Rixe morte lors d'un bal à Crépol dans la Drôme : écoutez la réaction d'Elisabeth Lévy
Chaque matin, Elisabeth Levy donne son avis sur l'actualité
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des premières minutes de votre émission :
"On comprend surtout, mais surtout on a l'impression qu'il ne faut surtout pas stigmatiser que c'est ça l'essentiel pour lui."
Patrick Roger : Il est 8 heures et 13 minutes, Lévy sans interdit, bonjour Elisabeth Lévy.
Elisabeth Levy : Bonjour Patrick, bonjour à tous.
Patrick Roger : Vous revenez sur le drame de Crépol dans la Drôme, qui évidemment a beaucoup choqué, continu bien sûr, de choquer.
Elisabeth Levy :Bah oui, écoutez, c'était un soir de bal et de fête, et il semble, évidemment, ce sont encore des hypothèses, il semble que des petits barbares armés de couteaux n'aient pas supporté qu'on leur refuse l'entrée précisément à cause de ces couteaux, qu'ils soient revenus en nombre, et ils ont alors semé la mort et la désolation, fauchant la vie pleine de promesses de Thomas, 16 ans, et blessant aussi une quinzaine de personnes. Alors d'abord, moi je pense à Thomas, à ses parents, à ses frères, à ce village tranquille qui se croyait épargné par la violence de la société. Alors, des témoins évoquent des agresseurs en tenue de racailles, si je puis dire, sur vêtements tennis, qui frappent à l'aveugle. Le procureur, lui, est d'une prudence qui confine un par moment au déni. Il parle d'un possible règlement de compte, et précise que rien n'indique que tous les assaillants venaient de la même cité. On comprend surtout, mais surtout on a l'impression qu'il ne faut surtout pas stigmatiser que c'est ça l'essentiel pour lui. Alors des médias parlent même d'une bagarre qui aurait mal tourné, comme pour renvoyer dos à dos agresseurs et agressés.
"Quelle que soit l'identité de ces agresseurs, ce qui s'est passé à Crépol est une preuve supplémentaire de l'ensauvagement qui touche désormais la Douze-France des provinces."
Patrick Roger : C'est ça, mais alors comment vous qualifiez ce qui s'est passé, Elisabeth ?
Elisabeth Levy : Eh ben, ce n'était pas une bagarre à l'évidence, alors quand je m'appuie sur les témoignages, je n'y étais pas, bien sûr, mais une razzia perpétrée par des gens qui ne connaissent qu'une loi, celle du plus fort, des lâches, qui se la joue caïd quand ils sont en bande et qu'ils sont armés. Bien sûr, bien sûr, on ne connaît pas l'identité de ces agresseurs, mais je me dis que peut-être, s'ils s'appelaient Enguérand Pierre ou Paul, on le saurait déjà, et que Mélenchon aurait aussi fait un tweet accusant l'extrême droite, quoi qu'il en soit, quelle que soit l'identité de ces agresseurs, ce qui s'est passé à Crépol est une preuve supplémentaire de l'ensauvagement qui touche désormais la Douze-France des provinces. Répétons donc, on ne connaît pas leur origine, on ne connaît pas leur pédigrée, donc il faut élargir un peu le raisonnement au-delà de ce qui s'est passé ce soir-là, mais si on trouve désormais des points de deal jusque dans la Creuse ou dans Corrèze, si la criminalité augmente maintenant beaucoup plus vite en zone gendarmerie, c'est-à-dire en zone rurale qu'ailleurs, et bien cela a sans doute un rapport avec l'implantation à cause de la loi SRU sur tout le territoire de cités HLM qui sont partout des foyers de délinquance, d'immigration illégale et de séparatisme. Et sur BFM, on a d'ailleurs entendu une avocate se demander si les assaillants de Crépol n'avaient pas été victimes, les pauvres petits, d'un délit de facies. Alors bien sûr, il faudrait comprendre, ils avaient des raisons de s'énerver, non, c'est moi qui m'énerve là, pardon. Alors bien sûr, j'espère, on les arrêtera certainement, le ministre Gérald Darmanin promettra, s'il ne l'a pas déjà fait, une sanction exemplaire, sauf que ce n'est pas lui qui décide, ce sont des juges comme ce magistrat qui a condamné à 35 heures de travaux d'intérêt général un jeune homme qui avait traîné un policier sur plusieurs centaines de mètres après un refus d'obtempérer. Alors il reste chez beaucoup de Français un mélange de colère et de peur et aussi le sentiment que l'État ne les protège plus et pourquoi peut-être faut-il craindre désormais aussi la tentation de l'autodéfense.