Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- De nouvelles attaques ont ciblé en France ce mercredi 16 avril l'institution pénitentiaire.
- Trois véhicules dans un parking de la prison de Tarascon ont été incendiés.
- Oui, ça s'est passé ce matin, peu après 5 heures, sur ce parking réservé au personnel juste devant la prison de Tarascon.
- Il y a manifestement, on voit bien, des gens qui essaient de déstabiliser l'État.
- Nous avons eu des menaces sur les établissements de Vendin-le-Vieille et de Condé-sur-Sarthe qui vont accueillir les deux prisons de haute sécurité.
- On ne les a pas rendues publiques, mais les faits d'aujourd'hui montrent que, sans doute, le travail que nous avons fait pour les protéger ou pousser un certain nombre d'autres personnes à agir ailleurs, pour nous intimider.
- Les agents pénitentiaires sont extrêmement courageux, conscients du moment important qu'ils vivent.
- Le parquet national antiterroriste s'est saisi mardi de l'enquête pour tenter d'identifier les auteurs de ces faits.
- Trois véhicules.
- Des véhicules appartenant à des agents pénitentiaires vandalisés, en tout cas incendiés.
- Nouvel acte d'une série d'exactions devant les prisons françaises.
- Alors, parlons vrai. Est-ce que les membres de familles majeures de ces gardiens de prison devraient être aussi bénéficiés d'un port d'âme ? Parce que certaines sont menacées.
- Et à cette question, faut-il armer les surveillants pénitentiaires dans leur ville tous les jours ? Vous dites tout à 84%. Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
- On va poser la question à l'intéressé du jour, bien entendu.
- Ahmed Saïd est avec nous, délégué national à Force Ouvrière.
- Justice, bonsoir. Merci d'avoir accepté notre invitation.
- Philippe Bilger.
- La question de Sud Radio, évidemment, a de l'importance en elle-même.
- Moi, je serais favorable, évidemment, à ce qu'il puisse, hors de l'établissement, porter une arme.
- Mais il faut bien comprendre que pour les surveillants pénitentiaires, ça doit s'insérer dans un dispositif plus vaste.
- Cela fait des lustres que, très modestement, je dis que la seule manière, de faire accepter aux Français des améliorations absolument nécessaires pour la prison, c'est-à-dire s'occuper d'un certain nombre de dysfonctionnements matériels ou humains concernant les détenus, serait de faire, en même temps, une réforme capitale pour la quotidienneté et le bien-être des surveillants.
- Parce que, jusqu'à maintenant, on ne s'occupe pas assez des surveillants, alors que leur rôle est capital.
- Et il faut faire, en même temps, des réformes sur l'univers pénitentiaire du côté des détenus et s'occuper des surveillants en ajoutant cette possibilité hors de l'établissement de porter une arme.
- Oui, moi, je crois vraiment, je pense toujours aux surveillants.
- C'est un statut qui, en fait, me brise le cœur parce que je pense que c'est un métier qui est très difficile, qui est psychologiquement très difficile, physiquement très difficile.
- Et courageux, très courageux.
- Il faut être courageux. On a une image dégueulasse des surveillants parce qu'à travers...
- Oui.
- ... véhiculés par les films américains.
- Un peu idiot, un peu débile sur le surveillant qui serait sadique avec les prisonniers.
- Ça n'est pas le cas. Moi, j'ai fait une tournée des prisons, je me souviens, à l'époque, avec Christine Boutin qui avait fait, à l'époque, un rapport extraordinaire sur les prisons, Christine Boutin.
- Et vraiment, j'ai eu une compassion au sens premier du terme pour les surveillants.
- Je ne comprends pas, véritablement, et je rejoins Philippe, qu'on ne se soit pas emparé de ce problème, de ce grand plan pour les surveillants, vraiment, pour leur salaire, pour leur bien-être.
- D'abord à eux, bien sûr, les policiers.
- Mais d'abord, leur bien-être à eux.
- Pour parler, pour rester vraiment sur le domaine de sécurité, Françoise a tout à fait raison de dire ce qu'elle dit, effectivement.
- Mais ce que je vois dans ce qui se passe actuellement, c'est, d'abord, l'anonymisation du métier de surveillant, c'est essentiel.
- T'avais dit quoi, anonymisation ? C'est-à-dire que...
- Ah, mais d'accord, ton nom ne sort pas.
- D'accord, Arthur, d'accord, d'accord, ok.
- Et ça me rappelle le RAID, parce que quand on avait fait l'opération à Yumanbou Manoui, effectivement, à cause des noms qui étaient sortis dans la presse, mais dessus, il y a un nombre de policiers du RAID qui ont été mis en examen à cause de...
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