Retranscription des premières minutes :
- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- La grogne des maires de France.
- Il a supprimé aux maires la taxe d'habitation, ce qui est idiot, parce qu'en réalité en faisant ça, on enlève ce qui permet aux maires de gérer leur commune.
- Oui, quand la France va mal, quand la France se déchire, les maires sont là pour réparer à proximité.
- C'est devenu très compliqué pour les maires. Il n'a pas tant de pouvoir que ça.
- Entre la suppression de la taxe d'habitation, la baisse régulière des dotations de l'État, le coût délirant, l'hiver dernier on s'en souvient, de l'énergie, et bien beaucoup de communes aujourd'hui se retrouvent sur le flanc.
- Qui parle là ? Le maire doit devoir devenir... Ah pardon, parce que Françoise, à chaque fois, elle n'arrête pas de parler.
- Attention le micro, Françoise.
- Le maire doit devenir le juge de paix pour les petits délits du quotidien, affirme le président de la région Île-de-France, la présidente, pardon, Valérie Pécresse.
- Une façon, selon elle, de désengorger la justice et de donner une réponse à toutes les plaintes.
- Alors parlons vrai, est-ce que cela peut fonctionner de la même manière dans les petites et dans les grandes communes ? Et à cette question.
- Lutte contre la délinquance, faut-il étendre les pouvoirs des maires ? Vous dites oui à 83%, vous voulez réagir ? Odez les vrais voix, attendez vos appels au 0826 300 300.
- Et notre invité pour en parler, Robert Ménard, maire de Béziers.
- Monsieur le maire, merci d'avoir accepté notre invitation.
- Philippe Bilger.
- On sait que le maire est, dans notre paysage politique relativement discuté, la personnalité qui demeure la préférée des Français.
- Mais je voudrais attirer l'attention...
- sur non seulement la question de Sud Radio, mais montrer à quel point elle peut créer une contradiction.
- A la fois, on a fait un certain nombre de débats pour regretter que les maires soient en permanence, dans leur quotidienneté, affrontés à des violences verbales et physiques qui naissent tout simplement du besoin de proximité qu'ils ont naturellement avec les administrés.
- Et le rôle qu'on veut leur donner, en plus qu'il n'est pas scandaleux en lui-même, et d'ailleurs serait-il sans doute compétent pour l'exercer, risque d'aggraver encore ces conflits et ces problèmes de proximité avec une justice, me semble-t-il, qui, à l'égard des maires, ne prend pas la juste mesure des violences dont ils sont victimes.
- Donc j'attire simplement l'attention sur cette contradiction.
- Françoise de Gouin.
- Oui, c'est vrai que c'est une contradiction réelle.
- Mais en réalité, écoutez, on a une police, une police nationale qui est à la hausse.
- Moi, je vois très bien, ça passe dans les grandes villes, ça passe même dans les villes moyennes, mais dans les petites villes, même des petites villes, je pense à un département où j'ai vécu longtemps, dans le Var, par exemple, avec les petites communes du bord de mer, du littoral, etc.
- Je vous assure qu'à un moment donné, déjà, ils sont dépoilés en termes d'effectifs policiers classiques.
- Ou gendarmes.
- Évidemment, les policiers municipaux font ce qu'ils veulent, mais ils sont limités.
- Moi, je ne suis pas...
- On ne va pas recommencer le débat armé par...
- Je pense quand même que les êtres sont des êtres responsables.
- Je crois que Robert Ménard a raison quand il dit que les maires sont des gens responsables.
- Sinon, ils ne sont pas réélus, a priori.
- Ils sont testés tous les jours.
- Il y a à portée de baffe des citoyens.
- Donc, il faut aider la police municipale à aider la police nationale.
- Voilà, je ne peux pas le dire mieux.
- La parole est à la police nationale.
- Jean-Christophe Couvine.
- Moi, je suis très attaché au régalien, mais maintenant, c'est vrai qu'une fois qu'on a mis le doigt dans le continuum de sécurité, aujourd'hui, on ne peut plus faire marche arrière.
- On appelle...
- On fait toujours attention.
- C'est-à-dire que la police municipale, en volume, ne doit pas se substituer à la police nationale.
- C'est-à-dire qu'on ne doit pas faire un écart des deux.
- Ils viennent en complément de l'action de la police nationale parce que l'égalité, dans le triptyque, liberté, égalité, fraternité, l'égalité, c'est aussi l'égalité de...
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