Elisabeth Lévy réagit aux propos de Danièle Obono sur le Hamas chez Sud Radio
Elisabeth Lévy réagit aux propos de Danièle Obono sur le Hamas chez Sud Radio
Chaque matin, Elisabeth Levy donne son avis sur l'actualité
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des premières minutes de votre émission :
"La guerre multiforme entre l'Occident et le djihadisme, c'est aussi une guerre de mots..."
Patrick Roger : 8h15, Lévis sans interdits, Elisabeth Lévy, bonjour à vous.
Elisabeth Lévy : Bonjour Patrick, bonjour à tous.
Patrick Roger : Les propos de Danièle Obono, hier matin à 8h30 sur Sud Radio, chez Jean-Jacques Bourdin, annonce peut-être le début de la fin de la Nupes,
Elisabeth Lévy : c'est ça ? On verra, mais bon, déjà ce qu'on peut voir c'est que la guerre multiforme entre l'Occident et le djihadisme, c'est aussi une guerre de mots, rappelez-vous Mélenchon et Consort n'avaient pas pu s'arracher le mot terrorisme après les massacres du ramas en Israël, et hier, Daniel Obono s'est donc englué dans le signifiant résistance écoutée." Donc c'est un mouvement de résistance ? Oui. Oui, c'est un mouvement de résistance, c'est ce que vous pensez. Qui se définit comme tel et qui est reconnu comme tel par les instances internationales. C'est un mouvement de résistance, c'est ce que vous pensez ?" Oui, donc d'abord chapeau à Jean-Jacques Bourdin qui ne lâche pas, c'est du grand art journalistique. Je dois vous dire que je ne suis même pas sûr que Danièle Obono mesure vraiment les enjeux de ses propos, parce qu'elle est dans un fouillis idéologique balisé de quelques mots-clés. Alors Palestine ça va avec résistance, ce sont des mots positifs, on ne s'embarrasse pas de distinctions face à Hamas, ni entre actes de guerre et meurtres ou tortures de civils. En réalité Obono est un peu dans les années 70 quand toute l'extrême gauche a applaudissait les assassinats d'Israéliens et de Juifs, comme aux Jeux Olympiques de Munich en 1972. Alors Françoise Blady, elle parvient à faire la quasi-unanimité contre à la gauche du Parti communiste, à gauche d'abord, du Parti communiste aux écolos et aux socialistes, et puis même dans toute la place politique puisque ça va donc du PCORN, un ton de liège à Don rousselle. Les mêmes forts, pourtant Olivier Faure qui est expert en retournement de veste, ont tweeté et se sont désavoués. Et mieux, chez les insoumis aussi, les couteaux sont tirés, plusieurs dépités se rebiffent, comme Alexis Corbière, François Ruffin, Raquel Gardions, comme dirait même Céline Pina, envoyaient les pop corn. Mais moi ce que je retire de cette journée, je souffre d'optimisme, ce n'est pas le déshonneur d'Obono, c'est l'assemblée debout, je veux dire presque intégralement, à l'exception des insoumis. Alors j'espère que c'est la métaphore et l'annonciatrice d'une France debout.
"Sinon, demain, la France sera la Belgique où le djihadisme et son compère l'islamo-gauchiste en pignon sur rue..."
Patrick Roger : Oui, alors sur ces propos de Daniel Obono, le ministre de l'Intérieur a dit qu'il allait saisir la justice, est-ce que Gérald Vassar ?
Elisabeth Lévy : Vous savez je ne suis pas ni fanatique de la judiciarisation, mais pourquoi pas, après tout si elle est condamnée, on ne va pas l'ambassier, rassurez-vous, mais nous ne la lâcherons plus avec cette condamnation. Mais ce que j'attends surtout, c'est une révolte des électeurs, et particulièrement, je dois le dire, des électeurs musulmans qu'elle drague avec cette dégoûtante complaisance, ce qui signifie qu'elle les prend tous pour des sympathisants du terrorisme djihadiste. Alors moi je suis un peu inquiète que si peu de voix musulmanes s'sélectent aujourd'hui pour lui donner tort, parce que nous pouvons combattre le terrorisme avec des lois et des mesures sécuritaires, mais il faut surtout gagner la bataille des esprits, et ça, c'est l'affaire de tous, et notamment des musulmans européens, parce que sinon, demain, la France sera la Belgique où le djihadisme et son compère l'islamo-gauchiste en pignon sur rue, d'ailleurs il faut bien le dire, à côté de la RTBF, notre radio public est un modèle de pluralisme, ce qui en dit long. Alors le combat culturel est une urgence en français, en Belgique, je comprends que nos compatriotes aient peur de sortir du bois quand l'ordre islamiste règne dans beaucoup de nos quartiers, mais ils ont rendez-vous avec l'histoire, nous avons besoin d'eux. (…)