et des innocents.
- Alors, j'ai entendu dire que beaucoup lui reprochaient une forme de dramatisation pour laisser croire, en quelque sorte, que la guerre de la part de la Russie pourrait venir à nos frontières.
- C'est excessif, c'est évident, mais je me demande, et tout à l'heure, monsieur l'ambassadeur répondra, si en réalité, il n'a pas perçu le président qui a une forme de lassitude, française, nationale, qui commence à s'installer en France à l'égard de cette guerre un peu atypique et de l'espérance de paix aussi odieuse qu'elle puisse apparaître puisqu'elle risque d'être totalement russe, qui va survenir.
- Je me demande s'il n'a pas voulu nous créer un courage parce qu'ils sont le courage collectif des faillards.
- Éric Revelle.
- Alors, que la Russie soit une menace, bon, je ne suis pas un spécialiste, j'ai du mal à mesurer tout cela.
- Je note quand même que depuis trois ans de guerre, les Russes, l'armée russe a quand même beaucoup de mal à progresser en Ukraine.
- Bon, alors de là, dans une sorte de blitzkrieg, à la voir marcher sur la Pologne, les Pays-Baltes, bon, j'ai quelques doutes, mais ce qui me semble quand même, on pourra être d'accord là-dessus, au moins Philippe, j'espère, c'est que, alors, dramatisation, oui, il commence par dire que les Français sont inquiets, il en rajoute trois louches.
- Bon, mais il faut quand même noter une chose, c'est que le Président de la République, comme l'écrit avec justesse Jean-Marie Roy dans le Figaro, l'académicien, romancier, a brûlé tous ses vaisseaux sur la scène nationale.
- Donc, le seul endroit où il peut encore peser, être au centre du jeu, c'est la scène internationale.
- Donc, le seul vaisseau qui lui reste, c'est de dire, je suis le protecteur du pays, je suis le chef des armées, le chef de l'État, et la menace est donc russe.
- Et donc, il essaie de se repositionner au centre du jeu européen, en jouant une partition difficile, à mon avis, de médiateur entre Zelensky et Donald Trump.
- Je rappelle que, deux jours après avoir vu Donald Trump à Washington, où tout s'était à peu près bien passé, quand on a évidemment en mémoire ce qui s'est passé pour Zelensky dans le bureau Oval, Trump a annoncé 25% de droits de douane en plus sur l'Europe.
- Bon, c'est pas Emmanuel Macron qui l'a impressionné.
- Donc, moi, j'ai du mal à trancher, mais M. l'ambassadeur, évidemment, est un expert, et notamment de la Russie.
- C'est une dramatisation et ou un repositionnement pour quelqu'un qui n'a plus rien à faire sur la scène nationale et qui veut jouer un rôle sur la scène internationale en mobilisant et en prenant à témoin les Français.
- Gilles Boussingou.
- Alors, moi, il m'apparaît que le fait d'Emmanuel Macron d'avoir tenu un discours permet également de repositionner le problème qu'il a avec le Sud, de le repositionner vers...
Transcription générée par IA