Immigration : 32 départements de gauche refusent d’appliquer la loi
Immigration, 32 départements de gauche refusent d’appliquer la loi : écoutez la réaction d'Elisabeth Lévy
Du lundi au jeudi à 8h10, retrouvez une Elisabeth Lévy cash. Notre éditorialiste donne son avis sur un sujet d’actualité sans tabou et sans interdit.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des premières minutes de votre émission :
"Oui, alors des élus, donc, se proclament fièrement au-dessus de la loi, car ils sont le camp du bien."
Patrick Roger : 8h14 minutes, Lévy sans interdit, Elisabeth Lévy, bonjour.
Elisabeth Lévy : Bonjour Patrick, bonjour à tous.
Patrick Roger : Alors vous voulez revenir sur ces départements 32, de gauche, qui ne veulent pas appliquer la loi immigration, en tout cas, comme nous l'a expliqué l'un d'entre eux tout à l'heure, qui était avec nous le département du Lot, qui veut contourner la loi immigration.
Elisabeth Lévy : Oui, alors des élus, donc, se proclament fièrement au-dessus de la loi, car ils sont le camp du bien. Les mêmes, d'ailleurs, brandissent l'état de droit quand il s'agit d'empêcher une expulsion, par exemple, ou de dénoncer la police. En réalité, ils respectent plus les juges européens que les électeurs français et leurs représentants. Donc la fronde a été lancée par le président de Gironde, Jean-Luc Glaise, pardon, qui évoque sans honte à une France qui, dit-il, risque de voir revenir blanchi les idées de Vichy. Ben voyons, y a-t-il un statut discriminatoire des juifs ou des musulmans ? La police fait-elle des rafles ? Bon, ces comparaisons historiques sont tout de même honteuses. Alors ils continueront donc à verser cette allocation, donc pour personnes âgées, là-bas, aux arrivants. En somme, ils s'achètent une conscience au frais du contribuable. Et ce n'est pas très étonnant du respect fronde, puisque le promoteur du texte, le gouvernement, fait aussi la chochotte et dénonce le compromis qu'il a négocié. Gérald Darmanin, qui défie le Conseil d'État dans le dossier Housbec, là, se réfugie dans les jupes du Conseil constitutionnel en espérant que celui-ci annulera ses concessions.
"Le peuple est trop bête, trop plouque, avec des préoccupations trop basses, comme sa tranquillité individuelle ou sa continuité historique pour décider de son avenir."
Patrick Roger : Alors que penser de cette fronde, Elisabeth Lévy ?
Elisabeth Lévy : Ben, que cette loi, elle montre que cette loi est révélateur dans le fond d'un profond scandale démocratique. Alors on en parlait hier, elle est déjà considérée comme viciée, parce que votée par les députés du Rassemblement national, comme l'aurait dit Orwell, tous les électeurs sont égaux, mais certains sont plus égaux que d'autres. Alors, pour une grande partie des élites politiques et médiatiques, on voit bien que l'immigration est un sujet trop sérieux pour être confié à la délibération démocratique. Le peuple est trop bête, trop plouque, avec des préoccupations trop basses, comme sa tranquillité individuelle ou sa continuité historique pour décider de son avenir. Et heureusement, il y a les gardiens des valeurs, les valeurs qui aiment d'autant plus l'autre qu'ils ne vivent pas avec lui. Alors Emmanuel Macron, hier soir, a fait évidemment du chèvre et choutiste, je ne sais plus de qui est cette bonne formule. Cependant, il a quand même fortement déçu les journalistes, et ça, c'est un bon signe. Bon, certes, il n'est pas d'accord avec tout le texte, il nous a fait un petit couplet hors sol sur les étudiants, mais il n'a pas parlé de fascisme à nos portes, et même, il a introduit dans la discussion un peu de réel, en expliquant quand même que l'immigration posait souvent des problèmes, surtout quand on ne vivait pas dans les beaux quartiers, et il a même défendu la préférence nationale en citant le RSA de Michel, ça s'appelait le RMI, pardon, à l'époque, de Michel Rocard, qui n'était accessible qu'après cinq ans. Alors, ce n'est pas demain, et sans doute pas sous Emmanuel Macron, que les Français retrouveront la liberté de choisir qui les accueillent. Mais tout de même, pardonnez-moi Patrick, j'aimerais finir l'année sur une note d'espoir, alors je voudrais remercier le Président pour sa dénonciation de la chasse à l'homme contre Depardieu, et pour les estomaqués de ses interlocuteurs, comme le disait Cyrano, qui était soudain courageux au siège d'Arras, et bien enfin, Monsieur, voilà de la bravoure pure, vous faites des progrès.