Retranscription des premières minutes :
- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- On a tendu la main à l'Algérie, qu'a-t-on eu en retour ? Donc il faut aujourd'hui ce rapport de force.
- Encore une fois, avec l'Algérie, c'est zéro centime, zéro visa.
- Une fois fait ces déclarations, qu'est-ce qui se passe ? Il ne se passe rien parce que l'Algérie ne bougera pas par rapport à ça.
- Il y a des situations qui sont incompréhensibles pour les Français, qui sont inacceptables pour le gouvernement et qui doivent déboucher désormais sur des arbitrages très concrets.
- Et donc ça, c'est une question de relation diplomatique que nous devons avoir.
- Et ce n'est pas à M. Retailleau, ministre de l'Intérieur, de traiter de ces sujets.
- Il se prend pour qui, M. Retailleau ? L'Algérie expulse 12 diplomates français.
- Ils sont accusés notamment d'enlèvement, de séquestration contre un opposant au régime exilé en France.
- Alors parlons vrai, est-ce que la France devrait demander des comptes à l'Algérie pour les actes visant les opposants au régime présents en France ? Et à cette question, expulsion de 12 diplomates français, l'Algérie défie-t-elle encore la France ? Vous dites oui à 91%, vous voulez réagir ? Le 0800.
- Le 0800, le 0800, le 0800, le 0800.
- Dries Galli est avec nous, spécialisé en relations internationales.
- Merci et bonjour.
- Merci à vous.
- Merci d'avoir accepté notre invitation.
- Philippe Bilger.
- À ces événements, je me demande si en réalité, à chaque fois, est-ce qu'il y a des données objectives qui justifient cet affrontement qui s'aggrave ou bien est-ce qu'on est entré dans un cycle où en réalité, l'essentiel, c'est de montrer une hostilité réciproque ? Je me demande.
- Je me demande quand je vois tout de même la réaction de l'Algérie et je me demande si on est, encore une fois, on n'est pas dans un processus qui ne connaît que le pire comme s'il fallait à tout prix cultiver une hostilité, quels que soient les motifs.
- Et deuxième question, vous y avez quasiment répondu, j'ai très peur pour Boilem Sansal.
- Vous avez raison en fait d'avoir peur parce que la réalité, c'est que ce qui se dit à l'Élysée depuis ce matin est assez simple.
- C'est simple.
- L'Algérie ne joue pas le jeu, c'est-à-dire qu'il y avait une règle.
- En gros, Boilem Sansal était condamné, il était jugé et on l'expulsait et chacun sortait à peu près par le haut.
- Et cette affaire-là, c'est une vieille affaire de barbouserie en fait.
- Et l'Algérie aurait pu glisser.
- Après, pourquoi est-ce que ces trois agents sont arrêtés ? C'est aussi assez mal choisi comme moment.
- Mais la réalité, c'est que tout le monde sait maintenant, et notamment l'Élysée et le Quai d'Orsay qui travaillent, et particulièrement Emmanuel Macron, que tout ça va gêner la libération de Sansal.
- Donc c'est un vrai poison au milieu du poison parce qu'il y a aussi, de la part du président Théboune, quelque chose qui fait qu'on ne joue pas le jeu.
- Jusqu'au bout, on mène le rapport de force avec la France.
- Jean-Michel Fauvergue.
- Je crois qu'on a du mal à sortir de cette situation-là et ça va de mal en pis.
- Mais il faut savoir, dans cette affaire-là, si je voyais ce qu'a écrit le ministre des Affaires étrangères algérien, lui, il accuse tout le monde.
- Il accuse tout le monde.
- Le torpillage des relations bilatérales des deux chefs d'État.
- Torpillage par qui ? Alors on peut penser que c'est par Retailleau, d'une manière générale.
- Mais pour autant, ce n'est pas une raison.
- On a du mal à avoir des rapports courtois et normaux avec l'Algérie.
- Et je pense qu'à un certain moment, je crois qu'il faut effectivement monter le ton.
- Tout à fait dernièrement, le président de la République a fait un pas d'avant.
- Le ministre des Affaires étrangères, français, Barrault, est allé sur place aussi.
- On voit que ça ne mène à rien.
- Je pense qu'il va falloir...
- Non mais la question, c'est qui est-ce qui a arrêté ces trois agents en France ? Oui, mais c'est un délire qui est un délocomité.
- Oui, mais tu peux sur soi...
- Non mais à un moment donné, on fait de la politique, ça...
Transcription générée par IA