Covid, vaccin : et revoilà Jean-François Delfraissy
Covid, vaccin : et revoilà Jean-François Delfraissy
Chaque matin, Elisabeth Levy donne son avis sur l'actualité
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des premières minutes de votre émission :
"Il publie un livre, un livre retour d'expérience."
Benjamin Glaise : 8h13 sur Sud Radio, tout de suite Lévis sans interdit, bonjour Elisabeth Levy.
Elisabeth Levy : Bonjour Benjamin, bonjour à tous
Benjamin Glaise : Bon voilà le professeur Delfraissy, l'ancien patron du conseil scientifique qui revient sur le devant de la scène.
Elisabeth Levy : Ah oui alors pas de panique ce n'est pas pour annoncer une recrudescence du covid et ni une interdiction de boire du café debout. Vous pouvez y aller Benjamin il publie un livre, un livre retour d'expérience voilà pourquoi on le voit sur les plateaux ce livre c'est pour la parent c'est peut-être aussi parce qu'il a souffert d'être vu comme le croque-mitaine qui voulait enfermer tout le monde. Je suis un type normal donc a-t-il dit sur France 2 il rappelle qu'il y avait beaucoup d'incertitudes c'est sans doute pour ça qu'il était souvent très péremptoire. Il rappelle aussi que c'est le gouvernement qui décidait à l'époque c'était un peu moins clair mais bon blague à part Jean-François Delfraissy, c'est Jean-François pardon bon monsieur le professeur Delfraissy était un homme et évidemment un homme bien. Il a fait ce qu'il croyait bon pour le pays alors bien sûr il a quelques regrets pas celui d'avoir conseillé d'enfermer la population en tout cas mais voilà au détour d'une phrase il l'achète à vœux écoutez : "nous nous sommes trompés initialement sur les vaccins en disant qu'ils protégeaient contre la transmission ils protègent mal contre la transmission ils ont une durée de vie relativement limitée pour la répétition des vaccinations inversement on ne s'est pas trompé peut-être sur l'essentiel c'est à dire qu'ils protègent de façon très forte puissante et contre les formes graves."
"Tous ceux qui doutaient ou qui ne voulaient pas les faire vacciner 18 fois étaient des salauds ou des conspirationnistes."
Benjamin Glaise : Mais Elisabeth on peut quand même pas le reprocher de s'être trompé alors que justement il y avait beaucoup d'incertitudes faut le rappeler.
Elisabeth Levy : Mais d'ailleurs je ne reproche pas de s'être trompé je ne reproche pas non plus leur optimisme scientifique que je partage moi aussi j'étais épaté et je le suis toujours qu'on ait fabriqué un vaccin en neuf mois et je suis épaté et reconnaissante qu'on ait des voilà mais ils y croyaient leur vaccin ils espéraient que ça allait tout régler d'un coup. Leur faute ça n'est pas d'avoir cru cela ça n'est pas de s'être trompé c'est de ne pas avoir changé de discours de politique quand ils ont su justement que ce vaccin n'empêchait pas la transmission. Cette découverte aurait dû entraîner immédiatement la réintégration des soignants non vaccinés et l'abrogation du pass vaccinal puisque toute façon contrairement à ce que nous disaient les pubs à ce moment là c'était pas pour protéger notre grand-mère le vaccin rappelez-vous vous protégez votre grand-mère sinon vous étiez vraiment dégueulasse. Donc au lieu de mettre le paquet sur la vaccination des personnes à risque ce qu'on aurait dû faire et bien comme le poulet enfin le canard je crois au coup coupé de la bande dessinée qui continue à courir et bien nos dirigeants et leurs conseils ont répété les mêmes phrases qui étaient devenues mensongères et d'une défense raisonnable du vaccin ils sont passés à une sorte d'entrée en religion tous ceux qui doutaient ou qui ne voulaient pas les faire vacciner 18 fois étaient des salauds ou des conspirationnistes. Résultat et bien tous ces gens très bien inspirés ont nourri la défiance ils ont parfois nourri le complotisme parce qu'évidemment des gens sont mis à penser qu'ils voulaient nous empoisonner ou enrichir Pfizer ou placer la population sous surveillance avec des puces. Voyez-vous et le pire c'est qu'ils avaient d'excellentes intentions ils craignaient qu'un discours trop nuancé vous savez juste les formes graves les personnes à risque dissuadent justement les personnes à risque de se faire vacciner finalement leur plus grande faute c'est de nous prendre pour des imbéciles.
Benjamin Glaise : Et bah voilà qui dit merci beaucoup Elisabeth.