Michel Drucker questionne Marie Portolano sur le sexisme dans le journalisme sportif : "vous avez vraiment souffert ?"
"Vous avez vraiment souffert ?" Michel Drucker questionne Marie Portolano sur le sexisme dans le journalisme sportif
Du lundi au jeudi à 8h10, retrouvez une Elisabeth Lévy cash. Notre éditorialiste donne son avis sur un sujet d’actualité sans tabou et sans interdit.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des premières minutes de votre émission :
"Je ne suis pas une salope, je suis journaliste."
Patrick Roger : Il est 8h14, Lévy sans interdit, Elisabeth Lévy. Bonjour Elisabeth.
Elisabeth Lévy : Bonjour Patrick, bonjour à tous.
Patrick Roger : Vous voulez revenir sur la tempête sur les réseaux sociaux après l'intervention à la télévision samedi soir de Michel Drucker.
Elisabeth Lévy : Oui, même Michel Drucker, à ton envie de dire, déchaîne les néo-féministes des deux sexes. Donc il était invité samedi de Quelle époque sur France 2 ? Marie Portolano et Thomas Sotto, co-présenteurs de Télé matin sur France 2, étaient là pour promouvoir leur émission sur France 2. Passe-moi la rhubarbe. Bon, passons. Alors Drucker s'adresse donc à Marie Portolano, auteur d'un documentaire sur le sexisme de le journalisme sportif, intitulé "Je ne suis pas une salope, je suis journaliste." Écoutez : "Alors c'est l'ancien porteur sportif qui vous parle, la Marie. Vous avez vraiment souffert avec les copains des sports, les mecs des sports ? Euh, non. Non, mais ils ont vraiment des attitudes... Mais je n'étais pas la seule....inconvenantes vraiment ?" Alors précisons qu'il a un sourire en coin, bienveillant et un bras paternel, mais de toute façon sur le plateau, personne ne mouffe, tout de même c'est Drucker, et Léa Salamé lance un sujet. Mais sur les réseaux, c'est un halali. À vomir, une honte qu'il dégage ce fossile, ce vraiment ne passe pas, il croit qu'on ment, s'indignent les femmes qui témoignent dans le doc. 20 minutes parlent de questions misogynes, un certain Rémi apporte son soutien à Portolano, victime d'une agression, selon lui, on aimerait savoir ce qu'en pensent les victimes de vraies agressions.
"Pour une question, je le répète, il devient l'ennemi du peuple, l'ennemi des femmes."
Patrick Roger : On peut peut-être convaincre que finalement, ça a été un peu maladroit aussi de la part de Drucker, non ?
Elisabeth Lévy : Mais Patrick, il a posé une question. Alors Drucker est à ce moment-là un peu perplexe, car lui, à cette époque-là, il n'a pas vu cela, il se demande peut-être si les mots ont le même sens aujourd'hui qu'hier. Une blague lourde, c'est une agression, un compliment, c'est sexiste. Alors attention, le doc, je ne l'ai pas vu, il révèle certainement des choses qui nous semblent accablantes aujourd'hui, mais tout le monde les acceptait à ce moment-là. Je vous disais récemment que la révolution de "Me Too" entrait dans sa phase terroriste, que ça tombe sur Michel Drucker, l'urbanité fait homme le prouve. Personne ne l'accuse de s'être mal comporté, personne ne dit rien sur lui, mais pour une question, je le répète, il devient l'ennemi du peuple, l'ennemi des femmes. Questionner la parole des femmes comme celle du parti ou de Dieu, c'est blasphématoire, douter c'est un crime, vous avez juste le droit, Patrick, de vous prosterner et de dire amen. Et un autre classique totalitaire dans cette affaire, c'est la dénonciation des pères, parce que pour que l'lendemain chante [...]. Au rancard, les boomers, en réalité, les petits gardes roses d'aujourd'hui, ont plus en commun qu'ils ne le croient avec leurs parents et leurs grands-parents, ex-68a et ex-extrême gauchiste, le fanatisme, l'intolérance, l'esprit de procès et de lâchage, et en prime, ils ont lu moins de livres.