Retranscription des premières minutes :
- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Boilem Sansal restera derrière les barreaux.
- La justice algérienne vient de condamner l'écrivain à 5 ans de prison pour atteinte à la sûreté de l'État.
- Boilem est un hommageux, il a 80 ans.
- Boilem est malade, il a un cancer.
- C'est comme si on condamnait à mort.
- Boilem Sansal avait été arrêté en novembre dernier.
- Son pays natal lui reprochait des propos affirmant qu'une partie du Sahara occidental aujourd'hui algérienne était historiquement marocaine.
- J'ai confiance dans le président Théboune et sa clairvoyance pour savoir que tout ça n'est pas sérieux.
- Je ne mélangerai pas le destin de ce grand écrivain, de cet homme et de ce citoyen aussi français, comme vous le savez, avec le reste du sujet sur lequel j'aurai l'occasion de m'exprimer.
- Et Boilem Sansal vient donc d'être condamné à 5 ans de prison en Algérie.
- Son avocat espère une grâce présidentielle, en tout cas du président Théboune, suite à sa condamnation pour avoir pris position en faveur du Maroc sur le dossier du Sahara occidental.
- Alors parlons vrai.
- Est-ce que maintenant l'apaisement des relations entre les deux pays ne va pas se faire avec la grâce présidentielle du président Théboune pour Boilem Sansal ? Et à cette question, 5 ans de prison pour Boilem Sansal, l'Algérie défie-t-elle la France ? Vous dites encore et toujours oui à 92%.
- Vous voulez réagir ? Au délai, vraie voix attendent vos appels au 0826 300 300.
- Arnaud Benedetti est avec nous, fondateur du comité de soutien de Boilem Sansal et rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire.
- Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation, Arnaud Benedetti.
- Philippe Bulger, ensuite de ce dossier.
- Je parle sous le contrôle, évidemment, de mon ami Arnaud.
- À la question de Sud Radio, paradoxalement, je dirais que c'est peut-être le premier signe.
- Il y en avait un... C'est le deuxième.
- Puisqu'il y avait déjà la déclaration du président Théboune, qui en excluant Bruno Retailleau, mais en félicitant Emmanuel Macron, donnait déjà un petit signe d'espoir.
- Je n'ose pas penser qu'une justice aux ordres, qui entend des réquisitions de 10 ans et qui édite une peine de 5 ans, dont la moitié, ne donne pas, bizarrement, un autre signe d'espoir.
- Je crois que, depuis quelques jours, on parle de possibilités, à la fin du ramadan, que sais-je, d'une grâce présidentielle.
- Et j'ose croire, pour concéder...
- Il y a quelque chose à l'espoir, que c'est ce qui va se passer, parce que ça n'est pas pour rien qu'il a 5 ans.
- Il y avait même eu un signe avant, et Arnaud Benedetti pourra le confirmer, puisque je l'avais entendu sur Sud Radio, Arnaud avait été surpris de la rapidité avec laquelle la réquisition de 10 ans était déjà tombée.
- Alors, tout le monde avait dit 10 ans, c'est le condamné à mort.
- Sauf que cette rapidité, déjà, donnait l'impression que le dialogue était restauré entre Théboune et Emmanuel Macron.
- Donc, peut-être, oui, que cette grâce...
- On va intervenir assez vite.
- La façon dont Théboune a dit « Je n'ai qu'un interlocuteur, c'est le président de la République française », montrait déjà que les liens étaient forts.
- Et puis, il y a peut-être un volet politique, là-dedans.
- Peut-être que le silence assourdissant du président de la République sur l'affaire Boilem-Sensal a obligé Rotailleau, notamment en tête, et d'autres ministres à sortir du bois, et à se laisser piéger dans une impasse.
- C'est-à-dire qu'en réalité, peut-être que le dialogue entre Théboune et Macron est ancien, et que déjà, cette issue était prévisible.
- Pour les deux chefs d'État.
- Et que du coup, ceux qui ont avancé trop vite en demandant la suppression de l'accord de 1968 sont tombés peut-être dans un piège politique.
- Mais je veux rester sur le volet humanitaire, évidemment.
- Cinq ans, c'est encore beaucoup, s'il n'y a pas de grâce.
- Parce que quand on est malade et qu'on a 80 ans, c'est presque une condamnation.
- Vincent Desportes.
- C'est exactement vrai.
- Je pense qu'à cinq ans, il est effectivement condamné à mort.
- Moi, je constate une nouvelle fois qu'on est bien entré dans un monde de rapports de force et qui ne montre pas sa...
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