Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Un fonctionnaire du ministère de l'économie et des finances est soupçonné d'espionnage au profit de l'Algérie.
- Alors ça remonte à décembre dernier, on ne l'apprend que maintenant.
- Il a été mis en examen parce qu'il est soupçonné d'avoir livré des informations sur des opposants, notamment des opposants au régime algérien qui vivent en France.
- Tout commence par un signalement en mai 2024.
- Un fonctionnaire du ministère de l'économie et des finances, chef d'un service sensible, enverrait des informations confidentielles à un mystérieux contact.
- La DGSI prend alors l'affaire très au sérieux.
- Il est interpellé le 3 juin.
- C'est un cas classique, la Chine, la Turquie et l'Algérie contrôlent leur diaspora ici en France et ailleurs en Europe.
- Et donc ce fonctionnaire du ministère de l'économie est mis en examen pour intelligence avec une puissance étrangère et soupçonné d'avoir transmis aux autorités algériennes des informations.
- Sur leurs ressortissants en France et notamment sur les opposants au régime.
- Alors parlons vrai, est-ce que nos administrations sont assez protégées par les services de contre-espionnage ? Et à cette question, l'arrestation d'un espion présumé à la solde de l'Algérie à Bercy peut-elle détériorer encore plus les relations entre les deux pays ? Vous dites oui à 82%. Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
- Et Shaouki Benzara est avec nous, activiste algérien et lanceur d'alerte dans l'affaire des influenceurs.
- Bonsoir.
- Merci d'avoir accepté notre invitation.
- C'est une affaire assez peu banale, même si en tout cas on en entend rarement parler et pourtant ça doit y être.
- Absolument. Mon premier mouvement aurait été de dire, sans vouloir contredire à tout prix l'interrogation de Sud Radio, qu'au fond il n'était pas nécessaire d'avoir un conflit exacerbé entre l'Algérie et la France pour qu'on interpelle un fonctionnaire du ministre des Finances dans une affaire d'espionnage pour aller vite.
- Et puis évidemment les précisions.
- Ce qu'on entend, ça date de décembre 2024 et il doit donner des renseignements sur les opposants au régime algérien.
- Donc la question de Sud Radio, comme j'aurais dû le prévoir, est évidemment tout à fait pertinente puisqu'elle s'applique au conflit aujourd'hui qui ne cesse pas d'humiliation en humiliation pour l'instant de mon point de vue, de mettre la France dans un état d'abaissement.
- Bérengère Dubu ? En fait, ce que je ne comprends pas, c'est qu'Emmanuel Macron montre souvent les dents face à Trump, etc.
- Et face à l'Algérie, on est d'une couardise, je suis impressionnée.
- Mais que détient l'Algérie en fait ? Comment ça se fait qu'on ait peur de l'Algérie ? J'ai envie de dire, excusez-moi, mais qu'est-ce qu'on en a à foutre de l'Algérie ? On a peur des conséquences en France.
- On a peur des conséquences en France, oui.
- On ne peut pas gouverner.
- Et puis ça va changer.
- On ne peut pas gouverner.
- On ne peut pas gouverner un pays en ayant peur des conséquences.
- Aujourd'hui, c'est comme une mère de famille, il ne peut pas ne pas punir son enfant de peur qu'il fugue.
- En fait, on ne peut pas faire ça.
- Pourquoi on a peur de l'Algérie ? Ça ne veut pas dire qu'il y a un problème avec la population algérienne en France.
- On ne stigmatise pas les Algériens.
- On a un problème avec un gouvernement.
- Quand aujourd'hui Emmanuel Macron s'oppose à Trump, on ne dit pas qu'on insulte les Américains qui habitent en France.
- On ne dit pas que les Américains qui vont venir en vacances vont être maltraités.
- On a un problème de gouvernants.
- Qu'est-ce qui se passe pour qu'on ait aussi peur ? Et même si c'est vrai, Cécile, qu'on a peur de la population algérienne en France qui pourrait mal le prendre, mais ça veut dire qu'on est finito.
- Parce que dans ce cas-là, on va avoir peur pour le narcotrafic des réactions qu'on va avoir.
- On a peur des diasporas.
- Ça ne fonctionne pas.
- Il faut qu'on retrouve notre liberté.
- Et notre liberté, c'est de dire qu'à l'Algérie, c'est terminé.
- Oui, mais le problème est plus complexe que ça.
- Parce que, par exemple, je ne reviendrai même pas sur le cas de Jean-Michel Apathy récemment qui...
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