Retranscription des premières minutes :
- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Croyez-nous, c'est catastrophique.
- C'est éché, désossé, plus un radis, les caisses sont vides.
- Il y avait une réunion ce matin entre investisseurs et industriels à Bercy.
- Toute la question, c'est de trouver des pistes de financement pour cet effort de défense.
- L'État ne fera jamais main basse sur l'épargne des Français, donc ils doivent disposer librement, c'est une évidence.
- Évidemment, si vous consentiez à nous apporter une coopération effective dans cette population.
- Les Français pourront investir à partir de 500 euros directement via les contrats d'assurance-vie.
- La somme sera bloquée pendant 5 ans et allouée directement aux entreprises de la défense.
- Car enfin, pour gagner de l'argent, il faut bien le prendre à quelqu'un.
- Ce fonds ouvert à tous a une cible de 450 millions d'euros.
- Un emprunt, ça a une grande valeur pédagogique, je trouve, parce que ça peut...
- ...ressouder une société qui est tellement fracturée autour d'un but commun.
- Un emprunt national, ça sert à ressouder une nation.
- Et donc, le gouvernement a annoncé le lancement d'un nouveau livret d'épargne pour financer l'effort de réarmement.
- Vous pourrez en ouvrir un à partir de 500 euros si vous le souhaitez investir, ou en tout cas, investisseurs et entreprises de défense se réunissent aujourd'hui pour financer la défense.
- Alors, parlons vrai.
- Est-ce que cet emprunt peut permettre de reconstruire un outil industriel abandonné parfois depuis des décennies ? Et à cette question, êtes-vous prêts à prêter de l'argent à l'État pour développer nos industries d'armement ? Vous dites non à 95%.
- Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
- Et notre invité est avec nous, Rachid Temal, vice-président PS de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées au Sénat.
- Monsieur le vice-président, bonjour.
- Merci d'avoir accepté notre invitation.
- C'est Philippe Bilger.
- Alors, encore une fois, merci pour cette interrogation, mais qui va appeler, de ma part, une réaction, je dirais, non pas ignorante, je l'espère, mais mesurée.
- Moi, il me semble qu'à partir du moment où une forme de patriotisme nous démontrera qu'il est fondamental d'apporter notre écho à un processus de réarmement, compte tenu, par exemple, de la situation préoccupante d'aujourd'hui, j'imagine mal que ma volonté transversale, ma tranquillité, puisse s'opposer à une telle exigence.
- Donc, j'aurais tendance à dire oui à partir du moment où je fais confiance à ceux qui nous dirigent.
- Loïc Guérin ou Mickaël Sadoun ? Moi, je suis favorable à une augmentation du budget de la Défense.
- Ça me semble être une nécessité depuis des années, et ça l'est encore plus aujourd'hui, maintenant que les États-Unis choisissent une autre ligne et que nous ne sommes plus sous leur protection.
- Donc, favorable à une augmentation du budget, mais je refuse qu'on le fasse en faisant la poche des Français.
- C'est insupportable de voir un État...
- ...qui est incapable de faire le moindre effort sur ses dépenses à lui.
- Et on voit le nombre de comités, celui où Dominique Vouanet a été nommé.
- Mais il y a tellement d'organes indépendants.
- Il y a le CESE, des structures territoriales qui se superposent les unes sur les autres, le nombre d'administratifs qui explosent dans toutes les administrations de santé, d'éducation, etc.
- Il y a tellement d'économies à faire.
- Moi, je veux que l'État fasse d'abord ses économies, et ensuite, il pourra faire la poche des Français avec des produits d'épargne ou que sais-je.
- Loïc Guérin ? Alors, j'ai peur qu'on soit un peu hors sujet, en l'occurrence.
- Ah oui, je ne pense pas.
- Mais je vais quand même pouvoir au moins développer.
- Merci.
- Ce serait sympa.
- Au bon accueil.
- En l'occurrence, on est hors sujet parce que personne ne fait les poches de personne.
- On est le pays le plus taxé du monde.
- Laissez-le parler.
- Merci.
- Merci beaucoup.
- Parce qu'en l'occurrence, ce n'est pas une augmentation des taxes ou des impôts qui est proposée ici.
- C'est un investissement.
- Les fonds en question, c'est une recette qui a fonctionné d'ailleurs et qu'on a utilisé à diverses reprises dans différents conflits ou différents moments où on avait besoin de mobiliser.
- C'est de l'épargne mobilisée, c'est-à-dire un prêt rémunéré.
- En fait, c'est du gagnant-gagnant.
-...
Transcription générée par IA