Ukraine : Emmanuel Macron joue-t-il sur nos peurs ?

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Française, Français, mes chers compatriotes.
- La France a peur.
- Et moi quand j'entends M. Macron hier qui visiblement s'ennuie depuis la dissolution ratée qu'il a décidée et qui veut exister en faisant peur aux Français.
- C'est la peur de moi, c'est l'état de qui ? La politique de la peur marche toujours. La politique de la peur c'est la meilleure façon de faire obéir les gens.
- Mais vous êtes un trouillard.
- Je vous le dis avec beaucoup de conviction, n'ayons pas peur.
- Et le président M. Macron a-t-il dramatisé le danger russe au-delà du nécessaire ? C'est la petite musique qui monte dans une partie des oppositions.
- Par exemple, David Lysnard ou Henri Guaino lui reprochent une posture basée sur la peur.
- Alors parlons vrai, est-ce qu'Henri Guaino a raison quand il dit, je cite, la peur ça marche toujours, c'est le meilleur moyen de faire obéir les gens ? Et à cette question, Ukraine, Macron joue-t-il sur nos peurs ? Et comme Twitter remarche, je vous donne le score, vous dites oui à 97%.
- Il est 3% courageux, je vous soutiens parce que moi je vais dire non.
- Vous voulez réagir ? Le 0, 826, 300, 300 et n'ayez pas peur d'appeler au Détat d'Orable.
- Magalie Vissante est avec nous. Je ne sais pas si on dit Vichens ou Vissante.
- Vissante.
- Vissante, très bien. Communicante politique et présidente de l'agence communication Lidon.
- Merci en tout cas d'être avec nous ce soir. Philippe Bilger.
- J'ai envie un petit peu de défendre Emmanuel Macron parce que, reprocher à un président de faire une politique pour la peur, c'est un peu aussi une banalité impulsive.
- Je veux dire, Emmanuel Macron, on peut tout lui reprocher, mais là je sais que je suis en accord avec Françoise, donc j'en conclue que je dois avoir raison, c'est le fait que, en réalité, sur l'Ukraine, il a pratiquement fait un sans faute.
- Alors j'admets que dans son dernier discours, il a fait non pas une politique pour la peur, non pas un propos pour effrayer, mais il a sans doute exagéré la dramatisation pour deux raisons. D'abord parce qu'il ne mesure très lucidement le degré de courage collectif du peuple français qui n'est pas emballé par l'Ukraine et qui commence très sérieusement à être lassé par cette cause qu'il ne comprend plus très bien. Et deuxième élément, c'est qu'il a besoin de rappeler à quel point, avec les bouleversements du monde Poutine-Trump, à quel point il y a une injustice, il y a un scandale et de l'autre côté il y a une victime. Et donc je serai plus nuancé que l'interrogation de Sud Radio peut laisser apparaître que je ne critique naturellement pas.
- Mais vous avez le droit.
- Françoise de Gouin.
- Moi je pense, je fais partie des 3%, je pense qu'avec Philippe, alors il est peut-être pas aussi, il fait une séquence parfaite et je trouve que pour la première fois justement, il n'est pas dans sa propre caricature.
- On n'a pas eu le Macron avec un air guerrier, dramatique, etc. Moi je trouve qu'il a justement essayé de réfréner une forme de dramaturgie. J'entends tout le discours, mais c'est le discours du Rassemblement National, il faut bémoliser la menace Poutine. Tout le discours consiste à bémoliser Vladimir Poutine. Je ne vois pas où, comment dirais-je, Philippe...
- Il n'y a pas que le RN, Lysnard aujourd'hui, Guénon aujourd'hui...
- La droite, la droite et le souverainisme, c'est toujours les mêmes en fait, en réalité.
- Lysnard, il a raison en général.
- Non mais c'est la droite et l'extrême droite, voilà, on bémolise, on bémolise et on essaie de dériver et de dévier sur l'Algérie, la vraie menace.
- Moi il me semble quand même, globalement, je ne vois pas où Philippe dit que les gens en ont marre.
- Moi je vois tous les sondages, les gens, j'ai vu 70% des Français qui sont pour qu'on réinstaure le service militaire, je suis tombé de l'arbre, le sondage qui est sorti hier, c'est incroyable, ça veut dire que les gens s'y intéressent.
- Et Macron est pédicité entre 65 et 70% par les sondages, donc on ne...

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