Retranscription des premières minutes :
- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- C'est cette ambiance de campagne présidentielle qui flottait dans l'air aujourd'hui avec un embouteillage de meetings.
- Marine Le Pen voulait une démonstration de force. Le pari n'est qu'en partie réussi.
- La place Vauban n'était pas pleine cet après-midi. 5000 personnes de sources policières.
- Ce n'est pas une décision de justice, c'est une décision politique.
- La droite est un parti dangereux, dangereux pour la démocratie, dangereux pour l'état de droit.
- C'est un parti violent qui menace, y compris les juges, quand les décisions prises par la justice ne leur conviennent pas.
- C'est le parti qui demande de la fermeté pour tous, sauf pour lui.
- Alors je le dis, tu voles, tu payes, surtout quand on est un responsable politique.
- Donc pas de débordement comme redouté, mais pas non plus de foule des grands jours comme espéré par les partis hier.
- Les dimanches politiques n'ont pas fait le plein, loin de là.
- Quelques milliers de militants seulement.
- Alors parlons vrai, est-ce que les faibles mobilisations hier ne sont pas une alerte sur l'abstention pour les scrutins à venir ? Et à cette question, RNLFIE, LVEPR, les partis politiques ont-ils perdu leur capacité de mobilisation ? Vous dites oui à 84%, vous voulez réagir ? Le 0826, 300, 300, ou vous pouvez vous mobiliser massivement ? Plus de 5000, si possible.
- Philippe Moreau-Chevrolet est avec nous, consultant en communication politique.
- Professeur à Sciences Po et président de MCBG Conseil.
- Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
- Philippe Bilger.
- Je ne crois pas, pour répondre à la question de Sud Radio, que ce soit le signe d'une démobilisation profonde des gens par rapport aux partis politiques.
- Je crois d'abord, pardon, c'est très prosaïque, il ne faut pas sous-estimer le climat.
- Premier point.
- Le deuxième, j'ai l'impression que les gens, de quelques bords qu'ils soient, ont perçu que ça n'était pas fondamental.
- Lorsqu'on a des objets politiques précis, urgents, fondamentaux, encore une fois, je pense que les manifestations, par exemple, peuvent réussir.
- Le 12 mai, ça aura beaucoup plus de monde.
- Et donc, je crois que les gens sentent, certes, on se manifeste, on dit des choses qu'on attend, mais l'essentiel se passera bien plus tard.
- Oui, c'est une question de momentum, c'est pour ça que je ne crois pas du tout à la démobilisation de l'électorat.
- D'abord, l'électorat du Rassemblement national, il ne manifeste pas, il vote généralement.
- Donc, je ne mets pas de curseur sur ce qu'il y avait Place Vauban, pas plus que Place de la République, pas plus que Gabriel Attal.
- Je pense que c'était un mauvais moment et des mauvaises stratégies pour Marine Le Pen, parce que c'est s'enfermer dans une victimisation qui ne fonctionne pas.
- Et à l'évidence, on voit les enquêtes.
- Pour LFI et Les Verts, je pense que le PS a eu tout à fait raison d'y aller.
- On n'est pas là pour faire servir des crains au cinéma de Jean-Luc Mélenchon.
- Mais répondre à quelque chose qui est déplacé, ça ne marche pas.
- Et puis, Gabriel Attal, est-ce que c'était le moment hier de lancer sa présidentielle sous les yeux quasiment d'Edouard Philippe ? Je ne crois pas.
- Les électeurs français sont super intelligents.
- En réalité, ils ne se trompent pas de moment.
- Quand il s'agit d'aller voter, il y a eu une énorme mobilisation pour les législatives.
- Il y aura encore une énorme mobilisation pour les présidentielles.
- Et puis, quand il s'agit de manifester, je suis d'accord avec Philippe, quand ça a du sens, que ce n'est pas tordu et par Marine Le Pen et par la riposte Mélenchon-Les Verts et par Gabriel Attal, chacun essayant de faire un cinéma, la sanction est tombe.
- Ça ne nous intéresse pas.
- Mais par honnêteté, le meeting de Attal était prévu de longue date, contrairement à la manifestation de Marine Le Pen et de LFI et des Verts.
- Mais je veux dire, il l'a transformé.
- Il l'a adapté, mais le round était prévu.
- Mais c'est un changement de nature.
- Je veux bien que vous fassiez cette honnêteté-là.
- Mais le fait même qu'il ait changé de nature devient quelque chose d'ennuyeux.
- Et Roger Dubu ? Je ne comprends...
Transcription générée par IA