Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les vraies voix sud radio, le grand débat du jour.
- Les chefs d'état-major de l'UE, de l'OTAN sont présents à Paris à l'occasion d'un forum militaire.
- Emmanuel Macron entend profiter de l'occasion pour les réunir autour de lui.
- A son arrivée à Jeddah, Volodymyr Zelensky est accueilli par des responsables saoudiens.
- Le président ukrainien a rencontré le prince héritier Mohammed Ben Salman, tout comme le secrétaire d'état américain, meneur de la délégation avec laquelle il discutera mardi de l'avenir de la guerre contre la Russie.
- Et la fin des hostilités, on n'y est pas du tout.
- Kiev a lancé ce matin une attaque massive de drones sur la capitale russe, sur les bords de la mer Rouge, à Jeddah, mais aussi sur les bords de la Seine.
- Et bien ces discussions ont marqué le début d'un processus qui sera sûrement très long.
- Et donc après l'arrivée de Volodymyr Zelensky en Arabie saoudite, deux délégations ukrainiennes et américaines doivent négocier sur une éventuelle trêve partielle des attaques de drones ukrainiennes.
- Ils ont fait trois morts à Moscou en réplique aux frappes meurtrières de l'armée russe ces derniers jours sur l'Ukraine.
- Alors parlons vrai, pensez-vous que les représentants ukrainiens ont un poids réel face aux américains ? Et à cette question, Zelensky en Arabie saoudite, peut-on espérer une résolution du conflit ? Vous dites oui à 57%, vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
- Notre invité Eugène Berg est avec nous, diplomate, géopolitologue et ancien ambassadeur, auteur du livre « Ukraine, février 2023, les racines du conflit » aux éditions Hémisphères.
- Merci monsieur l'ambassadeur d'être avec nous aujourd'hui.
- Philippe Bilger.
- Sans doute par une sorte de, non pas de méconnaissance, mais je ne maîtrise pas toutes les données géopolitiques, comme tout à l'heure monsieur l'ambassadeur probablement nous le démontrera en ce qu'il concerne, je ne suis pas persuadé que tous les processus qui sont mis en œuvre à l'heure actuelle soient contradictoires.
- D'une part, l'Europe reprend du poil de la bête grâce à Donald Trump, paradoxalement.
- Ensuite, cette réunion sous l'égide du président de la République avec tous les chefs d'état-major ne me paraît pas totalement déconnectée de ce qui se passe en Arabie saoudite.
- Et là, évidemment...
- J'espère que le président Zelensky, qui n'est pas un faible, même s'il a été humilié dans le bureau Oval, saura défendre ses intérêts et je relis, avec l'attaque massive de drones, ses péripéties en Arabie saoudite avec ce qui se passe sous l'égide du président Macron et le retour de l'Europe.
- Donc je ne suis pas profondément persuadé que l'Europe soit...
- mise sur le banc de touche pour poursuivre la métaphore sportive.
- Sébastien Minard.
- Moi, encore une fois, pour une fois, c'est comme quoi Philippe Bilger ne dit pas que des choses inintéressantes.
- Je me serais pas permis de...
- Pas que, mais beaucoup quand même. Je vous retourne le conduit.
- Il n'a rien dit encore.
- Justement, l'incertitude est en votre faveur.
- J'en ai quelques-unes en tout cas sur ce dossier.
- C'est long.
- Sur ce dossier-là.
- Ce qui est en train de se passer, notamment, revenons à cette délégation américaine qui décide d'amener Zelensky ou de faire accueillir Zelensky, etc.
- Il faut juste que nos auditeurs, quelque part, comprennent, pour celles et ceux qui ne sont pas initiés, et je parle évidemment sous couvert de notre intervenant ambassadeur, c'est que l'axe USA-Arabie saoudite, il n'est pas d'hier.
- C'est un axe extrêmement fort.
- Il date de la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
- Oui, mais il date aussi pour les plus contemporains.
- J'en suis, désolé, mon cher Philippe David.
- Entre 2017 et 2020, les relations entre l'Arabie saoudite et les États-Unis, donc sous Trump 1, n'ont jamais été aussi puissantes, aussi fortes, jusqu'à finalement faire en sorte que le prince MBS, qui avait fait un espèce de coup de palais, soit adoubé sur la scène internationale par l'aide du clan Trump.
- Ça, c'est la première chose.
- Donc l'axe, j'ai envie de dire, Washington-Riyad, il existe.
- L'amitié entre le clan Trump et Mohamed Ben Salman est bien réelle.
- Donc le fait qu'on fasse aujourd'hui, et que l'Amérique ait décidé de faire de cet épicentre économique du néo-capitalisme qu'est l'Arabie saoudite le supermarché de la...
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