Le film sur les massacres commis le 7 octobre par le Hamas projeté à des députés français
Le film sur les massacres commis le 7 octobre par le Hamas projeté à des députés français : écoutez la chronique d'Elisabeth Levy
Chaque matin, Elisabeth Levy donne son avis sur l'actualité
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des premières minutes de votre émission :
"Alors le plus difficile Patrick dans ce film ce ne sont même pas les corps suppliciés et profanés, le pire le plus dur ce sont les vivants."
Patrick Roger : Levy sans interdit. Bonjour Elisabeth Levy.
Elisabeth Levy : Bonjour Patrick, bonjour à tous.
Patrick Roger : Le film sur les atrocités du Hamas commises le 7 octobre vont être diffusés cet après-midi à des députés à l'Assemblée nationale, vous l'avez vu hier.
Elisabeth Levy : Oui alors avec une trentaine de confrères dont il faut le noter plusieurs du service public. Alors le plus difficile Patrick dans ce film ce ne sont même pas les corps suppliciés et profanés même si la vision fugitive par exemple d'un homme calciné les mains liées dans le dos est littéralement insoutenable, le pire le plus dur ce sont les vivants. Les vivants sont d'abord des victimes terrifiées comme ces deux jeunes garçons dont le père est assassiné sous leurs yeux, ils sont filmés par la vidéo surveillance de leur maison ou encore ces dizaines de jeunes qui participaient à la rave party qui tentent de fuir sous les rafales des terroristes. Tous ces humains sont captés alors qu'ils comprennent qu'ils vont mourir et ce qui est plus terrible encore c'est la joie de ces tueurs qui se livrent à une orgie de violence anti juive, leur pose avantageuse devant les go pro de leurs copains, pardon, leurs incessants pendant qu'ils commettent leur crime et on entend ça au moins 100 fois, et la voix sur aigu de l'homme qui appelle ses parents "j'ai tué dix juifs j'ai leur sang sur les mains". Alors j'y allais Patrick pour glaner peut-être quelques éléments de compréhension mais je l'avoue après l'avoir vu ce que l'homme peut faire à l'homme reste un mystère.
"Pour combattre le mal il faut être capable de le regarder en face."
Patrick Roger : Mais alors pourquoi faut-il le montrer ce film ?
Elisabeth Levy : Pour plusieurs raisons d'abord je dirais pour endiguer le négationnisme qui est déjà en train de faire surface, il y aura toujours bien sûr des gens pour prétendre que ces images sont des faux fabriqués par l'armée israélienne c'est d'ailleurs ce qui se dit beaucoup dans les foules qui manifestent le monde arabe mais malgré tout elles produisent un effet de vérité et aussi pour lutter contre le relativisme parce que plus le 7 octobre s'éloigne plus la réplique israélienne cause de morts civiles terribles plus on oublie qu'il s'agit pour Israël d'une question de survie. Alors je crois que c'est trop tôt pour montrer ces images au grand public et d'abord c'est trop proche, elles sont trop brutes il n'y a pas de représentation. Mais il est très important que des journalistes que des médiateurs puissent témoigner il y avait des journalistes des profs comme Yanis Rodeur vous savez auteur des territoires perdus de la république hier dans la salle et il y a donc cette projection bienvenue aux députés cet après midi je crois que c'est une très bonne initiative. Aymeric Caron a annoncé qu'il y serait et même David Guiraud oui David Guiraud qui reviendrait trop pédale après ses propos abjects en Tunisie et bien tant mieux et je dis ça absolument sans la moindre ironie je crois que ça peut être avoir un effet positif qu'il le voit parce que moi j'aimerais que les insoumis comprennent vraiment eux et leurs électeurs d'ailleurs comprennent que le 7 octobre ne relève pas de la guerre et encore moins de la résistance mais d'un crime qui frappe notre humanité à tous. Alors vous rappelez qu'il y a quelques années quelques mois quelques années Marine Le Pen avait été condamnée à une expertise psychiatrique pour avoir diffusé des images prises par les vidéos de l'état islamique. On sait aussi que les images du Bataclan elles ont été diffusées seulement au procès mais sinon personne ne les a vues en dehors de ce procès et bien peut-être peut-être que cette pudeur qui est tout à fait légitime et qui est compréhensible ça pose des questions peut-être que cette pudeur n'est plus de saison parce sans doute que pour combattre le mal il faut être capable de le regarder en face.